Le 17 décembre 2021 : Soixante-deuxième jour d'audience
Procès - Jour 62 : L'audience est reprise
#procès13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 17, 2021
Semaine 15 Jour 62
Et dernier jour d’audience pour 2021 pic.twitter.com/3vaRffcUPx
#13novembre Beaucoup de retard ce vendredi, nous attendons l'un des accusés qui comparaît libre et qui a eu un problème de #RER suite au mouvement de grève #SNCF
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 17, 2021
#13novembre Hamza Attou, accusé qui comparaît libre, vient d'arriver. L'audience devrait reprendre dans quelques minutes.
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#13novembre L'audience est reprise. "Manquent à l'appel Messieurs Abdeslam et Krayem. Les sommations d'usage vont être faites. L'audience est suspendue. Ça va pas être long je pense" annonce le président Jean-Louis Périès.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 17, 2021
#13novembre L'audience est reprise. "Après sommation Messieurs Abdeslam et Krayem refusent toujours de comparaître. Je passe outre", dit le président.
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DGSI : audition de l'ex-patron Patrick Calvar
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI est à la barre.
Le président :"Vous jouez de malchance, on a toujours des retards à cette audience. Mais aujourd'hui c'est pas de notre faute c'est les transports". #SNCF
#13novembre Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI, costume sombre, chemise bleue, cravate, cheveux poivre et sel : "Je suis né le 26 novembre 1955 et je suis domicilié à la DSGI".
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Patrick Calvar : "J'ai servi pendant 40 au sein de la police nationale et pendant 25 ans j'été impliqué dans la lutte contre les terrorismes. Toutes ces années ont été marquées par un certain nombre d'attentats."
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 17, 2021
Patrick Calvar : "je voudrais dire aux parties civiles qu'elles ne doivent jamais douter de l'engagement total des services. Je sais que les mots n'effacent jamais la douleur mais je voudrais dire ce qu'est notre travail pour qu'elles le comprennent mieux, hors polémique."
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 17, 2021
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "La DGSI a une compétence exclusivement territoire nationale : ça va des intérêts politiques jusqu'au contre-espionnage en passant par le terrorisme"
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "Nous étions pour l'ensemble des missions un peu plus de 3300."Il évoque les "défis du recrutement", "de la formation"...
Patrick Calvar : "si nous avions quelqu'un qui acceptait de travailler pour nous avec tous les risques qui étaient les siens et qui à un moment pouvait entrer dans une association de malfaiteurs terroristes, nous n'aurions jamais pu le sortir judiciairement de cette affaire."
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 17, 2021
Patrick Calvar : "c'est ça la réalité. Nous n'aurions jamais été en capacité de pénétrer physiquement un réseau.
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L'autre source de renseignement ce sont les infiltrations techniques."
Patrick Calvar : "en juin 2015, nous avons monté une cellule ALLAT qui regroupe tous les services de renseignement. Tous les cas étaient mis sur la table, était décidé de la stratégie à mettre en oeuvre. Il fallait éviter les angles morts et surtout éviter les compétitions".
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 17, 2021
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "La porosité des frontières, nous le savons, plus d'un million de personnes qui franchissaient nos frontières et une absence de contrôle"
Patrick Calvar : "nos fiches S ont aussi été inscrites dans le SIS, c'est-à-dire dans l'espace Schengen.
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Mais nombre de services de renseignement des autres pays ne sont pas des services de police donc n'ont pas la capacité à consulter ou à mettre des fiches S."
Patrick Calvar : "nous avions aussi 256 individus en transit dans un pays tiers, 707 individus ayant exprimé l'intention de se rendre en Syrie. Soit un total de 1760 individus formellement identifiés auxquels il faut ajouter tous ceux que nous ne connaissions pas."
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Patrick Calvar : "j'ai entendu tellement de choses depuis le #13Novembre 2015. Je n'ai jamais pris la parole publiquement. Nos mots ne les consoleront jamais mais je voudrais qu'elles comprennent qui nous étions, comment nous travaillions."
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#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "Le risque zéro n'existera jamais malheureusement mais qu'elles (les victimes) ne doutent jamais de notre engagement"
Patrick Calvar : "ils arrivent le 12 novembre 2015, ils frappent le 13. Ils n'ont aucune base de repli. On le verra avec Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh [survivants du commando des terrasses après le #13Novembre ndlr]. Ce qui veut dire que nous étions aveugles."
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#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "La menace venait de partout de l'intérieur, de l'extérieur, malheureusement c'est tragique, nous n'avons pu l'empêcher"
Patrick Calvar : "moi je vais être très franc avec vous. Qu'est-ce qu'on veut? Plus de sécurité ? Pus de liberté? Si on veut plus de sécurité, il va falloir entrer plus de technologie. C'est possible, mais il faut qu'on accepte plus de restrictions de nos libertés individuelles."
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Questions à l'ex-patron de la DGSI
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "Chez les terroristes sont souvent d'opportunité avec un seul objectif: faire le maximum de victimes. Regardez les cibles: Stade de France, terrasse, salle de concert"
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "ce qui s'est passé au Bataclan est malheureusement, tristement, pour moi une cible d'opportunité. Comme le Stade de France l'a été, comme les terrasses l'ont été.
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : " Je ne sais pas ce que les Belges ont écrit (sur Salah #Abdeslam). Mais il est évident que pour la gendarmerie il était impossible dans ce cadre-là de bloquer l'intéressé le 14-11-15"
Patrick Calvar : "on dit toujours : les services ne se parlent pas. Faux. Les services se parlent toute la journée. Par contre les systèmes ne sont pas harmonisés. Mais, je vous le dis : si vous voulez un contrôle aux frontières, ce n'est pas avec Frontex que vous le ferez"
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#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : "Quand tout va bien, on vous dit vous êtes un liberticide, quand tout va mal, on vous traite d'incompétent. On fait des erreurs, on est humain"
Patrick Calvar : "je pense que cette lutte contre ce fléau qui est moins d'être terminé et il y en a d'autres, bah il va falloir faire un choix sur nos libertés et ce qu'on souhaite."
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#13novembre
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Me @samiamaktouf : Avez-vous pu à cette époque faire le choix de laisser partir des gens volontairement, comme les Clain par exemple.
Patrick Calvar,ex-patron de la DGSI : Notre politique était d'empêcher les gens de partir. Faire partir les gens volontairement?Non!
Patrick Calvar : "j'ai été particulièrement surpris d'apprendre qu'[Abdelhamid] Abaaoud se trouvait sur notre territoire. Et pour moi c'était incroyable qu'ils aient fait cette action [les attentats ndlr] sans capacité de se réfugier, notamment venant de quelqu'un comme Abaaoud."
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#13novembre
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Patrick Calvar: "Le doute m'a vraiment saisi, j'ai demandé des preuves"
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : Nous nous sommes trompés parfois dans les évaluations. Si vous voulez me faire dire que nous sommes passés à travers plusieurs fois, que parfois nous nous sommes trompés dans les appréciations je vous crois"
Le président intervient : "je vous rappelle que nous sommes là pour évaluer les charges sur les accusés par pour faire le procès de quelque institution que ce soit. Nous ne sommes pas commission parlementaire. Je crois qu'on a tendance à l'oublier depuis un certain temps."
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Patrick Calvar revient sur Abdelhamid Abaaoud : "je suis tombé de l'armoire quand on m'a dit qu'il était réfugié dans un buisson. Je me suis dit : on recherche un type qui est responsable de la mort de dizaines de personnes. Je ne sais pas comment fonctionnent ces gens-là."
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 17, 2021
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI : on peut réécrire l'histoire, pourquoi on n'a pas fermé les frontières, pourquoi on n'a pas fait ci, pourquoi on n'a pas fait ça.
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI sur le contrôle des flux de migrants :"On ne peut pas contrôler 1 million ou 1,5 million de personnes. (...)"
#13novembre
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Me De Villele:Surveiller une personne dangereuse, c'est mettre combien d'agents?
Patrick Calvar : "On n'a jamais calculé comme ça, ça dépend des lieux..Je ne vais pas répondre à votre question, ça serait donner des billes à des gens qui sont sous surveillance"
Patrick Calvar : "depuis longtemps, nous avons un souci dans le rapport à l'islam. Dans la confusion entre islamisme et islam. Nous avons aussi souffert d'une crise d'identité profonde d'un certains nombres de jeunes d'origine marocaine, tunisienne, algérienne."
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#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI :"Frapper la France c'esr frapper un symbole énorme, nos valeurs. C'est terrible ce que je vais dire mais vous avez le terrorisme que vous méritez"
#13novembre
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Avocate générale : ils disent avoir frappé en réponse aux frappes de la coalition..
Patrick Calvar:"Comment peut-on dire ça alors qu'ils n'ont cessé de tuer jour après jour des gens dans leur propre pays? Les islamistes tuent les musulmans avant tout."
#13novembre
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Patrick Calvar, ex-patron de la DGSI :"Ils sont partis en zone de guerre, sont devenus des professionnels de la violence (...) Systématiquement ils répètent, nous aimons la mort comme vous aimez la vie. Ils veulent détruire ce que nous sommes".
Le compte-rendu de l'audience du jour illustré par @ValPSQR disponible ici > https://t.co/BI0JYbapBN
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Le 16 décembre 2021 : Soixante-et-unième jour d'audience
Procès - Jour 61 : L'audience est reprise
#procès13novembre
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Semaine 15 Jour 61 pic.twitter.com/rJojzTODrk
#13novembre L'audience est reprise. Messieurs Abdeslam et Krayem refusent toujours de comparaitre. La cour passe outre
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#13novembre
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La cour considère que la remise en liberté est de nature à nuire au bon déroulement du procès et à la manifestation de la vérité dès lors qu'aucun accusé n'a été interrogé au fond". que Kharkhach a livré plusieurs versions au cours de ses interrogatoires...
#13novembre
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"L'accusé dispose d'attaches au Maroc, les garanties de représentation ne sont pas suffisantes"...
La cour d'assises rejette la demande de remise en liberté formulée par l'accusé Farid Kharkhach (dans le box).
Audition de Rafik E.H
Rafik E.H était associé de Brahim Abdeslam dans le café des Béguines, à Molenbeek. De ce fait, il connaît la majorité des accusés de ce procès. "Mais c'était "bonjour, bonjour, voilà", précise d'emblée le témoin.
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#13novembre
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Rafik El H. :"Je savais pas grand chose, quand ça s'est passé j'étais au Maroc. C'est quand je suis revenu que j'ai su qu'il y avait des problèmes. J'ai pas participé, je n'ai rien à voir".
Le président propose de lui poser des questions.
#13novembre
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Rafik El H. gros pull noir et blanc type scandinave, crâne rasé, masque sur le visage: "Oui de temps en temps il y avait des stupéfiants, c'était plus Brahim (Abdeslam) et de temps en temps Hamza qui faisait la vente"
Président : "il y avait d'autres gens qui regardaient ces vidéos?
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Rafik E.H : Mohamed Amri, Hamza Attou, Ali Oulkadi, Salah aussi des fois ...
- c'était quoi comme vidéos?
- la vidéo que Brahim [Abdeslam ndlr] regardait le plus c'est celle ou Abaaoud trainait des cadavres
Rafik E.H : "quand il y avait des clients qui entraient, Brahim se faisait discret, il fermait l'ordinateur portable. Il y avait aussi des vidéos d'entraînement à la guerre. Ils regardaient à plusieurs. Mais moi je regardais pas les vidéos, j'étais plus occupé avec les clients."
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#13novembre
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Rafik El H. : "Il (Brahim Abdeslam) disait faut tuer les juifs, faut les écraser. Apparemment i était en contact avec Abaaoud et comme c'était des amis d'enfance voilà"
Président : "vous étiez d'accord avec ce que Brahim disait?"
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Rafi E.H : "non, c'est pour ça qu'après je suis parti au Maroc.
- et vous en avez pas discuté avec Mohamed Amri [accusé qui travaillait également au café, ndlr] pour savoir ce qu'il en pensait?
- non, avec personne
Président : "vous avez attribué la radicalisation de Brahim Abdeslam à Abdelhamid Abaaoud, c'est bien cela ?"
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Rafik E.H : "oui".
- à supposer que Salah ai eu aussi un changement, c'est Brahim qui avait de l'influence sur Salah?
- oui, Salah c'était juste un suiveur ...
Nicolas Le Bris (AG) : "sur la diffusion des vidéos [de propagande de l'Etat islamique ndlr], est-ce que les gens se réunissaient spécifiquement?"
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Rafik E.H : "non c'était Brahim, quand il arrivait, il mettait les vidéos et les autres qui étaient là étaient obligés de regarder."
#13novembre
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Me Chemla : Vous avez dit que le visionnage des vidéos était coupé 'dès qu'un Flamand entrait dans le café' ça veut dire quoi?
Rafik El H. : quand c'est 1 étranger,1 Belge,1 Polonais,1 truc...
Me Chemla:donc dès que c'est 1 étranger à votre groupe, il faut se cacher
#13novembre
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Le président au représentant du parquet belge (qui est à côté du témoin): étant de la section internationale, avez-vous travaillé sur le dossier des attentats?
Le magistrat répond: "non monsieur le président."
#13novembre
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Me Nogueras : Quand vous dites que Mohamed Amri regarde les vidéos, c'est par sa position de barman ou parce qu'il se positionne volontairement pour voir les vidéos projetées par Brahim Abdeslam
Rafik El H. : Je ne sais pas
#13novembre
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Me Haeri : Quand Brahim Abdeslam est parti, y -a-t-il eu des visionnages de vidéo en son absence dans le café Les Béguines ?
Rafik El H. : Non.
Me Paci (défense) : "si les vidéos diffusées par Brahim Abdeslam ne vous intéressaient pas, comment expliquez-vous qu'on retrouve dans votre téléphone des vidéos sur le combat, l'état islamique dans votre téléphone?"
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
Rafik E.H : "je regardais de temps en temps comme les autres."
Audition de Bilal E.S
#13novembre
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Bilal Es S. parle très vite, il a un fort accent belge : "Je suis quelqu'un de lambda, coach sportif pour les enfants, j'allais au café boire un café, c'est tout. Ce qu'ils ont fait ça m'a choqué, ça pouvait tomber sur moi"
#13novembre
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Bilal Es S. :"Je peux côtoyer quelqu'un sans savoir ce qu'il a dans la tête. Moi je pense que c'est Salah qui a monté tout ça. Il est venu quelques mois avant les attentats dans le café"
#13novembre
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Bilal Es S. :"Salah a débarqué la dernière année au café, avec Dahmani, Abrini,.. Je suis quelqu'un de très social,je parle à tout le monde, avec eux j'ai essayé de parlé, de faire de l'humour, mais avec eux ça marchait pas, ça prenait pas".
Bilal E.S : "Hamza Attou, je lui ai dit qu'il devait partir de ce café, qu'il avait 20 ans, qu'il pouvait encore faire une formation au lieu de perdre son temps à vendre du shit dans ce café alors que les autres s'en battaient les steaks de lui. Et le mec m'a jamais écouté !"
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
Dans le box, Mohamed Abrini se lève, veut parler :"juste 5 secondes".
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
"Non, ce sera après, monsieur Abrini", répond le président.
L'accusé insiste.
"Ce n'est pas comme ça que ça se passe, demandez à vos conseils", répond le président.
Bilal E.S évoque une conversation avec Salah Abdeslam. Il m'a dit : "Salam"
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- Salam
- Tu as le temps?
- Oui, je fais ramadan.
- Il m'a dit : "prends soin de toi, l'islam c'est important. La prière à l'heure. Il m'a vraiment fait des rappels sur l'islam. L'islam. L'islam.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 16, 2021
Bilal Es S. : "Moi je lui ai dit à Attou: tu aurais dû arrêter la voiture (quand il a ramené Abdeslam de Paris le 14 novembre), lui dire 'pars'. Tu sais bien que tu as un terroriste dans la voiture, il te l'a dit".
#13novembre
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Bilal Es S. agacé et speed: "Pendant le contrôle de police, (Hamza) Attou il aurait dû faire un clin d'oeil. Pour moi tu dois faire un signe, montrer aux policiers que y'a quelque chose qui va pas, et qu'alors il faut renforcer le contrôle."
1ere assesseure : "et le groupe qui regardait les vidéos c'était qui?"
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
Bilal E.S : "Brahim, Salah et Ahmed".
- Ahmed Dahmani [autre accusé du procès, jugé en son absence car détenu en Turquie] ?
- oui
- vous avez dit qu'on le voyait en allant aux toilettes
- oui, c'est ça.
#13novembre
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Avocat général:il y avait des débats devant les vidéos au café
Bilal Es S. : c'était surtout Brahim, il disait: 'regardez ce qu'ils font, c'est injuste, ils tuent des enfants'.Dès qu'il fumait et buvait, il s'emballait. Mais pour moi le chien qui aboie ne fait rien.
#13novembre
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Bilal Es S. :Un vrai musulman demande la paix, c'est pas quelqu'un qui prend des kalachnikov et fait n'importe quoi"
Me Judith Lévy, avocate d'Ali Oulkadi : "vous avez dit que dans le café, il y a les vidéos mais des gens qui font autre chose".
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Bilal E.S : "à part les gens qui regardaient des vidéos, il y avait une bonne ambiance. On parlait entre nous, on aimait le foot. On jouait aux cartes."
Me Negar Haeri, avocate de Mohamed Amri : "qu'est-ce qui fait que vous n'avez pas été en mesure de comprendre la dangerosité de Brahim Abdeslam?"
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Bilal E.S : "c'était quand même un garçon qui rendait beaucoup de services, qui aidait les vieilles dames à monter leurs sacs"
#13novembre
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Bilal Es S. : "Comment vous pouvez prévoir qu'il va aller à Paris et faire 130 morts. Moi je m'y attendais pas, c'est choquant."
L'audition de Bilal E .S. est terminée.
Défection du dernier témoin pour être auditionné
Fin de l'audition du deuxième témoin.
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
Le représentant du parquet belge intervient : "monsieur le président, je viens d'apprendre que le dernier témoin a réfléchi et ne va pas se présenter."
"Ah, c'est une réponse définitive?" interroge le président.
"Oui, on a pris acte."
#13novembre Le président lit le PV d'audition de Rachid M. qui devait être entendu mais qui a renoncé. "Abdeslam je le connais en tant que voisin, à aucun moment je n'ai vu le changement s'opérer chez lui. Il vient parfois manger au snack mais ce n'est pas un ami"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 16, 2021
Le témoin absent et dont la cour lit les auditions était l'associé de Mohamed Abrini, accusé de ce procès, dans le snack Delinice. Il décrit Abrini comme se servant dans la caisse, mais aussi "un voleur, le soir".
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
"Brahim, Salah, Abrini avaient des propos radicaux", ajoute-t-il.
Devant les enquêteurs, ce témoin a reconnu: "je me suis posé des questions sur l'Etat islamique. La moitié du quartier y est parti, c'est normal. Comme tout le monde, je regardais des vidéos censurées par la télévision. Des vidéos avec Abdelhamid Abaaoud. C'était de la curiosité"
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
#13novembre Le président lit le PV d'audition de Rachid M. qui devait être entendu mais qui a renoncé. "Je n'ai apporté aucune aide à Salah de quelque forme que ce soit (..) Personne ne pouvait se douter ce qu'il allait commettre, ça a choqué tout le monde dans le quartier"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) December 16, 2021
Le compte-rendu du jour, illustré par @ValPSQR est disponible ici > https://t.co/CeISouFOP3
— Charlotte Piret (@ChPiret) December 16, 2021
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Dates clés des neuf mois du procès :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.