Dignes et très marqués par la perte d'un fils, d'une fille ou d'un conjoint, les familles des victimes du #13Novembre2015
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 22, 2021
racontent, les yeux hagards, six ans après, à quel point la douleur a transformé leur vie #proces13Novembre2015 @infofrance2 @infofrance3 @franceinfo pic.twitter.com/g9vzzik7yd
Le 20 octobre 2021 :
Vingt-neuvième jour d'audience
Procès - Jour 29 :
#procès13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Semaine 7 Jour 29 pic.twitter.com/TgIVTkmONq
L'avocate d'Osama Krayem poursuit : "ces avocats ont demandé si monsieur Krayem était gêné par le fait d'avoir une interprète féminine ou d'entre les propos des parties civiles. Je tiens juste à préciser que monsieur Krayem a appris le français pendant ces 6 dernières années"
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13novembre L'interprète dit qu'on lui a demandé si M. Krayem ne voulait pas de traduction car elle était une femme. Elle rappelle le "devoir de neutralité absolue des interprètes". "Notre métier ne doit pas servir les intérêts des un ou des autres"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
#13novembre Me Gisele Stuyck avocate de l'accusé Osama Krayem précise que "le professeur de français d'Osama Krayem sera entendu le 6 janvier pour ceux que ça intéresse".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Bataclan : audition de Hans
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Hans:"Lou arrive, attache son vélo sur le mien, nous rentrons dans le Bataclan. (...) Quand les pétarades ont commencé, je me suis retourné, j'ai vu la silhouette d'un homme avec une arme"
Hans : "en tombant, je me suis écroulé sur une femme. J'ai compris après qu'elle était morte, je l'ai compris à son immobilité. Il ne fallait pas que je bouge, mais je commençait a avoir des douleurs qui m'irradiaient. Je sentais que le sang coulait quelque part."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Hans a eu le crâne blessé par "l'onde de choc d'une autre balle. Mais je ne sais pas quand elle a été tirée. Après, il y a eu l'explosion [du 1er kamikaze ndlr], pour moi ma peur était qu'ils versent de l'essence et fassent tout brûler. J'avais très peur de mourir brûlé vif".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Hans : "après l'explosion [du premier kamikaze ndlr], il y a eu une myriade de confettis. Ca m'a fait penser au nouvel an chinois, c'était assez joli. Puis, j'ai senti des choses un peu liquides, entendu des bruits humides, c'était répugnant en fait."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13novembre
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Hans:"Pour moi c'était la mise à mort,je me suis dit qu'on décapitait, qu'on massacrait.Les gens se levaient, tombaient.1 tête est tombée sur mes pieds. Je pensais toujours que je pouvais me faire tirer dessus. J'essayais de faire rouler cette tête hors de mes pieds"
#13novembre
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Hans:"Tout le monde se demande ce que ça fait de mourir. Pour moi c'était un peu médiocre, je n'ai pas vu de tunnel, je n'ai pas vu ma vie qui défile, j'ai pensé à personne, j'avais juste très froid"
Hans : "puis j'ai vu une Rangers. Des personnes m'ont pris par les bras. Ils m'ont tiré vers la scène. On m'a mis sur un brancard, emmené dehors. Quelqu'un a crié : "putain, il fait un emphysème". Il a pris une seringue de type moyenâgeuse. Et je me suis réveillé à l'hôpital."
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#13novembre
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Hans:"Lou amenait son petit vieux 10m par 10m, jusqu'au parc Montsouris. (...) Je ne pouvais pas prendre mon vélo, les transports et surtout je ne voulais pas retourné près des lieux de l'attaque".
#13novembre
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Hans:"J'ai gagné aussi des rencontres avec des gens formidables, d'une grande humanité, ces soignants, ces docteurs qui s'acharnaient à réparer ce que d'autres ont détruit"
#13novembre
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Hans:"Je témoigne pour mes fantômes, ceux qui sont morts autour de moi, qui ont été blessés, les parents, tous ceux-là, pour tous ceux qui nous ont sauvé...La liste est très longue"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Hans:"Je témoigne parce que moi d'entendre tout ça, ça me permet de comprendre".
Bataclan : audition de Lou
Lou : "puis voir les enquêteurs, leur professionnalisme, cela m'a vraiment touchée. Puis est venu le temps des parties civiles. Et je me suis dit que comme toutes les personnes qui ont témoigné avant moi, j'avais certainement ma place ici."
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Lou : "moi j'étais surtout contente d'être là pour être avec Hans, je crois que je le regardais autant lui que le groupe. Quand j'ai entendu les pétards, j'étais un peu agacée, je n'ai même pas cherché à me retourner. Il y a eu un mouvement de foule. Avec Hans, on a été séparés"
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Lou : "je demandais tout bas : qu'est-ce qu'il se passe?" Et là, une voix m'a dit : "ils nous tirent dessus, protège ta tête. Et si tu te tais tu resteras en vie.". Ca a été comme un sursaut pour moi. et le désespoir m'a envahie. Je devais avoir 27 ans le vendredi d'après."
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Lou : "je me suis dit: je suis là sur ce sol dégueulasse, pour ce concert de merde ... je suis désolée ... mais c'est ce que j'ai pensé à ce moment-là.
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Je me souviens d'une fille qui s'est pris des balles. Et ce dont je me souviens, c'est son regard : la terreur."
#13novembre
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Lou : "j'avais l'impression d'être dans un charnier, j'avais des chaussures à talon, je voulais pas prendre appui sur des gens qui étaient certainement morts avec mes talons"
#13novembre
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Lou : "puis j'ai pensé au manuel d'Epictète". Puis elle dit avoir eu peur qu'on lui demande de tuer les autres.
Lou : "je suis sortie à gauche et j'ai commencé à courir. Et c'est à ce moment-là que j'ai pensé à Hans. Avant, je n'y avais même pas pensé. Du coup, je voulais y retourner. Mais mes jambes continuaient à courir. C'était comme une dissociation. "
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Lou est accueillie dans un appartement : "cet homme nous a fait entrer, mais il nous a demandé de ne pas faire trop de bruit parce que son fils dormait et son fils avait été scolarisé dans une école près de Charlie Hebdo et il était suivi à l'époque".
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#13novembre
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Lou : "je suis allée dans les toilettes et là j'ai eu un sourire, une pulsion de bonheur: j'étais en vie". Le sourire s'efface rapidement, Hans n'est pas là.
#13novembre
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Lou évoque l'attente, du vendredi au dimanche à chercher Hans. Elle imagine de nombreux scénarios. "Je mettais créer un compte Twitter pour diffuser son signalement, spécialement pour ça". Puis les appels aux hôpitaux, à l'IML.
Lou : "en allant à l'hôpital, je me dis que j'allais pouvoir lui dire que je l'aime pour la première fois.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Mais il était complètement blanc, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi blanc. Et je ne comprenais rien de ce qu'il disait."
Lou tente de reprendre le boulot. Mais se retrouve "dans un état de stress aigu, jusqu'à ce que Hans sorte de l'hôpital". Mon objectif "seconde par seconde, c'était de tenir". "Si quelqu'un posait un verre d'eau un peu fort, je me mettais à hurler."
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#13novembre
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Lou : "Psychiquement j'étais pas là. Tout était compliqué, j'avais peur de tout. Hans m'a donné la force de sortir dehors."
#13novembre
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Lou : "Le temps a passé. Il y a eu les UMJ, j'ai vu un psychiatre là-bas. Il m'a dit que j'avais comme une jambe cassée, qu'on me mettait un plâtre et que ça allait aller mieux. En fait non"
Lou : "six ans après, si je dois faire le bilan, ça m'a quand même enlevé beaucoup de choses : je ne vais pas dans les ciné, les concerts. La perte de l'insouciance, le fonds de tristesse. Un soir doux d'automne, je ne supporte pas. Cela me fait penser au #13Novembre "
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#13novembre
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Lou : "Je pleure beaucoup, je pleure facilement mais je considère que ça n'est pas grave. Ca permet de faire passer les émotions".
Bataclan : audition d'Aurélia
#13Novembre
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Aurélia est allée au concert avec une amie et sa fille après que son mari a renoncé. Elle emmenait son amie pour lui changer les idées "ce qui n'a pas manqué" dit-elle.
Aurélia : "j'ai vu trois hommes dont un visage plus pâle, crâne rasé qui était le plus près de moi. Puis les tirs ont repris. J'ai le souvenir d'avoir vu des balles qui tombaient à côté de moi. Et je me suis un peu résignée, comme beaucoup d'entre nous, à mourir ce soir-là."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Aurélia : "on a refermé la porte et on a essayé de la bloquer avec une planche à repasser, que j'ai trouvée vaine. Je me souviens m'être dit : on va se protéger avec une planche à repasser contre trois terroristes en kalachnikov."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Aurélia: "je me souviens d'un monsieur irlandais qui s'occupait d'un jeune homme avec beaucoup de bienveillance, il y avait au moins quatre blessés graves dans cet escalier et tous s'en sont sortis".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Ils finissent par être sortis de l'immeuble à 00h13, "5 minutes avant l'assaut"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Aurélia : "On sort boulevard Voltaire. J'ai eu un geste assez puéril, j'ai embrassé le sol.
Aurélia : "je suis retournée travailler le lundi. Comme beaucoup, je me suis rendue compte que ce n'était pas forcément une bonne idée. Mais j'ai eu un managment nordique et très très bienveillant."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Aurélia: "j'ai participé à la création d'une des associations de victimes @13onze15 J'ai beaucoup travaillé dans l'association. On a organisé des colloques pour essayer de comprendre les racines du terrorisme. J'ai finalement arrêté parce que ça prenait trop de place dans ma vie"
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Aurélia : "En entendant des victimes ici je me suis sentie à nouveau coupable: pouquoi je vais bien et pas elle.. Vous avez eu un mot bienveillant ici monsieur le président, vous avez dit :"chacun fait comme il peut".
Aurélia : "le terrorisme nous transforme en objet. J'avais besoin de redevenir sujet. Et témoigner aujourd'hui est pour moi une manière de redevenir sujet. "
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Bataclan : audition d'Ann-Flore
Ann-Flore : "il ne me faut que quelques secondes pour percuter que mes parents sont au Bataclan. Le téléphone de mon père sonne, il ne répond pas. Le téléphone de ma mère sonne. Elle ne répond pas. Je panique. J'appelle ma soeur, elle ne comprend pas de quoi je lui parle."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13Novembre
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Ann-Flore a les cheveux aux épaules, un tour de cou rouge, des lunettes de vue. Elle dit que son père avait posté une photo avant le concert et que tout le monde sait qu'il est au Bataclan.
Ann-flore : "on allume la télé et je regarde à la télé ma vie. Je n'ai pas d'infos. Je me mets à faire des calculs sordides : je me dis que sur 1500 personnes, ce serait fou que ça tombe sur eux deux."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Ann-Flore pleure à la barre. "c'est curieux de ne plus chercher à avoir de contact avec mes parents parce que je sais qu'ils vont crever"
Ann-Flore : "pour la dernière fois, je hurle le mot "Papa". Et là mon obsession c'est de rejoindre ma famille. Un des membres du club de moto de mon père vient me récupérer. Je crois que j'arrive vers 4 heures du matin. On essaie de savoir où est transférée ma mère."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Ann-Flore : "et je comprends que moi je suis un ricochet, je n'ai pas pris de balle, je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé. Donc je vais être forte, je vais épauler ma mère. Et je me dis aussi qu'il ne faut pas que je bascule dans la haine, je ne veux pas devenir haineuse."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Ann-Flore : "ma mère m'apprend que mon père est mort d'une balle dans la tête, parmi les premiers. Et peut-être qu'une balle dans le coeur ça m'aurait moins bouleversée parce que la tête c'est l'essence de l'être humain, le siège de l'âme."
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#13Novembre
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Ann-Flore : "Le visage souriant de mon père est devenu un trou dans tête de mon père. Un trou dans la tête, dans mon ventre, dans mon coeur"
Ann-Flore raconte ce coup de fil à une cellule psy. "J'ai entendu la dame qui avait cru couper son micro dire à sa collègue : "putain, j'en ai une qui va péter un plomb, là".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
Ann-Flore : "je n'ai pas réussi à garder des liens avec les amis que j'avais avant. Je me sentais hors sujet, aller boire des coups, les anniversaires à fêter".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
A ses nouveaux amis, "j'ai mis vachement de temps pour raconter mon histoire."
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Ann-Flore :"J'ai grandi avec cette tristesse en moi, cette tristesse est devenue violence et c'est étrange pour moi de me sentir proche des accusés, de sentir de la violence et de la haine en soi".
Ann-Flore revient également sur les propos d'un des accusés qui se disait aussi touché par les témoignages des parties civiles. "Il a dit : nous aussi, on est des humains. Ca m'a travaillée. Je me suis rendue compte que ce n'étaient pas des monstres. C'est tout l'ambiguïté."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 20, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 20, 2021
Ann-Flore :"Je sais que ces personnes qui ont commis ces atrocités croient en l'au-delà. Moi je voudrais ajouter en tant qu'agnostique que l'au-delà n'existe pas. Le paradis c'était ici mais vous avez tout foutu en l'air"
Le 19 octobre 2021 :
Vingt-huitième jour d'audience
Procès - Jour 28 :
#procès13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Semaine 7 Jour 28 pic.twitter.com/GubRyLkrlB
#13novembre Beaucoup de parties civiles dans la salle d'audience aujourd'hui et énormément de tours de cou rouges.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Le président Jean-Louis Périès:" Cette vidéo a été filmée depuis son appartement du 2e étage du passage Amelot. Ça dure environ 6 minutes, ce sont des images assez fortes, je préfère vous prévenir d'emblée si des personnes veulent sortir de la salle"
Le journaliste du Monde, ancien photographe, qui a filmé la vidéo des fenêtres du #Bataclan témoigne à la barre #proces13Novembre2015 #13nov #13Novembre2015 pic.twitter.com/QIFq4VZbPs
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 19, 2021
Bataclan : audition de Daniel
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel :"C'est en tant qu’homme d'information que je me présente mais aussi comme citoyen pris dans le piège du terrorisme et de l’ultra violence"
"Etre reporter photographe, c'est saisir l'instant décisif", dit-il. Ce soir-là du #13Novembre, "j'ai été témoin, acteur, victime et miraculé".#Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel: "Ce 13 novembre fut un instant décisif pour tant de personnes, un instant que j'ai voulu saisir avec mon téléphone". Il a voulu saisir cette "barbarie"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel: "Vers 21h45, j'ai entendu des claquements secs, comme des bruits de pétards". Il dit qu'en ouvrant sa fenêtre ça n'était pas une simple bousculade"."Des gens fuyaient un grand péril"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel: "Dans un énorme brouhaha, j'entendais un père hurler 'Oscar', 'Oscar', cherchant désespérément son fils" (Dans le film de Daniel, cette voix est effectivement saisissante")
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel: "Les images sont très violentes et même avec les années elles me hantent encore. Je m'excuse. SI vous pouvez passer la vidéo".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Sur la vidéo encore, des corps. Des coups de feu.
Plusieurs personnes quittent la salle d'audience.
Le silence revient. Une voix d'homme crie "Oscar, Oscar, Oscar". Daniel crie :"Qu'est ce qu'ils se passe? S'il vous plait qu'est ce qu'ils se passe?". De
#13novembre Sur les images maintenant, une femme enceinte suspendue à la fenêtre qui demande de l'aide, qui supplie.Des gens qui demandent à d'autres "Ouvrez, il y a une fusillade" Des corps au sol. Deux hommes qui tirent un blessé. Le silence, des cris. La vidéo s'arrête.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel:" il n'y a rien d'héroïque dans mon geste, une forme de résistance peut-être face à la barbarie. C'était une façon de témoigner. Pour moi la peur a surgi bien après."
Daniel Pszenny précise qu'il n'a jamais été reporter de guerre. Ce qu'il a filmé, des gens qui fuient une scène de guerre, en plein Paris.#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel "Je m'étais fait un garrot de fortune avec ma chemise mais le sang n'arrêtait pas de couler". Daniel s'occupe de Matthew.
Daniel Pszenny est ému à la barre lorsqu'il parle. Ce #13Novembre où il pense mourir, il demande à sa voisine Estelle d'envoyer la vidéo à sa rédaction, Le Monde @lemondefr. Avant d'être blessé, il avait joint un rédacteur en chef.#Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel explique que Matthew, le blessé à qui il avait porté assistance, s'est retrouvé à quelques chambres de la sienne à l'hôpital Georges Pompidou. "Un vrai Happy end à l'américaine"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel :"Il fallait prouver que j'étais une victime, même avec une balle dans la peau il fallait que je prouve que cette balle avait été tirée du Bataclan"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel :buzz, politique du clic ...l'ont incité à quitter ce formidable métier.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
Daniel : "Les accusés pourront se défendre et s'exprimer. On appelle ça l'état de droit et on peut en être fiers"
David otage du couloir du Bataclan témoigne au procès#13Novembre2015 #13novembre #Bataclan #proces13Novembre2015 #proces13novembre @infofrance2 @franceinfo @infofrance3 pic.twitter.com/5rIZvomEXy
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 19, 2021
Bataclan : audition de David
David Fritz Goeppinger : "M. le président, mesdames et messieurs de la cour. Je suis parisien depuis peu. J'ai grandi en banlieue. Je suis né au Chili".#Procès13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Ensuite, un champ de blé allongé, les personnes allongées les unes sur les autres. des balles qui fusent. (...) Je me retourne et je crie sur le balcon à tout le monde de se coucher, je ne suis plus dans la sidération, j'avais besoin d'alerter"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Je me suis allongé, j'ai parcouru toute cette distance allongé (il montre sur le plan à l'écran). Je vois un homme en jogging qui porte une kalachnikov, je vois qu'il recharge, je me lève et je traverse la porte qui est ici"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Je décide de grimper sur le toit du Bataclan, j'essaie mais c'est un peu n'importe quoi, je pèse 90 kilos alors, aujourd'hui aussi. Je me lacère les doigts, je me dis que je vais mourir"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Sébastien prend la main de la femme enceinte et la remonte. La femme s'en va je sais pas où mais elle s'en va."
#13novembre
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David : "j'ai face à moi Aggad qui s'amuse à tuer des gens qui sont en bas. On assiste au massacre et à l'assassinat de plusieurs personnes sans pouvoir agir"
#13novembre
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David : "Une voix me dit : qu'est ce que tu penses de ton Président. Je dis que je suis pas Français. Il me répond. Ne te crispe pas si tu n'es pas Français. Je fis que je suis Chilien"
#13novembre
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David :Il dit aux gens de ne pas bouger. Je pense qu'il y en a qui bougent parce qu'il y a des tirs et après il dit: "Je t'avais dit de ne pas bouger".
#13novembre
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David : "Aggad décide d'entrouvrir la porte du Bataclan pour tirer. IL n'a plus de balles, il a tiré alors une vingtaine de balles"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Aggad s'adresse à nous comme un pote. Ça aurait pu être un collègue de travail ou un pote avec qui je jouais au foot". Sa kalach ne marche plus. Il fit "Kalach de merde"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Mostefaï l'emmène au bout de la coursive, il le met face au mur et on entend un tir. Je me dis que c'st la fin, qu'on va tous mourir. En fait il ne l'abat pas et lui demande de se rassoir après"
David Fritz Goeppinger raconte à la barre l'homme "en costard" à côté de lui dans ce couloir. David lui prend la main. "Aujourd'hui, c'est un de mes plus grands amis, il s'appelle Stéphane". Stéphane écoute, sur le banc des parties civiles, entouré de ses proches.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
David Fritz Goeppinger se souvient que le terroriste Mostefaï semble avoir un ascendant sur l'autre, Foued Mohammed Aggad. Il se dit qu'il est le chef. Il pense à ses quatre amis dans le #Bataclan, il n'a pas de nouvelles, se dit que "tout le monde est mort".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : C'est toujours Mostefaï qui menait les négociations, qui parlait au négociateur. Sa détermination était manifeste et les menaces contre nous étaient répétées".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : MostefaÏ le voit faire, l'interpelle et dit :"qu'est ce que tu fais, tu vas pas me faire ça mon frère. L'autre dit : non non non"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Une des stratégies des terroristes était de séparer les couples pour éviter les actes héroïques".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Le policier me vise et me dit rentre chez moi. Je suis incapable de dire quoi que ce soit. Sébastien dit : 'Barrez vous sinon ils vont tout faire péter'. "Mostefaï lui dit : qui t'a dit de parler toi! Tu parles trop""
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David est projeté en l'air :"Pour moi c'est Mostefaï qui tire et Aggad qui se déclenche (..) Pour moi je suis mort mais en même temps j'entends des bruits donc c'est une bonne nouvelle".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David : "Après la prise d'otages et ma sortie du couloir, je suis sidéré. Je me dis :Putain je suis en vie. Y'avait des opérateurs, j'ai pas été fouillé"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 19, 2021
David retrouve son ami Guillaume dehords et apprend que tout son groupe d'amis est en vie. Il va déposer ensuite au 36. "J'ai compris qu'il fallait que je dépose tout de suite pour n'oublier aucun détail"
David Fritz Goeppinger cite donc Salvador Allende : "La honte tombera sur ceux qui ont trahi leur conviction... L’Histoire ne s’arrête pas, ni avec la répression, ni avec le crime". #Procès13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 19, 2021
David Fritz Goeppinger conclut : "L’humanité avance vers la conquête d’une vie meilleure". Et David précise que c'est le discours de Salvador Allende du 11 septembre 1973.#Procès13Novembre #Bataclan
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David Fritz Goeppinger quitte la barre et cède la place à Grégory. Ils se serrent dans les bras. #Procès13Novembre
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Grégory à la barre #13Novembre2015 #13novembre #proces13Novembre2015 #attentats pris en otage au Bataclan raconte les 2h30 passées avec les terroristes @franceinfo @infofrance2 @infofrance3 pic.twitter.com/jMCu3gCtnX
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Bataclan : audition de Grégory
#13novembre Le concert débute, puis l'attaque commence.
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Grégory : "j'ai compris que c'était un attentat quand j'ai vu les musiciens lâcher leurs instruments et partir en courant. Avec mon amie caroline on s'est accroupis. Je ne voulais pas y croire"
#13novembre
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Grégory :J'ai pensé à mon appartement, en me demandant s'il était bien rangé pour pas faire trop de travail à mes parents."
#13novembre
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Grégory : Il ramène les otages deux par deux. On se retrouve à 10-11. Ils abattent des touristes dans la fosse, ils s'amusent ils disent : "et regarde ils font semblant de faire les morts"
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Grégory explique que les terroristes ont parlé ensuite de la Syrie et du président François Hollande. "A chaque fois c'est des menaces, s'il y en a un qui bouge, on le tue"
Puis Grégory entend une explosion. C'est le moment où le troisième terroriste, sur scène, est mort. Mais Grégory ne comprend pas sur le moment. Les deux autres sont satisfaits, disent : "il s'est bien battu"#Bataclan #13Novembre
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Grégory :"Je descends et là je me prends la fosse, des corps enchevêtrés partout, l'odeur de poudre; Je prends la sacoche, je vois qu'elle est lourde, pleine de chargeur. Il va ensuite me demander de m'assoir dos contre la porte"
Grégory ne dit plus tout ce qu'il entend. Il ne dit pas par exemple les bruits de pas qui s'approchent, l'arrivée des policiers de la BRI. Vers 23h. La BRI découvre que des otages sont derrière cette porte du couloir.#Bataclan #13Novembre
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Grégory se souvient que les terroristes demandent alors des talkies-walkies à la police. Les otages font remarquer qu'ils ont des téléphones.#13Novembre #Bataclan
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Grégory :"On a l'impression que les terroristes essaient de temporiser, le 1er coup de fil est bref et le 2nd un peu plus long. Entre temps, les menaces si je ne répète pas ce qu'il faut répéter, ils me tuent"
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Grégory : "ils veulent des téléphones mais moi je leur donne pas, j'avais pas envie de leur donner mes affaires, j'avais pas envie de leur donner un bien" (rires dans la salle)
Ce #13Novembre2015, quand Grégory entend les premiers coups de feu derrière la porte, à 00h18, il est du coup surpris. Une balle traverse d'ailleurs la porte entre sa tête et celle d'une autre otage, Marie. #Bataclan
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Grégory : " Y'a de la poussière, on voit rien à un mètre. Un policier passe, puis un deuxième. Je vois Caroline, une rangers sur sa tête; Un policier est en train de lui marcher dessus; Je pousse la Rangers, je fis au policier :"dégage, dégage, dégage".
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Grégory sort, prend son téléphone, appelle son frère. Demande une cigarette, fume une cigarette. "Un monsieur me dit : vous avez un éclat métallique qui sort du bras, venez avec moi." il se retrouve dans un restaurant japonais transformé en hôpital.
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Grégory raconte aux personnels hospitaliers qui les reçoivent qu'ils viennent du Bataclan, on leur répond qu'il n'y a pas eu de prise d'otages au Bataclan. Une partie des personnels de l'hôpital n'est pas encore au courant.
Le lundi suivant, les médecins se rendent compte qu'il est "polycriblé". Il est opéré deux fois. Mais certains ne peuvent être enlevés.
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Grégory : "Je vis avec une quinzaine d'éclats dans le corps".#13Novembre #Bataclan
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Grégory : "La seule raison pour laquelle je suis devant vous aujourd'hui, c'est parce que la BRI m'a sauvé la vie et c'est pour moi important de le dire."
Il remercie Christophe Molmy.
Interrogé par la cour, Grégory se souvient que le terroriste Mostefaï était "posé", tuait en souriant. "Mohammed-Aggad "était stressé, il pouvait se faire sauter à tout moment, je le voyais comme un mercenaire, il me faisait peur"#13Novembre #Bataclan
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Grégory : "Et il y a cette scène où un des terroristes dit : 'Pourquoi t'as dit ça? Je ne t'ai pas demandé de dire ça'. A part ça, personne n'a craqué. "
Le 19 octobre 2021 :
Vingt-huitième jour d'audience
Bataclan, : audition de Caroline
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Caroline:"il y a eu des bruits qui ressemblaient à des bruits de pétards, l'ambiance a basculé, les musiciens ont quitté la scène en courant. J'ai vu en bas une jeune femme regarder au fond de la salle avec un regard plein d'effroi, j'ai jamais vu une peur pareil."
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Caroline: 'en contre-plongée je vois un homme, un géant,avec une Kalachnikov alors que je m'attendais à voir les secours. "
Caroline est avec les deux terroristes au balcon. Mostefaï, grand. Mohammed-Aggad, petit.
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"Le grand est resté avec nous. Le plus petit courait à gauche à droite, comme possédé, il tirait le pied sur la balustrade".#13Novembre #Bataclan
Puis ils vont dans le couloir. "A un moment, Mostefaï lui dit eh toi là-bas, couvre-toi !" Caroline explique que son t-shirt était "lâche" "j'avais une épaule un peu nue". Elle s'est entendue dire : "excusez-moi".#13Novembre #Bataclan
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Caroline : "Une bonne partie du temps, Aggad était accroupi à côté de moi", elle sentait le canon de son arme près d'elle.#13Novembre #Bataclan
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Caroline : "Ils ont tenté de négocier, mais j'ai senti qu'ils avaient rien à négocier".#13Novembre #Bataclan
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Caroline: D'un coup il y a eu un premier coup de feu, la porte commençait à bouger, Grégory qui essayait de la pousser, je ne sais pas pourquoi"
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Caroline retrouve les autres à l'extérieur. "Je criais : on est vivant, on est vivant, mais c'était un dialogue de sourd, personne ne se comprenait"
Caroline est ensuite allée déposer. Elle apprend qu'il y a eu d'autres attaques.
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Caroline a de grands yeux clairs. Elle est très émue. "On m'a fait un arrêt de trois jours. J'ai dit un arrêt de 3 jours pour un attentat et une prise d'otages, c'était un peu court. On m'a dit qu'il n'y avait pas de prise d'otages"
Six ans après, Caroline dit : "Mon corps a lâché !" Sa maladie neuro musculaire à évolution lente normalement s'est accélérée avec le stress. Caroline est en fauteuil. "Mais en convalescence, je compte remarcher".#13Novembre
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Le président lui pose des questions : "Chacun essayait de garder son calme ?"
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Caroline : "Tout le monde gardait son calme"#13Novembre #Bataclan
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Caroline: "On était 11 otages. Trois femmes et 8 hommes. Tout le monde essayait de se faire le plus discret possible. Chacun a gardé son calme".
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Caroline: "Le fait d'avoir été au Bataclan est parfois un peu un fardeau. Toutes les émotions sont mis sur le compte du Bataclan, du stress post-traumatique. En fait non, on peut juste être énervée, ça arrive à tout le monde".
Le président: oui ça arrive
Le récit des otages du couloir du Bataclan #Bataclan #13nov #proces13novembre2015 pic.twitter.com/lFwDP7y2f2
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Bataclan, : audition d'Arnaud
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Arnaud : "Pour moi il y avait un dominant et un dominé; Aggad avait un comportement plus lucide. J'ai senti qu'il était moins pressé que son collègue d'aller à la mort".
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Arnaud : "On se retrouve à 3 otages, on descend en contrebas sur le palier intermédiaire. Le terroriste qui était avec nous a essayé de nous retenir, on était tous dans le noir. Il va nous bloquer en levant les mains comme un tourniquet"
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Arnaud :"Je me retrouve tout seul avec lui, on va faire une espèce de danse. Le terroriste en haut des escaliers ouvre son poitrail ouvre son manteau. Lui a sauté pour descendre au plus vite en bas des escaliers.
#13novembre
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Arnaud : "Je me suis couché, j'étais en état de choc. La BRI après m'a marché dessus et a hésité à m'exécuter une ou deux fois je pense. Ils vont s'occuper de lui (le terroriste) en bas de l'escalier. La BRI va l'exécuter à ce niveau-là"
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Arnaud : "Une partie du sang et des tripes du terroriste était collée à mon t-shirt. J'ai eu des éraflures dans le dos, pas d'opération, rien de tout ça. "
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Arnaud :"Je le dis et je l'assume, j'ai eu beaucoup de plaisir à baigner dans les restes des terroristes disloqués, ça reste une joie certes morbide mais ça reste une joie assumée. "
Le président: "D'accord. Je n'ai pas de question pour ma part. "
Voici le compte-rendu web @franceinter du jour 28 au #Procès13Novembre. Avec les dessins de Valentin Pasquier @ValPSQRhttps://t.co/1QOIqW4dMT
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Dates clés des neuf mois du procès :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.