Le 14 octobre 2021 :
Vingt-cinquième jour d'audience
Procès - Jour 25 : L'audience est reprise
#procès13novembre Jour 25 pic.twitter.com/MzkvkGneRg
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
L'audience reprend. Avec, tout d'abord, comme quasiment tous les jours, de nouvelles constitutions de parties civiles à l'audience.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Une femme, véritablement très éprouvée, s'est avancée à la barre pour se constituer partie civile. Sa soeur est décédée à La Belle Equipe.
La soeur de Véronique Geoffroy évoque en larmes les témoignages des autres victimes de La Belle Equipe dont ceux de la fille et du compagnon de Véronique Geoffroy. "Ce deuil ne peut rester une histoire personnelle parce que toute la société a été touchée".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
La soeur de Véronique Geoffroy conclut : "l'écoute dont ont bénéficié toutes les victimes, cette écoute que vous m'accordez aujourd'hui même me fait du bien".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Bataclan : audition de Véronique
Véronique s'avance à la barre. Elle est la mère de Claire Maitrot-Trappest, assassinée au Bataclan à l'âge de 23 ans.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Une immense photo de Claire apparaît sur le grand écran de la salle d'assises. "Claire est mon enfant unique, je l'ai élevée seule depuis ses 6 ans".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile : "Claire va s'installer avec son petit ami Cyril, le dossier de location est sur son bureau, ils devaient emménager la semaine suivante. Claire me parle de projets de voyages, de concerts, de mariage"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile, "Je suis admirative de sa persévérance, de la jeune femme qu'elle est devenue, attentive aux autres et attentionnée. Elle parle de projets d'enfants dans les années futures"
Le #13Novembre Véronique est couchée. Elle prévenue du drame par les parents du petit ami de Claire. Un message sur son répondeur : "Il s'est passé quelque chose au Bataclan. Claire a été touchée."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile (qui lit un texte) : "Dès que le numéro de la cellule de crise est donnée, nous passons des appels. On nous promet un rappel dans l'heure, nous allons réitérer des centaines d'appels dans les hôpitaux et à la cellule de crise"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile : Lundi 16 novembre, j'appelle l'IML, on m'oppose un refus (...) Nous étions lundi 16 novembre, j'ai continué à appeler la cellule de crise. C'est seulement le mardi 17 novembre vers 20 heures qu'on me dit que Claire a été identifiée"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile, a cru pendant 4 jours que sa fille était toujours en vie. Elle gardait "espoir".
Véronique s'effondre quand évoque ses regrets lors de la reconnaissance du corps à l'institut médico-légal "de n'avoir pas eu la force ou le courage de me ressaissir dans les cinq minutes impartie et de m'approcher de ma fille comme j'aurais du le faire."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile : "Je vais continuer à penser chaque jour aux derniers instants de ma fille, à être dans la quête permanente d'éléments de compréhension. "
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Véronique, partie civile : "J'ai un besoin viscéral d'entendre chaque détail, je suis en constante quête de la moindre information qui pourrait m'éclairer sur les circonstances de la mort de ma fille"
Véronique : "la voix de Claire vit en moi chaque jour. Son mémoire en philosophie a été publié aux presses universitaires de France à titre posthume. Ils n'ont pas tué cette liberté, ils n'ont pas tué notre vivre ensemble."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Bataclan : audition de Caroline
Caroline, compagne de Nicolas Classeau, décédé à l'âge de 43 ans, s'est avancée à la barre. Elle avait beaucoup de travail pour sa thèse à cette époque-là, à tel point que son compagnon Nicolas lui avait proposé d'annuler leur sortie au concert.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Caroline, partie civile: "Nous entendons un bruit sec et métallique, des détonations. J'aperçois une silhouette avec une arme à la main, je crois à une mise en scène de mauvais goût"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Caroline, partie civile: "Je comprends ensuite que c'est comme @Charlie_Hebdo_ c'est un attentat. Les rafales continuent, j'essaie de me protéger mais je suis très exposée"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Caroline, partie civile: "Je ne vois plus Nicolas, les lumières s'allument. J'entends Nicols gémir, je lui parle, je lui promets qu'on va s'en sortir"
Un des fils de Nicolas quitte la salle en larmes.
Caroline : "leur visage est calme, satisfait. C'est le spectacle de la banalité du mal. Je n'oublierai jamais leur posture, le bras le long du corps. Ces hommes ressemblent à des chasseurs et nous sommes leur gibier. Je me dis qu'il faut que j'arrive à fuir."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Caroline profite d'un moment de dialogue entre les deux terroristes pour fuir. Dehors, "mon bras me fait mal, je découvre que j'ai un trou dans le bras."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Caroline : "je ne savais pas encore que la prochaine fois que je verrai Nicolas ce serait derrière une vitre de l'institut médico-légal."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Aujourd'hui, elle ressent encore "la culpabilité de n'avoir rien pu faire pour l'accompagner dans ses derniers instants."
Caroline : "de la haine, j'en ai eu à revendre. La colère et la haine ont été ma boussole. Elles ont été des étapes nécessaires dans ma reconstruction. Aujourd'hui, je suis apaisée et c'est parce que je vais mieux que j'ai pu laisser ma colère et ma haine derrière moi."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Caroline tient à remercier "cette jeune femme dont je connais pas le nom, blessée au thorax et qui souffrait en silence mais qui a quand même trouvé la force de me serrer la main lorsque je me suis effondrée en sanglots en évoquant Nicolas."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Bataclan : audition de Marius
Marius, fils cadet de Nicolas Classeau succède à son frère à la barre. "J'ai 17 ans, je suis en terminale. Je vous avoue que j'aurais préféré travailler ma dissertation de philosophie le week-end dernier que mon témoignage. J'aurais préféré ne jamais avoir à l'écrire."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Marius, partie civile, sweat Jordan noir, tour de cou rouge:"J'ai ressenti la solitude, l'espoir, la haine, la colère, des sentiment qui se mélangent (...) Deux heures plus tard, j'apprends le décès de mon père, l'espoir est parti"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Marius, partie civile:"Mon père a été sauvagement été assassiné par des balles de kalachnikov alors qu'il faisait ce qu'il aimait: écouter de la musique à un concert"
Marius : "j'ai toujours les images en tête du Bataclan, que j'ai vues le lendemain sur une chaîne de télévision. Ces images tournent en boucle dans ma tête, elles me hantent."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Marius explique être venu à l'audience la semaine dernière :"j'ai entendu les témoignages de trois femmes rescapées du Bataclan, c'était horrible. Et à la suspension d'audience, j'ai pu constater que des accusés rigolaient entre eux. Monsieur le président, est-ce normal?"
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Bataclan : intervention d'un accusé
L'accusé Farid Kharkhach se lève à l'issue des témoignages des fils de Nicolas Classeau : "monsieur le président, je voudrais dire un mot, m'adresser à toutes les victimes."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Farid Kharkhach, accusé:"Je vous jure que je suis pas un terroriste. Je suis contre ça. D'autre dans le box ne sont pas des terroristes. Je suis musulman. L'islam c'est pas ça. Merci monsieur le président"
Bataclan : audition de Corinne
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Corinne, partie civile: "J'ai un mauvais pressentiment qui ne me quitte pas".
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Corinne, partie civile: "Lazare se réveille, je lui dis rien. Je le laisse regarder des dessins animés". Tout le monde cherche Nicolas. "Lazare est un peu excité, l'après-midi il a un anniversaire. Il n'est pas au courant des attentats. Je prépare des pâtes."
Corinne est à table avec son fils quand la maman de Nicolas lui laisse un message sur répondeur : "c'est comme cela que je l'apprends, par message". Elle retourne manger avec son fils : "je décide de lui accorder encore quelques instants de répit et je l'emmène à l'anniversaire"
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Corinne : "au retour de l'anniversaire, je décide de tout lui annoncer, en employant des mots précis pour qu'il n'y ait pas de doute. J'emploie même le mot attentait, puis je me rends compte que ce mot-là n'a pas de sens. Lazare fond en larmes et conclut : "je n'ai plus de papa".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Corinne, partie civile:Puis je vois ce regard, affolé et il me dit: "alors je ne verrai plus jamais mon papa. J'ai plus de papa". En deux phrases il avait résumé la situation".
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Corinne, partie civile: Lazare après ne peut plus dormir tout seul, dans sa chambre. Il s'accroche à moi comme une sangsue. Il va parler longtemps de son papa. A l'école il va écrire le nom de son papa.
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 14, 2021
Corinne, partie civile:Il y a aussi ce petit Noël,on décore la tombe. Nico c'est ce morceau de pierre unique dans le froid. Alors on la décore cette tombe. Mais tout est volé à chaque fois par je ne sais qui. C'est violent de voir tout ça.
Corinne : "Aujourd'hui, Lazare est un garçon de 12 ans. Ce n'est plus vraiment un enfant. Il a des problèmes de concentration. Parfois, je vois son petit visage qui se ferme, il s'isole dans sa chambre. Et moi je me sens démunie face à cette souffrance."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Corinne : "Nicolas était un papa très très aimant, un peu fantasque. Les moments que mon fils passait chez son père étaient très joyeux. Nicolas avait une grande culture musicale, mais aussi une prédilection pour les tubes un peu pourris dont Lazare a hérité."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Corinne : "je voulais témoigner pour mon fils qui était si jeune. On lui a volé son père de manière si injuste. Et ce procès sert aussi à rappeler ces enfants orphelins qui doivent grandir sans un repère."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Le compte-rendu de l'audience du jour, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > https://t.co/kKQHJfqN4k
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 14, 2021
Le 13 octobre 2021 :
Vingt-quatrième jour d'audience
Procès - Jour 24 : L'audience est reprise
#procès13novembre Jour 24 pic.twitter.com/tGDa968an7
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
#procès13novembre Jour 24
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
L'audience va reprendre. Aujourd'hui, des proches de personnes décédées dans l'attentat et des victimes qui se trouvaient dans le Bataclan, notamment dans la fosse et au bar, sont attendus à la barre.
Bataclan : audition de Luciana
Arrive à la barre Luciana, qui se présente comme "la madre", une maman qui parle en italien. Avec une interprète à ses côtés. La fille de Luciana a été tuée au #Bataclan le #13Novembre. Valéria est morte à 28 ans.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile:"Nous apprenons qu'il y a des tirs, des sirènes. La salle s'appelle Bataclan, je crois avoir entendu ce nom pour la première fois. Nous savions que Valéria était à un concert pour fêter la maîtrise de son copain".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile:"Les nouvelles de Paris sont confuses. Valéria est recherchée dans les hôpitaux (..) Il y a des appels sur Facebook. Elle a disparu."
Luciana, la maman de Valeria : "Des amis arrivent et enfin la confirmation officielle. Notre vie a été changée à jamais. Il ne nous reste qu'aller à Paris aller la chercher".#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
"Valeria était une source de bonheur, nous allons la pleurer à jamais", dit Luciana, la maman de Valeria.#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile: "Aux obsèques, la condamnation de l'attentat était unanime (...) C'est terrible quand une religion est invoquée contre quelqu'un"
Luciana évoque à la barre sans le nommer l'accusé #Abdeslam, qui avait justifié les attaques du #13Novembre en précisant qu'il n'y avait "rien de personnel" contre les 130 victimes tuées ce soir-là. Luciana voudrait éclaircir : "que représentent ces 130 morts ?"#procès13novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile: "Les victimes, j'entends les personnes décédées, appartiennent à 19 nationalités différentes. Encore plus de nationalités si nous incluons les blessés. Avec Paris et la France étaient frappés l'Europe et le monde entier"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile: "Les mis en examen ont le droit à la défense et doivent être écoutés, entendus, c'est très important".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile: "Je souhaite que mon témoignage et les autres permettent à douleur et à la souffrance des victimes d'entrer dans l'Histoire"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Luciana, partie civile: "Cette fleur est pour nos enfants, nos soeurs, nos frères et pour nos amours".
Bataclan : audition de Stéphanie
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile (blonde, habillée en noir, tour de cou rouge, elle lit un texte). Elle avait confié ses enfants aux parents et voulait profiter d'une "soirée en couple". "J'ai entendu des pétards, j'ai vu des flashs de lumière comme du feu"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"J'ai senti comme un mouvement, la porte était ouverte. Mon conjoint a atteint la porte, il m'attendait. J'ai réussi à le rejoindre. Vers la scène un homme nous a demandé de l'aider, on n'arrivait pas à le sortir de là"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"On s'est entassés dans une pièce avec des personnes et le bassiste du groupe. Il m'a pris dans ses bras, il m'a dit: au moins si on meurt ici on sera mort debout".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"On a continué à entendre des tirs précis. A chaque tir, je me disais qu'ils étaient en train de les tuer un à un". Elle se souvient de "ce cri terrible" qu'elle a entendu alors et qu'elle a mis beaucoup de temps à évacuer.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"Dans le frigo il y avait une bouteille de champagne, le bassiste du groupe @EODMofficial nous a dit qu'on allait s'en servir comme arme. Mon conjoint m'a dit aussi qu'on pourrait se servir aussi du miroir brisé comme arme"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"Avant de sortir j'ai vu les corps les uns sur les autres près du bar, comme un charnier. Je me suis demandée comment ces corps avaient pu se retrouver les uns sur les autres."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"Ce soir-là j'ai eu le sentiment qu'ils avaient tué mon âme (...) J'ai vécu les premiers mois dans une ambiance mortifère (...) Il n' y a pas de place dans la société pour les gens qui vont mal"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
A la barre, Stéphanie, partie civile :"Une partie de moi, de mon âme, est restée au Bataclan ce soir-là (...)
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Stéphanie, partie civile : "Je sais que je ne serai jamais la même personne mais je fais tout pour aller mieux"
Stéphanie, partie civile : "Je ne cherche pas la vengeance (...) J'attends tout de même que certains des individus, dont certains sont dans le box et qui sont toujours dans une logique mortifère, soient mis HORS d'état de nuire."
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Stéphanie, partie civile : "Pour moi il n'y a pas de justification possible à un tel acte, qu'elle soit religieuse ou politique"
Bataclan : audition de François-Dominique
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile :"2015 j'ai demandé ma petite amie en mariage, on vient de se fiancer." Il apprend le décès du grand-père de sa compagne. Elle ne vient pas au concert. Lui y va.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile :Suite à cette explosion, le guitariste du groupe regarde quelque chose dans l'entrée, un peu prostré, là je me dis que quelque chose ne se passe pas bien. Arrivent les rafales"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile : "Je me dis que si je veux bouger c'est maintenant que je dois le faire. Je décide de ramper sur les escaliers, je me rapproche du bar, près de la console de mixage. Je me retrouve sur d'autres personnes."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile : Je me dis, excusez ma vulgarité: 'Putain de bordel de merde on est fait comme des rats'. Puis je me dis que je peux pas mourir, abandonner ma compagne".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile, reprend sa respiration : "Excusez-moi, je suis un petit peu émotif (...)"
François-Dominique se souvient s'être alors dit froidement : "où sont les terroristes ? où je suis dans la salle ? comment fuir ?" C'est là qu'il voit une sortie près de la scène du #Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
François-Dominique réussit à sortir du #Bataclan, voit un bus, entre dans le bus, "paniqué" et "je demande au chauffeur du bus d'appeler les secours, il me regarde bizarrement, me dit t'as qu'à appeler, toi !"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile, sort devant la cour un billet qu'il avait ce soir-là, qu'il a gardé, qui s'était déchiré entre ses mains du fait du stress. Il voulait l'encadrer et ne l'a pas fait.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile : "Je réalise qu'il y a une trace de sang sur ce billet aujourd'hui devant vous je ne sais pas si c'est le mien ou pas"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile :"Les prévenus qui ont échoué me concernant dans leur entreprise de destruction et de terreur. Ma vie est encore plus belle aujourd'hui. J'ai conscience de la chance que j'ai à avoir survécu à un événement pareil"
François-Dominique, en larmes, à la barre : "Je suis papa aujourd'hui et la naissance de mon fils est la chose la plus extraordinaire qui me soit arrivée. Je n'ose pas imaginer une seule seconde la douleur des papas et des mamans qui ont perdu un enfant"#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile :"Me concernant ils ont échoué dans la terreur et le malheur.
Le président : "Oui la vie est belle"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile : Ce procès est le procès de notre humanité. Celui de @Charlie_Hebdo_ était celui de la liberté d'expression. "
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
François-Dominique, partie civile: "Votre cour a la possibilité d'interroger ceux qui étaient aux responsabilités à ce moment-là (@fhollande , @manuelvalls @BCazeneuve ) et je vous demande d'être sans concession sur le sujet. Les victimes attendent des réponses"
Bataclan : audition d'Annaig
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Annaig, partie civile :" Je fais partie de ceux.. Pour moi ils étaient 4. Celui qui tirait avait un visage jubilatoire. C'est dur hein"..."Je ne les ai pas entendus leur haine envers notre pays, j'ai entendu les cris, les tirs"
Annaig et Laurent réussissent à sortir du #Bataclan. "On a fonctionné à deux", il était le corps, elle était la tête. Elle n'avait plus de jambes, il l'a tirée. Il n'avait plus ses esprits, elle a réussi à trouver la sortie. "C'était une patinoire, du sang partout"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Annaig, partie civile : "J'ai dit à Laurent : 'j'ai oublié mon manteau et mon sac dans le Bataclan, on y retourne?' J'ai cru qu'il allait me mettre une baffe. J'ai fait ma blonde quoi"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Annaig, partie civile : "J'ai mis du temps à réaliser que c’était un attentat. Pour moi c'était une fusillade"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Annaig, partie civile, en larmes: "Pardon j'ai dérapé, je suis en colère. J'ai honte de pleurer. Je voulais rester droite dans mes bottes mais j'y arrive pas. Mais je vais y arriver."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Annaig, partie civile : Quoiqu'il arrive, j'irai jusqu’au bout, ils ne m'auront jamais".
L'audience est suspendue.
Bataclan : audition de Sébastien
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je me sentais illégitime à me déclarer comme une victime, j'ai enfoui au fond de moi cette histoire mais elle ressurgit avec les événements, les attentats notamment"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je suis sans séquelle apparente mais ces séquelles sont à l'intérieur de moi." Il a la voix qui tremble, il tournicote ses mains .
Sébastien : "Venir à la barre pour moi c'est aussi un acte de résistance, tenter de reprendre le cours de ma vie, y en a marre d'être victime, je veux me reconstruire, aller de l'avant"#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Les terroristes vont trouver en face d'eux des gens qui vont résister, qui ne vont pas se laisser faire".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:" Il me semble primordial que justice soit faite. Les peines infligées marqueront l'histoire de la France, l'histoire de l'homme"
Sébastien : "J'ai des origines cambodgiennes. Il a fallu attendre plus de 40 ans pour que le génocide des Khmers Rouges soit reconnu par la justice"
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
Il ne veut pas attendre pour le #Procès13Novembre
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je voudrais comprendre pourquoi la police a mis tant de temps à intervenir alors qu'on entendait les sirènes"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile, cherche une personne qui lui a sans doute sauver la vie le 13 novembre. "Le 13 novembre, je quitte le travail, je pars rejoindre mes amis pour le concert"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Soudain un homme costaud plonge dans ma direction et me fait tomber. D'autres personnes tombent sur moi, je suis sous 3 personnes. Si cet homme costaud se reconnait, j'aimerais bien le rencontrer"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je vois des corps, je ne sais pas s'ils sont vivants ou morts, des sacs, des verres. Des morceaux d'os. Ca sent l'alcool, le sang le souffre, la terreur. J'ai l'impression de voir en noir et blanc".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je me mets en position de foetus. Les tirs reprennent. J'étais hypnotisé. Je protège mes oreilles et mon visage"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile:"Je vois ma vie défiler, je me revois petit enfant jouer dans le pré. Comme si j'étais mon propre enfant et que je me vois grandir de façon accélérée. Je revois aussi le futur. Les choses que j'ai mal faites et que j'aurais pu regretter"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien, partie civile "Je me suis senti prêt à lui arracher la mitraillette" (au terroriste).
Sébastien : "Je n'arrive pas à gérer ce moment de lâcheté, elle m'en veut pas"#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
Sébastien rentre chez lui. Voit ses parents. Le 15, "je reste cloîtré". Le 16 novembre, "je vois une croûte de sang", il pense à un "bouton"#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien,partie civile: "J'arrive à avoir des nouvelles de mes amis par des amis interposés. J'ai une douleur dans la jambe, des fourmillements".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien,partie civile: "Je veux visiter mon ami Vincent à la Salpêtrière. Il a perdu l'usage d'un œil quasiment. Après je décide de m'occuper de moi enfin. Un fragment de balles s'est logé dans ma jambe mais je suis pas prêt à aller au bloc. Ils me retiennent".
Puis Sébastien raconte l'après #13Novembre, le stress post traumatique, en plein confinement, les pas des enfants de ses voisins, le "pop-pop-pop", le petit bruit des petits pas d'enfants qui courent, et lui rappellent les kalachnikov du #Bataclan. Sébastien se sent prisonnier.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien,partie civile: "Je vis avec la mort, je me dis que ça va arriver. Je lui dis: 'viens, je t'attends'. Je me dis que je vais fabriquer des armes, luttes, et lui tordre le cou".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
Sébastien,partie civile: "Ce procès, j'espère que ça va m'apporter un soulagement. J'ai la rage de vivre. "
Voici le compte-rendu web @franceinter du jour 24 au procès des attentats du #13Novembre. Avec les dessins de Valentin Pasquier @ValPSQRhttps://t.co/SZ0mpmxoNN
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 13, 2021
#procès13novembre Compte-rendu d'audience : "Il y a un petit bout'chou qui nous attend à la maison".https://t.co/hCy3dKSdEl
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 13, 2021
==================================================================================================================
Dates clés des neuf mois du procès :
Le député Jean-Michel Fauvergue - à l’époque chef du RAID :
"Si Dieu existe, pourquoi s'est-il mis en RTT ce jour-là ?"
L'émotion des policiers...
L'un de ces deux policiers de la #BAC75N s'était confié au micro de @franceinter https://t.co/5WqXGLJWLj
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 11, 2021
Les #policiers sont habitués aux drames et à côtoyer la mort dans leur métier.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) September 22, 2021
Lors des procès, ils revivent ces instants, mais des images, des odeurs restent à jamais gravées dans leurs mémoires.#Bataclan #13novembre https://t.co/LcrA0TZmfO
Procès du 13 novembre : le patron de la BRI revient sur l'assaut qu'il a mené au Bataclan https://t.co/VABDjo0OUo
— CNEWS (@CNEWS) September 22, 2021
Entretien avec le patron de la BRI - diffusé le 09 sept. 2021
Des instants d’éternité :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.
Un Procès pour l'Histoire
En hommage aux victimes "les enfants paradis" de Damien Saez :
Les 130 morts des attentats du 13 Novembre 2015 sur le titre "les enfants paradis" en hommage aux victimes de Damien Saez
Cette mélodie ne me quittera jamais...
— Nadia MOSTEFA (@NadiaRoberta34) September 8, 2021
Pensées aux victimes & parties civiles... 🙏#13Novembre2015 #13Novembre pic.twitter.com/1C1nsght5A
Des visages sur des noms, ces 8 prochains mois leur sont dédiés... https://t.co/MDLv6Yo5bb
— Stéphane Bommert (@StephaneBommert) September 9, 2021
A 8H dans la Matinale Info, l'ensemble de la rédaction s'est succédé pour lire les prénoms, noms et âges des 130 victimes des attentats du #13novembre 2015.
— RCJ RADIO (@RCJRADIO) September 9, 2021
Parce qu'il nous semblait essentiel aujourd'hui de prononcer leurs noms et pas ceux des terroristes. ⚖️ pic.twitter.com/LsDAXVAJxk
" L’essence même du procès criminel, c’est le respect de la norme, l’application de la procédure pénale et le respect des droits de chacun à commencer par les droits de la défense."
— Eric Maurel - Procureur Nîmes (@procureurNimes) September 8, 2021
Jean-Louis Peries,
président du procès des attentats du 13 novembre pic.twitter.com/wvXpWyF0I6
Bataclan, un procès pour l’Histoire :
Les dessous d’un procès historique :
Épisode 1 - La préparation des victimes :
Épisode 2 - Le travail des avocats :
Épisode 3 - Une salle d’audience sur mesure :
Épisode 4 - Des débats filmés pour les archives nationales :
Elisabeth de Pourquery sur le dessin de procès : "Vous voulez être le plus juste possible et en même temps c'est votre vision (...) C'est un art sur le vif"#Europe1 pic.twitter.com/3EyzoCD8I9
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) September 14, 2021
Les Archives nationales de Paris (France).