Le 29 septembre 2021 :
Quatorzième jour d'audience
Procès - Jour 14 : L'audience est reprise
#13Novembre #Procès Jour 14 pic.twitter.com/gjridr5gDA
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre Rappel. Voici comment sont placés les accusés dans le box et devant le box (par ordre alphabétique) pic.twitter.com/XK2Go5qQnX
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre Aujourd'hui encore, parmi les parties civiles qui sont présentes dans la salle d'audience, beaucoup de tours de cou rouge, signifiant qu'elles ne souhaitent pas répondre aux questions des journalistes.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Le président note sur certaines parties civiles qui devaient déposer à la barre ne seront pas présentes aujourd'hui. "Elles ne veulent pas que leurs noms soient cités à l'audience", explique leur avocate. Certaines voulaient témoigner anonymement. #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Stade de France, victimes de la troisième explosion
La première chose qu'il a faite en rouvrant les yeux, chercher sa femme, qu'il a cru blessée, et qui s'était cachée entre deux voitures. "Je lui ai dit est-ce que tu m'entends ?"
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Il pleure à la barre.
Le président : "Prenez votre temps"#13Novembre
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Vladimir, partie civile: "J'ai pensé tout de suite à notre fils de 3 ans et demi. La première chose que j'ai dit à ma compagne c'est :'est-ce que tu m'entends, ça va bébé?'" Il fond en larme et parle d'une "scène de crime"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Vladimir, partie civile, cheveux bruns, pull noir:"Aujourd'hui j'essaie d'avancer mais non. Je ne suis plus avec madame malheureusement. On a deux enfants ensemble. Je ne peux pas être à leurs côtés "
#13novembre
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Vladimir, partie civile, regarde Salah Abdeslam. Il pleure et lance :" toi tu es le lâche. Tu l'as pas gardé ta ceinture".
Le président: attendez, jusque-là il n'y a pas eu de débordement.
Vladimir reprend calmement.
cc @LCI
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Vladimir, partie civile, est convaincu que quand Salah Abdeslam "sortira". "Il le refera". Il ajoute: "On le sait très bien, lui avait ses complices".
#13novembre Tina, à la barre, dit avoir croisé le 13 novembre une personne qui lui a dit :"Ma soeur si tu peux partir, pars, car ce soir, Paris va cramer. Le nombre de victimes, vous allez en pleurer". Puis arrive le bruit.
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#13novembre Arrive la 2e déflagration
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Tina, partie civile : "j'ai demandé à la police :qu'est-ce qu'il se passe? On m'a dit que c'était une explosion de gaz, mais y'avait pas de pompiers, ça me semblait suspicieux"
#13novembre Tina, partie civile :"en allant vers le MacDo, je me suis dit ça va arriver. J'ai vu une berline noire, un homme casquette, téléphone à la main et qui disait :"colis posé". J'ai senti qu'il y allait y avoir quelque chose"
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Tina a son conjoint qui tombe sur son torse. Et elle voit "un morceau d'ivoire sortir de mon bras. Un morceau d'os. Des boulons". Tina tremble à la barre, elle pleure, se tord les mains.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Tina : "Mon travail avant, c’était serveuse. Aujourd’hui, j’ai plus de bras, j’ai plus de souffle". Elle parle de son "pronostic vital engagé, poumon, et je sais pas le nombre de boulons que j'ai eus, je suis invalide d'un bras"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre Tina, partie civile : "J'ai peur aussi pour mes enfants car je suis dans une zone à risques et j'ai peur pour leur avenir. Malheureusement... Je ne sais plus quoi dire"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Tina, partie civile : "On n'a rien demandé d'être handicapé. On n'a rien demandé de perdre un être cher. mais aujourd'hui, on est en France. On a la liberté d'expression. On ne nous empêchera pas de dessiner, de parler, d'aller dans les terrasses de café"
Le président : "Vous vous rappelez de l’endroit ?"
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Tina : "C’était sur une bande d’arrêt d’urgence avec les warning sur l’A86"#13Novembre
Lui : "Je suis vendeur d'écharpe". Le #13Novembre, il s'est rendu au Stade de France. "J'ai malheureusement fait venir des personnes pas prévues, dont madame Tina, je m'en veux encore".
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
"Je pense que s'ils avaient pas fait ça, le terroriste serait venu, il se serait fait exploser, ça aurait été encore pire. Ce qui m'a sauvé la vie, c'est deux choses. La première, je me suis mis de côté pour allumer un cigarette, et j'ai présenté que mon front".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre
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Aca, partie civile : "Ma femme elle a reçu des éclats. Son cerveau a été touché. Aujourd'hui vous la voyez mais c'est un enfant de 5 ans pour beaucoup de choses". Sa femme est en fauteuil roulant à côté de lui. Elle a fait "4 mois de coma végétatif"
#13novembre
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Aca, partie civile : "Je suis très aigri, c'est pas de la haine. Je sais pas comment dire. Ces gens-là ils nous ont fait énormément de mal. "
#13novembre
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Aca, partie civile: "Je me bats encore pour elle (sa femme), pour qu'elle ait une vie meilleure. Si j'avais été intelligent, je me serais suicidé"
#13novembre
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Aca, partie civile : "Parce que c'est facile de se reposer. On se met une balle dans la tête on se repose, c'est la solution de facilité".
le président : "Vous ne l'avez pas fait. c'est bien. Vous avez pu venir ici nous expliquer des choses. Pour vous, et pour elle".
Ce rescapé, avant de quitter la barre avec sa femme : "Vous avez franchement du courage d’entendre tout ce que vous entendez !"
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Le président : "Je ne pense pas que je sois le plus à plaindre, monsieur !"#13Novembre
Réactions de Tina, victime au Stade de France
#13novembre Réaction de Tina, partie civile, après sa déposition cc @LCI pic.twitter.com/6fkNwCzyiu
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#13novembre Réaction de Tina, partie civile, après sa déposition cc @LCI (suite) pic.twitter.com/OYnXc9I1C0
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Le Carillon : Auditions des victimes
#13novembre
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Un plan est projeté à l'écran
Florian, partie civile(il se trouvait à l'intérieur du Carillon) :" je suis très content de pouvoir déposer aujourd'hui. Je suis un peu ému. c'était il y a 6 ans mais ça m'affecte encore beaucoup. C'est une expérience qui isole beaucoup"
#13novembre
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Florian, partie civile:"Je suis rentré dans le bar (Le Carillon) et vont se dérouler une succession d'événements qui font qu'aujourd'hui je suis là: il y avait un match, la télévision ne marche pas, on va sur la terrasse, puis la télé remarche. On rentre dans le bar"
#13novembre
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Florian, partie civile : "j'essaie de me cacher derrière un piano mais je suis assez grand donc j'étais très mal caché. Les rafales continuent. On attend, on commence à se dire que c'est fini, que c'est ce soir-là, qu'on va pas rentrer chez soi"
Quand Florian a ouvert les yeux, il s'est dit "il y a un miracle". Puis, "je tourne la tête rue Bichat, je vois un assaillant, je ne vois que sa silhouette, un jeune homme de mon âge, extrêmement calme, très froidement, il était pas du tout affolé".#13Novembre
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#13novembre
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Florian, partie civile : "Il achevait des gens. J'ai cru comprendre que des personnes avaient été retrouvés avec des dizaines d'impacts donc je pense que c'est ça"
#13novembre
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Florian, partie civile : "Puis il y a eu les premiers cris, après 30 secondes de silence. C'est atroce. On patauge dans le sang, comme l'a dit un policier pour le Bataclan. Je cours vers l'intérieur, j'essaie de retrouver mes amis"
#13novembre
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Florian, partie civile : "C'était un carnage, c'était une horreur à tout point de vue. "
#13novembre
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Florian, partie civile, en larmes :"en fait quand il vous arrive ça, vous avez rencontré la mort. Elle est venue, vous l'avez vue, vous l'avez sentie, puis elle est repartie" cc @LCI
Florian R., devenu avocat, dit ses attentes du procès : "On n'est pas du tout dans un esprit de vengeance. On veut que ce procès se passe de manière équitable digne et que chacun assume ses responsabilités. Voilà, c’est tout".#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre Olivier, partie civile: "J'avais pas vraiment envie de venir mais on le doit à certaines personnes, notamment à Sébastien, mort de 7 balles dans le corps. 7 balles dans le corps ça fait "BOUM, BOUM, BOUM, BOUM, BOUM,BOUM,BOUM" (Il mime un tireur)
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Olivier répète sept fois "boum". Sept "boum" qui font sursauter. Comme les sept balles qui ont tué son ami. Il précise qu'il a fallu plusieurs jours pour que les médecins légistes réparent les sept trous qui ont perforé Sébastien.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre Olivier, rescapé du Carillon, lit maintenant un texte, il veut "régler des comptes avec de minables petits démons". Il dénonce l'attitude des accusés, notamment de Salah Abdeslam. Il dit avoir été en Iran, rencontré des musulmans bienveillants.
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#13novembre Olivier, rescapé du Carillon: "la voiture noire avec les vitres teintées déboule en trombes. J'ai cru que c'était des dealers. Ma surprise c'est quand j'ai vu sortir le type, le frère de Salah Abdeslam. Il a une tête hallucinée, une arme, pour moi c'est un attentat"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre Olivier, rescapé du Carillon: "je cours vers le quai de Jemmapes. Je dis aux gens qu'il y a un attentat, on me prend pour un fou, un mec bourré. Il parait que "Paris est une fête" vous savez monsieur le président."
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre Olivier, rescapé du Carillon, au sujet des terroristes : "ces hommes sont des cerveaux grillés par le cannabis. Ils ont trouvé une maigre justification à leurs crimes islamiques"
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#13novembre Olivier, rescapé du Carillon: "Il est temps de pointer du doigt tous les petits Abdeslam de France"
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Olivier, à la barre, en parlant de Salah Abdeslam, dans son box : "Si vous le permettez monsieur le président j’aurais mille fois préféré qu’il se fasse péter en se ratant comme son frère" (Son frère, Brahim, mort en kamikaze au Comptoir Voltaire, à Paris)#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Olivier, rescapé du Carillon demane au président de ne "jamais ouvrir la porte au dialogue" comme l'a demandé Salah Abdeslam. Il ajoute :"Avec ce cancer qu’est l’islamisme. On ne discute pas avec ses métastases.
On les écrase."
Echanges tendus entre le Président et les avocats de la défense
#13novembre Le président: "L'accusé qui s'est principalement exprimé a lui-même vécu des propos qui ont peut-être été vécu sans ménagement par les parties civiles. "
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre Me Ronen, avocate de Salah Abdeslam indique avoir "énormément de mal à entendre des insultes" envers son client "depuis ce matin".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Le ton monte entre le président et les avocats de Salah Abdeslam. Le président menace de suspendre l'audience.
#13novembre Plusieurs parties civils quittent la salle. Dont Olivier qui vient de témoigner.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Cette jeune femme s'appelle Maya.
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Maya parle d'Amine : "Mon premier amour. C’était l’homme de ma vie". Amine avait 29 ans.#13Novembre
Maya s'est "tapie sur le trottoir entre le caniveau et les roues d’une voiture". Elle a cru que son mari et ses amis avaient réussi à échapper aux terroristes en se cachant. Puis elle a vu Amine, après le départ des terroristes. Après le silence, de mort.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre Maya, rescapée du Carillon:Je ne vois pas le sang, les 22 impacts, les 9 projectiles qui ont touché son corps, ses poumons, son foie, son coeur. Je ne vois que son regard, c'est le vide, c'est le néant, je sais qu'il est mort.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Maya : "Je regarde mes jambes en lambeaux. Il y a un trou dans ma chaussure. J’avais des bottines. Il y avait un trou de haut en bas".
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Elle se fait un garrot toute seule avec un chiffon. Est hospitalisée. Subit quatre greffes.#13Novembre
Maya dit que c'est l'amour autour d'elle qui "sauve". "Je me suis toujours pensée comme quelqu’un d’assez fort, de solide. Je voulais me battre et j’ai jamais accepté d’être une victime. Sauf que dans les jours, les mois qui ont suivi, c’était trop dur".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre Maya, rescapée du Carillon : "ce que je cherche aujourd'hui c'est juste recommencer à vivre et arrêter d'avoir peur de tout perdre".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre "C'est très émouvant pour tout le monde", commente le président après la déposition de Maya.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Le président de la cour la remercie pour son témoignage. Doucement, une magistrate lui demande si elle a pu récupérer comme elle l'avait souhaité, l'alliance de son mari Amine.
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Maya : "Oui".
Elle n'a pas pu aller aux obsèques de son mari. Elle était hospitalisée.#13Novembre
#13novembre Maya, rescapée du Carillon:"Quand Amine a été enterré,c'était au Maroc et j'étais encore hospitalisée. Je n'ai pas pu aller à l'enterrement, ni à celui d'Emilie et Charlotte. Je n'ai jamais pu y aller. C'est trop dur".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Elle ne parvient à contenir ses larmes.
#13novembre Maya, rescapée du Carillon, attend de ce procès "une condamnation à hauteur des faits". Elle ajoute :" Mais la justice ne me rendra pas ceux qui sont partis. C'est bien qu'il y ait un procès mais ça ne changera rien pour moi. Ma vie a été brisée"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
Dans sa lettre, Aïcha parle de son fils, Mohamed Amine : "il était heureux et nous l'étions avec lui". Elle l'avait vu à la fin l'été 2015.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
#13novembre lecture du témoignage de la maman d'Amine Ibnolmobarak, décédé au Carillon. "Il devait rentrer à Rabat vers la mi-novembre pour se reposer, nous étions loin d'imaginer qu'il rentrerait dans un cercueil pour être enterré" cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre lecture du témoignage de la maman d'Amine Ibnolmobarak, décédé au Carillon. "Mohamed Amine restera vivant dans mon coeur pour me donner la force de poursuivre mon chemin"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
#13novembre lecture du témoignage de la maman d'Amine Ibnolmobarak, décédé au Carillon. Elle indique que les actes terroristes ne peuvent être "justifiés par aucune religion ou idéologie"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 29, 2021
La maman d'Amine conclut : "Que justice soit faite".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Voici le compte-rendu web @franceinter de ce jour 14 au procès des attentats du #13Novembre, avec les dessins de Valentin Pasquier @ValPSQRhttps://t.co/JSLsF7ST1X
— Sophie Parmentier (@sophparm) September 29, 2021
Le 28 septembre 2021 :
Treizième jour d'audience
Procès - Jour 13 : Auditions des victimes du stade de France
#procès13novembre Jour 13 pic.twitter.com/ms6pOMvmAp
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre L'audience n'a pas encore commencé. Une femme part au fond de la salle en pleurant. Elle est prise en charge par l'aide aux victimes. Elle est effondrée. Apparemment, elle n'a pas supporté de voir les accusés. Elle revient s'assoir à présent en séchant ses larmes.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jour 13
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
2 photos de la salle d'audience vide. Avec d'abord une vue depuis les bancs de la presse et des parties civiles et une vue depuis la place du président (avec donc le box des accusés à droite et la barre et le micro pour les témoins devant). pic.twitter.com/eGNiIkNuOg
#13novembre Jour 13
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
De très nombreux journalistes , français et étrangers, sont présents pour le premier jour des témoignages des victimes.
#13novembre Dans la salle, un grand nombre de parties civiles. Beaucoup de tours de cou rouge (qui ne veulent pas répondre aux questions des journalistes) et de double tours de cou (vert et rouge pour ceux qui envisagent de changer d'avis et de répondre finalement aux interviews)
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Procès du #13Novembre : les victimes à la barre à compter de ce mardihttps://t.co/4jaPGZU5cI
— CNEWS (@CNEWS) September 28, 2021
L'audience est reprise
#13novembre Le président: "Pour commencer, nous allons avoir de nouvelles constitutions de parties civiles ou de réitérations de parties civiles par rapport à des personnes susceptibles de s'exprimer cette semaine"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Me Claire Josserand-Schmitt annonce la constitution de parties civiles de Jesse Hugues, Matthiew
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
McJunkins et Shawn London, notamment, membres du groupe Eagles of Death Metal qui jouait ce #13Novembre 2015 au Bataclan.
Le président ajoute : "les parties civiles pourront toujours dire en arrivant à la barre qu'elles ne souhaitent pas que leur nom soit diffusé dans la presse. Et j'ai pu observer que la presse était très respectueuse de ces questions."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Le président : "On en est à 350 demandes d'auditions. Je voudrais qu'on évite les redites dans la mesure du possible."
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Les Gardes Républicains
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Nous étions 13 dont 6 cavaliers ce soir-là. 3 patrouilles, deux cavaliers par deux cavaliers se partagent les entrées du Stade de France."
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Philippe, ancien major de la Garde républicaine, à la barre: "Quelques secondes plus tard, la déflagration. Et moi je venais de dire à ma lieutenant que c'était rôdé, que c'était calme" cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Philippe (garde républicain) : "je me jette sur ce monsieur, il saignait de la tête. Et c'est là que je vois, à quelques mètres de moi, un monsieur en position à genoux, j'avais l'impression qu'il me regardait." Il s'agit de Manuel Dias, chauffeur de bus tué au Stade de France.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Philippe (garde républicain) : "si je tenais à témoigner, parce que ça a été dur à décider, c'est pour vous expliquer qu'à l'époque des attentats j'avais 33 ans de gendarmerie. On est préparés à vivre des scènes hors du commun, c'est notre métier."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Philippe (garde républicain) : "ce qui me hante aussi", dit ce père de deux garçons très ému, "c'est que j'étais le patron ce soir-là. Et j'ai fait du mieux que j'ai pu. Je n'ai pas été blessé et la seule façon de marquer mon corps ça a été de faire un petit tatouage souvenir."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Philippe (garde républicain) évoque sa famille en pleurant à la barre : "le 14 novembre au matin, ma femme m'a dit : il faut que tu parles aux petits. Je leur ai dit : posez-moi cinq questions chacun et après on n'en parle plus. Et puis voilà, je n'en parle jamais en famille".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. "Ce jour-là , j'étais commandé de service pour transporter mes camarades au Stade de France. On a un minibus 9 places. On part en convoi en début d'après-midi.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Pierre (garde républicain) : "j'ai senti qu'il y avait quelque chose de grave et qu'il fallait donner l'alerte. Je suis au téléphone et le deuxième kamikaze va se faire exploser devant nous. Je garde en moi l'explosion, le bruit, l'odeur. On va se retrouver par terre."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Pierre (garde républicain) : "j'ai pas de chance car je suis sur les Champs-Elysées le 20 avril 2017 quand un policier va se faire assassiner à 500 mètres de là où je suis stationné. J'ai été hospitalisé en psychiatrie un mois et demi, je suis toujours suivi, j'ai un traitement."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Pierre, retraité de gendarmerie : "Je suis traumatisé, je suis soigné. IL faut les juger pour ce qu'ils s'est passé mais aussi pour les conséquences cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Pierre, retraité de gendarmerie. " Ce soir-là les terroristes en plus d'avoir tué M. Dias, ils ont détruit des familles entières. Et ça il faut bien que la cour s'en rende compte" cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie, en tenue: "Je lui ai dit : 'vous allez rien chercher du tout. On a retrouvé son fils.' Puis je regarde si tout va bien pour notre équipe". On rentre à la caserne".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie :c'était mon premier jour de reprise après mon congé paternité (il pleure). Ma première fille avait 5 semaines, elle n'aurait jamais pu connaître son père" cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie : "Mais ce qui m'a déçu, c'est les chefs, l'entre-deux. L'ignorance totale. On n'a pas été arrêté, on n'a pas voulu s'arrêter. Ensuite, zéro reconnaissance, encore aujourd'hui" cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre, Renaud, adjudant de gendarmerie répondant à son avocat Me Berger-Stenger: "Seul le colonel V. m'a envoyé un mot pour aujourd'hui, les autres zéros. J'ai pas de colère mais j'ai du dénit (pour certains de ses supérieurs qui ont apporté zéro soutien")
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Le gendarme achève son audition, remet son couvre-chef et fait le salut militaire avant de tourner les talons. Lui succède Laurent, désormais retraité : "ce jour-là, je n'étais pas prévu", explique-t-il en préambule.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Réactions de Laurent, retraité de la Garde Républicaine
#13novembre réaction de Laurent retraité de la Garde Républicaine pic.twitter.com/OwMsFQKKPc
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre réaction de Laurent retraité de la Garde Républicaine (suite) pic.twitter.com/arTcjWZ1QX
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal : il n'y avait pas de secours autour, pas de policiers, pompiers, on a déplacé les blessés. On s'est demandé s'il n'y avait pas quelque chose d'autre qui allait péter"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Laurent (garde républicain) : "moi j'ai deux sentiments : 1/ d'avoir échappé à la mort et 2/ je me dis que ça fait partie du boulot. Donc j'essaie de vivre comme ça. Mais, ma femme et mes enfants avaient peur donc ils se sont installés ailleurs. Et moi j'ai pris ma retraite"
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre A la barre maintenant, le chef Laurent, maréchal: "Sur les 13 (de la garde républicaine présents le 13-11-15 au Stade de France) il n'y en a plus beaucoup au régiment, il y en a beaucoup qui sont partis".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Laurent (garde républicain) : "je voulais aussi parler un peu pour mes collègues qui n'ont pas pu ou voulu venir. Et puis, tout compte fait [il montre le box des accusés ndlr], c'est eux qui sont derrière. Nous on est libres et eux ils sont derrière."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Grégory, gendarme en tenue, à la barre : l'effet de cette première bombe, on est très couverts, un gros blouson... c'est l'hiver, pourtant la première chose qui me traverse c'est une onde de choc, on ne connait pas. "
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Grégory, gendarme en tenue : La lâcheté humaine elle fait du mal à toutes les familles? (...) Ma thérapie c'est de vivre en Outre-Mer
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
le président : c'est un endroit sympathique
Grégory: j'en ai ressenti le besoin pour moi et ma famille (il pleure) cc @LCI
#13novembre Grégory, gendarme en tenue, les larmes aux yeux : "Mon histoire je l'ai écrite. Une quarantaine de pages. Ce sera sûrement pas un best-seller. Mais c'est ce qui restera, ce que je léguerai à mes enfants."
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Réactions de Grégory, Garde Républicain
#13novembre réaction de Grégory de la Garde Républicaine pic.twitter.com/TWCBB2kgvx
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— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "le chaos régnait et on a tenté de redonner un semblant d'ordre."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Très ému, il énumère "les noms des militaires qui ne sont pas là aujourd'hui, parce qu'ils ne peuvent pas ou n'en ont pas la force".
Jonathan (garde républicain) : "j'avais 40 ans, 15 ans d'ancienneté. Mon premier réflexe est une explosion de gaz parce que j'en avais déjà vécu une. Mais je me dis que c'est beaucoup trop fort. Le temps s'arrête, un silence de mort s'installe. Et puis un cri déchirant."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, "Un silence de mort s'installe. Un cri déchirant, et une des victimes qui crie, excusez-moi des termes : "bande d'enculés, bande d'enculés. Le major va constater le décès des deux personnes (le terroriste et Manuel Dias"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "je m'avance, je vois des bras, des jambes. Et puis j'aperçois des fils. Et je pense : kamikaze, risque de surexplosion. Donc je décide de faire un gel des lieux pour protéger du danger."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : nous allons faire effacer de téléphones de badauds les photos des corps. Ce qui me blesse c'est qu'aujourd’hui pour attester de ma présence sur les lieux et des répercussions, je suis obligé de montrer ces photos"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :" A partir de cette 2e explosion (au Stade de France), j'ai peur, j'ai peur de mourir à chaque instant".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "arrivera sur zone le commissaire, des démineurs...On nous demande de partir devant cette horde incongrue de manière opérationnelle. Hormis les 13 gendarmes et le commissaire, il n'y avait pas de force opérationnelle devant nous"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue :"quand arrivent les renforts de CRS, je décide d'alléger mon dispositif. "
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue, en rentrant à la caserne c'est terrible.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "j'appelle mon chef pour expliquer dans quel état sont les militaires, je demande un soutien psychologique. Mon colonel me dit qu'il est tard, qu'il viendra le lendemain. Je me sens seul, abandonné. Je m'assure que chacun ne rentre pas seul."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : Le 14 novembre au soir, le commissariat de Vincennes signale la présence d'un homme en treillis avec une kalachnikov en train de déambuler. Je vois 15 véhicules de police traverser sirènes hurlantes, un hélicptère
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "On a vu une ombre. La pression monte. (...) On s'aperçoit que la personne est un sans domicile fixe et qu'il n'y a aucun danger. L'alerte durera encore une heure, puis nous lèveront le dispositif"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "nous avions tous notre mission chevillée au corps. Le cheval nous a beaucoup aidé. Et je pense que le fait d'avoir tous été cavaliers nous a permis de rester debout et de ne pas être arrêtés. Il s'agissait de ne pas fléchir devant le terrorisme".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Mais Jonathan (garde républicain) explique aussi avoir pu bénéficier de stages de reconstruction avec d'autres militaires blessés ou traumatisés. Ces stages lui ont notamment permis de "trouver la force pour un dépôt de plainte".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "et puis est arrivé le temps des décorations militaires."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Il la montre sur son uniforme, détaille la musique, l'escadron de la gendarmerie de Reims etc. de la remise de médaille.
"Ca a été un véritable honneur de recevoir ces décorations".
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : "Mais le ministère de la défense nous refuse de la mettre sur un uniforme. Car quand un militaire s'engage, il conçoit de mettre sa vie entière en danger (...)
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Jonathan, chef d'escadron en tenue : cette médaille m'a été octroyé mais vous voyez je ne la porte pas aujourd'hui car je suis en uniforme"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Jonathan (garde républicain) : "je me souviens de cette femme, allongée, qui me tire le pantalon, qui me fait mal et qui me dit : "ne nous abandonnez pas, ne nous abandonnez pas." Si j'ai désobéi ce soir là, c'est pour ne pas les abandonner".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Manuel Diaz, première victime des attentats du 13 novembre 2015
Sophie Dias : "je pars au restaurant, je vois défiler les premières alertes sur des chaînes d'informations portugaises. Je me rassure comme je peux, je me dis que c'est au Bataclan. J'appelle mon père, qui ne réponds pas. J'insiste une dizaine, vingtaine, trentaine de fois".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Sophie Dias,fille de Manuel Dias:" le 14 novembre, je reçois plusieurs appels du consulat du Portugal, de la police, qui me martèle que mon père n'est pas sur les listes." Elle apprend vers midi que son père est mort."L'appel du quai d'Orsay n'arrivzra que 48h après"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Sophie Dias : "un besoin de se justifier et de justifier de notre statut de victime, continûment.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Mon papa était un papa poule comme il en existe peu. Le papa qui m'attendait dans la voiture pendant les épreuves du bac, mon permis. Un vrai pilier pour toute notre famille".
Sophie Dias : "j'ai du me marier sans mon papa, sans qu'il puisse m'accompagner à l'église. Cela fait plus de 5 ans que nous nous battons avec nos avocats. Le fonds de garantie nous contraint à faire de plus en plus d'expertises avec des experts froids qui n'ont aucune empathie"
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Sophie Dias, fille de Manuel Dias: "C'est important de parler du Stade de France. Je veux œuvrer pour qu'on n'oublie pas, non pas le passant comme on pu l'écrire certains médias mais Manuel Dias, seule victime du Stade de France"
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Sophie Dias : "ce procès pour moi c'est vraiment le devoir de mémoire qui prime. Parfois on me dit : mais c'était quel attentat? Et je trouve lamentable qu'il n'y ait pas un travail dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à ce qui s'est passé et comment on en est arrivé là".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Les blessés
#13novembre Bilal Mokono: "On arrive vers le restaurant l'Events. Mon fils me dit : "regarde le monsieur là-bas, il est bizarre. Je vois que le gars est bizarre, j'ai pensé à un braquage"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Bilal Mokono : "Je vois des bouts de trucs, je pensais que c'était de la grillade du restaurant, je comprends que c'était des débris humains. Le kamikaze. Je cherche mon fils partout. Je regarde s'il y a pas les vêtements de mon fils"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Bilal Mokono se tourne vers le box des accusés : "quand j'entends qu'on dit qu'on fait ça pour Allah, je ne peux pas pardonner. Moi je suis croyant et la première chose qu'on nous apprend dans notre religion c'est de ne pas tuer"
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Bilal Mokono : "Monsieur le président vous menez de mains de maître ce procès (...) J'attends avec impatience et je l'espère, que des accusés assumeront haut et fort ce qu'ils ont fait. J'espère qu'ils seront condamnés naturellement. "
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Marylin (dont l'avocate demande à la presse de ne pas citer son nom de famille) s'avance à la barre.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
"Vous étiez également au Stade de France", indique le président.
Marylin : "j'avais 33 ans. J'avais travaillé pendant 10 ans dans l'audiovisuel"
#13novembre Marylin, partie civile: "Le réalisateur m'a demandé de regarder si on pouvait faire des plans depuis les restaurants, avec des gens qui regarderaient le match dans des établissements. (...)
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
#13novembre Marylin, partie civile (elle était au Stade de France): "Y'avait que sauver ma peau, ça a été ma réaction. Je me suis accrochée au réalisateur comme à une bouée de sauvetage. Il a cherché à me mettre à l'abris. On m'a fait rentrer dans un restaurant. cc @LCI
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#13novembre Marylin, partie civile ": j'avais des brûlures sur les jambes au 2e et 3e degré, des hématomes un peu partout, un impact à la joue droite. L'ambulance nous a déposée dans l'infirmerie du Stade de France. Je ne voulais qu'une chose : partir de cet endroit"cc @LCI
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#13novembre Marylin, partie civile, voix posée, yeux clairs, cheveux châtains bouclés: "J'avais un écrou de 18mm dans la joue"Pour l'extraction de l'écrou, j'ai attendu 48 heures car je n'étais pas prioritaire." cc @LCI
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Marylin a apporté le morceau d'écrou "qui a pénétré dans ma joue". Elle le fait montrer à la cour. "Mais je souhaiterais le conserver", explique-t-elle.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Marylin :"je n'ai plus aucune résistance à la moindre émotion. Je ne sais pas si vous avez vu "Adieu les cons", film plutôt burlesque? Et bien c'est le genre de film qui me déclenche des crises d'angoisse."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Marylin : "aujourd'hui, je me suis séparée du père de ma fille. Car notre couple n'a pas résisté aux attentats. On a parlé de la libido en berne, de la perte d'enthousiasme, de l'anxiété généralisée, des pétages de plombs incompréhensibles pour l'autre. Tout est parti en éclats."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Marylin : "j'espère qu'en témoignant aujourd'hui, cela me donnera aussi les mots pour expliquer un jour à ma fille qui a aujourd'hui trois ans ce qui m'est arrivé. Elle, elle n'a rien demandé et d'apprendre que sa maman a été blessé psychologiquement et physiquement, c'est dur."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre à la barre, Mohamed, partie civile, costume sombre, cravate à rayures, crâne rasé : "J'ai entendu la 1ere explosion, j'ai cru que c'était un pétard. J'ai vu des gens courir. Puis il y a eu la 2e explosion.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Mohamed Amghar était en charge de la vérification des billets. Lors de la deuxième explosion, il reçoit "cinq impacts de boulons. Qui ont perforé un poumon, la fesse gauche ... mais je suis resté debout. Je suis un combattant, je suis très solide."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre Le président: Un monsieur apparemment très ému de témoigner à la barre, Me Christidis (l'avocate de Mohamed) va essayer de le ramener.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Mohamed Amghar : "j'essayais de sortir mon mouchoir pour empêcher le sang de couler. Tout le monde était rentré [dans le stade ndlr], les portes étaient fermées. J'avais des morceaux de chair humaine, qui n'était pas à moi."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Il rejoint l'hôpital à pied, tout seul.
#13novembre Mohamed, partie civile, dit que les psys, médecins et autres, ça ne l'a pas vraiment aidé.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Mohamed Amghar : "je sais qu'il y a un avant et un après. Mais il faut vivre avec.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Je demande juste une chose : ne faites pas d'amalgame. Je suis de confession musulmane, c'est important pour moi."
Walid Youssef : "je menais une vie épanouie en Egypte jusqu'au mois d'août 2015 quand on a appris que mon frère était atteint d'un cancer. Quand on a su que son état était critique, on a décidé de venir en France. On est arrivés le 6 novembre 2015."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Walid Youssef : "je suis arrivé au Stade de France après le début du match. J'ai acheté un billet à un vendeur clandestin. Je courais pour arriver à l'heure. Au moment où je me suis approché de la porte H, j'ai vu trois personnes de dos. Et il y a eu l'explosion."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Walid Youssef : "j'ai rouvert mes yeux. J'ai vu que ma jambe droite était séparée de mon corps. J'ai découvert que je perdais beaucoup de sang. J'avais l'impression que c'étaient mes derniers instants de vie. Tout devenait noir devant moi. Au point de perdre connaissance après."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Walid, partie civile : "c'est la différence entre ces gens-là qui sont miséricordieux, humanitaires et d'autres gens qui tuent des personnes sans les connaître"
Walid Youssef : "mon corps a reçu plus de 15 projectiles. Trois sont toujours dans mon corps, je vais devoir vivre avec. J'ai subi un nombre énorme d'interventions chirurgicales. J'ai passé 100 jours en soins intensifs, je partais tous les deux ou trois jours au bloc opératoire".
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Walid Youssef : Après les 100 jours de soins intensifs, je devais subir une dernière intervention avant une hospitalisation à domicile. Mais la dernière intervention a échoué. J'ai frôlé la mort une nouvelle fois. J'ai du passer 45 jours de plus en soins intensifs."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Walid Youssef : "pendant un an, j'ai gardé le ventre ouvert avec une poche pour mes besoins.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Je souffrais de voir ma mère, mon frère était dans un autre hôpital. Ma mère alternait entre mon frère et moi."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Walid, partie civile : "Mon frère est décédé au mois de mai. Et comme mon état était très très critique, on n'a même pas pu se rendre en Égypte pour assister aux funérailles de mon frère" cc @LCI
Walid Youssef : "à mon réveil du coma, j'ai su que j'avais été soupçonné d'avoir été un des kamikazes. Ca a été médiatisé. Ca a été un autre choc."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Son passeport, tombé lors de l'explosion, avait été retrouvé à proximité du corps du kamikaze.
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) September 28, 2021
Walid, partie civile : "J'ai un suivi psychologique depuis les attentats. Je prends beaucoup de choses avant de dormir. Je vais beaucoup de cauchemars. J'ai peur de dormir, je ne peux dormir qu'avec des médicaments"
Walid Youssef : "ce sont les déclarations d'un ignorant. C'est un islam inventé. L'islam se désavoue de ces gens-là. Nous en Egypte, on connait les terroristes et leurs agissements. Ils rentrent dans des églises et tuent des gens. Et je suis sûr que cela recommencera."
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 28, 2021
Les parties civiles arrivent à la barre
Près de 300 victimes des #attentatsdu13novembre 2015 vont témoigner dès mardi. Leurs témoignages seront entendus pendant cinq semaines. https://t.co/ayxK2AvH1A
— Le Matin (@Lematinch) September 27, 2021
"C'est mieux pour moi" : parties civiles, elles ne témoigneront pas au procès du 13 novembre https://t.co/sRtcKTCnJS pic.twitter.com/2UUmDIAuEq
— L'Express (@LEXPRESS) September 28, 2021
Dates clés des neuf mois du procès :
L'émotion des policiers...
Les #policiers sont habitués aux drames et à côtoyer la mort dans leur métier.
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) September 22, 2021
Lors des procès, ils revivent ces instants, mais des images, des odeurs restent à jamais gravées dans leurs mémoires.#Bataclan #13novembre https://t.co/LcrA0TZmfO
Procès du 13 novembre : le patron de la BRI revient sur l'assaut qu'il a mené au Bataclan https://t.co/VABDjo0OUo
— CNEWS (@CNEWS) September 22, 2021
Entretien avec le patron de la BRI - diffusé le 09 sept. 2021
Des instants d’éternité :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.
Un Procès pour l'Histoire
En hommage aux victimes "les enfants paradis" de Damien Saez :
Les 130 morts des attentats du 13 Novembre 2015 sur le titre "les enfants paradis" en hommage aux victimes de Damien Saez
Cette mélodie ne me quittera jamais...
— Nadia MOSTEFA (@NadiaRoberta34) September 8, 2021
Pensées aux victimes & parties civiles... 🙏#13Novembre2015 #13Novembre pic.twitter.com/1C1nsght5A
Des visages sur des noms, ces 8 prochains mois leur sont dédiés... https://t.co/MDLv6Yo5bb
— Stéphane Bommert (@StephaneBommert) September 9, 2021
A 8H dans la Matinale Info, l'ensemble de la rédaction s'est succédé pour lire les prénoms, noms et âges des 130 victimes des attentats du #13novembre 2015.
— RCJ RADIO (@RCJRADIO) September 9, 2021
Parce qu'il nous semblait essentiel aujourd'hui de prononcer leurs noms et pas ceux des terroristes. ⚖️ pic.twitter.com/LsDAXVAJxk
" L’essence même du procès criminel, c’est le respect de la norme, l’application de la procédure pénale et le respect des droits de chacun à commencer par les droits de la défense."
— Eric Maurel - Procureur Nîmes (@procureurNimes) September 8, 2021
Jean-Louis Peries,
président du procès des attentats du 13 novembre pic.twitter.com/wvXpWyF0I6
Bataclan, un procès pour l’Histoire :
Les dessous d’un procès historique :
Épisode 1 - La préparation des victimes :
Épisode 2 - Le travail des avocats :
Épisode 3 - Une salle d’audience sur mesure :
Épisode 4 - Des débats filmés pour les archives nationales :
Elisabeth de Pourquery sur le dessin de procès : "Vous voulez être le plus juste possible et en même temps c'est votre vision (...) C'est un art sur le vif"#Europe1 pic.twitter.com/3EyzoCD8I9
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) September 14, 2021
Les Archives nationales de Paris (France).