Le 02 novembre 2021 :
Trente-septième d'audience
Procès - Jour 37 : L'audience est reprise
#procès13novembre
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Semaine 9 Jour 37 pic.twitter.com/HEi1yRvEyU
#procès13novembre
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Semaine 9 Jour 37
Cette semaine, la cour va se pencher sur la personnalité des 14 accusés présents. Aujourd'hui: Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Farid Kharkhach, et Yassine Atar.
#procès13novembre
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Semaine 9 Jour 37
Les accusés sont arrivés dans le box. Voilà mon schéma fait au début du procès, il faut maintenant changer Mohammed Amri avec Mohamed Abrini (Abrini n'est plus à côté de Salah Abdeslam) pic.twitter.com/NuyThfKqlM
#procès13novembre
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Semaine 9 Jour 37
Énormément de journalistes ce mardi (dont de très nombreuses caméras devant la salle). Il n'y a plus de place pour la presse dans la salle d'audience. De très nombreuses parties civiles aussi, beaucoup de tours de cou rouges.
#13novembre Sur la personnalité des accusés, le président rappelle que l'aspect religieux et radicalisation ne sera pas abordé cette semaine mais le sera en janvier.
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#13novembre Le président: "de même pour les évaluations psychologiques et psychiatriques, la personnalité des accusés sous cet angle est prévu en mars"
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Profil personnalité : audition de l'accusé Salah Abdeslam
Le président : "Bien, nous allons aborder les interrogatoires de personnalité. Monsieur #Abdelsam, vous voulez bien vous lever s'il vous plaît, on commence par vous, c'est l'ordre alphabétique".#13Novembre
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Salah #Abdeslam confirme sa nationalité, une seule, française : "Je suis d'origine marocaine, je suis né en Belgique, j'ai la nationalité française". #Procès13Novembre
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Salah #Abdeslam : "Je suis le 4e d'une fratrie de 5, j'ai trois grands frères, une petite soeur".#13Novembre
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#13novembre
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Le président; votre entourage vous décrit comme quelqu'un de serviable, gentil
Salah Abdeslam : oui c'est ça
Le président : "Vous avez quitté la scolarité à quel âge ?"
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Salah #Abdeslam : "18 ans", il a été engagé dans l'entreprise dans laquelle travaillait son père, pour la réparation des trams.#Procès13Novembre
#13novembre Le président " Votre frère a dit que vous aviez fait une formation pour être taximan"
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Salah Abdeslam : j'avais commencé les tests, je voulais faire ça mais entre temps j'ai trouvé un emploi.
Le président demande pourquoi Salah #Abdeslam n'a plus travaillé dans la société de transport .
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Salah #Abdeslam : "J'ai été licencié".
Le président : "Pourquoi ?"
Abdeslam : "Parce que je suis rentré en prison".#Procès13Novembre
#13novembre
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Salah Abdeslam : A ma sortie de prison, j'ai cherché un emploi. Je ne trouvais pas. J'ai acheté une camionnette pour me mettre à mon propre compte, faire des déménagements mais ça ne marchait pas très bien, je n'avais pas beaucoup de clients. C'était en 2011.
#13novembre
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Salah Abdeslam : Ensuite je travaillais en intérim, tantôt j'étais en intérim, tantôt j'étais au chômage, je faisais du yoyo quoi.
#13novembre
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Salah Abdeslam avait été condamné avec d'autres personnes.Le président: vous vous souvenez?
Salah Abdeslam : je ne souhaite pas m'attarder là-dessus
Le président? Bah je vais le dire: vous étiez notamment avec Abdelhamid Abaaoud dans le cadre de ce cambriolage
#13novembre
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Le président poursuit sur les condamnations de Salah Abdeslam en Belgique :"Blessures involontaires, "infractions de roulage"
Salah Abdeslam : "j'aime la vitesse c'est pour ça"
Le président : "fraude informatique", "excès de vitesse"
#13novembre
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Le président:"vous auriez été recherché pour des faits de terrorisme marocain, on reviendra là-dessus ultérieurement"
#13novembre
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Le président:"Avez-vous eu d'autres liaisons avec des femmes (que celle connue)?
Salah Abdeslam : je ne souhaite pas m'exprimer sur ce sujet, c'est un petit peu personnel".
Me Olivia Ronen : "il a le droit de répondre ou de ne pas répondre à certaines questions"
L'avocate de Salah #Abdeslam souligne qu'il n'est pas obligé de répondre à tout.
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Le président : "Oui, on est dans un état de droit"#Procès13Novembre
#13novembre
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Salah Abdeslam a le droit à une heure de communication téléphonique le matin, une heure l'après-midi.
Il est à l'isolement, il a une télévision, une cabine de douche, une salle de sort privée et une cour de promenade.
#13novembre
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Le président : on vous a proposé d'avoir des contacts avec le spip, services sociaux pénitentiaires.
Salah Abdeslam : "je les ai vus 2 fois."
Il ne souhaite plus les voir mais dit qu'il n'y a pas d"explication selon lui.
#13novembre
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Salah Abdeslam explique qu'avec les agents pénitentiaires, "ça se limite à bonjour, au revoir". "Je ne suis pas fermé, s'ils veulent discuter avec moi je discute"
Le président : "en 2016, vous auriez traité les surveillants de SS et de chiens ? Puis en 2017, de mécréants ? Vous vous souvenez ? Et vous vous souvenez qu'à une période on souhaitait vous empoisonner ?"
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam : "Je ne souhaite pas en parler"#Procès13Novembre
#13novembre
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Le président :Ca inquiétait un peu, on vous disait un peu parano mais vous ne souhaitez pas en parler donc je n'insiste pas. Je n'insiste pas?
Salah Abdeslam : Non
Le président note qu'en 2021, rapport de détention "tout à fait respectueux". Et il l'interroge sur ses activités sportives ?
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam : "J'aime bien les sports de combat, et le foot". Il aimait le foot avant le #13Novembre
Salah #Abdeslam dit qu'il connaissait aussi Mohammed Amri, Hamza Attou, "Molenbeek, c'est petit, tout le monde se connaît. Attou était plus l'ami de mon frère. Je l'ai connu via Brahim. On mangeait, on buvait un verre, rien de spécial"#Procès13Novembre
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#13novembre
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Abdeslam : "Chouaa c'est une simple connaissance. Atar et Bakkali, je ne les connais pas. Ali non plus. Ayari, je le connais on a été arrêté ensemble"
Le président; c'est sûr que c'est compliqué de dire que vous ne le connaissiez pas
Le président : "M. Kharkhach, vous le connaissiez ?"
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam : "Non je le connaissais pas, d’ailleurs, je sais pas ce qu’il fait ici"#Procès13Novembre
#13novembre
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Le président : danser, sortir en boîte, le casino avec Amri je crois, c'était jusqu'à quand?
Abdeslam :Je peux pas vous dire
Le président : courant 2014
Les deux magistrates assesseurs ont pris le relais du président de la cour, au bout d'une heure d'interrogatoire très posé du président de la cour. Le président Périès, au ton presque doux.
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
En face, même voix petite voix douce de Salah #Abdeslam. #Procès13Novembre
#13novembre
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Abdeslam : "a suivi une bagarre avec des personnes que j'ai blessées. On m'a accusé à tort. La justice au Maroc ça n'a rien à voir avec ici. Je suis rentré en prison pendant une semaine. "
Les magistrates de la cour qui interrogent Salah #Abdeslam ont un ton beaucoup plus sec que celui du président Périès.
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
L'une l'interroge sur ses liens avec ses frères.
Salah #Abdeslam : "Brahim c’est le frère que je préfère" - le kamikaze du Comptoir Voltaire le #13Novembre
Salah #Abdeslam sur son lien avec son frère Brahim : " L’amour n’a pas de logique, je peux pas expliquer ça, c’est comme ça, peut-être qu’il s’est plus occupé de moi quand j’étais petit"#13Novembre
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Une magistrate : "Est ce que vous avez refusé un suivi psy en détention ?"
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Salah #Abdeslam : "J'ai refusé"
"Pourquoi" demande la juge.
"Parce que j’en avais pas besoin" répond Abdeslam, toujours avec la même voix douce, depuis une heure. #13Novembre
#13novembre
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2e assesseur : dans vos voyages, je vois aussi un voyage en Ukraine.
Abdeslam indique ne jamais être allé en Ukraine. "Si j'étais allé en Ukraine, je ne serais pas revenu".
2e assesseur : pourquoi?
Abdeslam : j'étais en cavale.
La magistrate lui fait remarquer qu'avec des faux papiers, "ça doit passer", le retour.
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Salah #Abdeslam du tac-au-tac : "si vous pouvez m'en fournir ?"#Procès13Novembre
#13novembre
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Avocat général : sur le contexte familial, vous avez évoqué un contexte favorisé, avec une grande proximité. Votre frère Yazid dit que vous ne manquiez de rien, que vous aviez tout à la maison.
Abdeslam: "Oui j'étais bien"
#13novembre
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Avocat général : "votre frère Mohamed dit que vous étiez très soucieux de votre image, que vous ne vous laissiez jamais faire, vous êtes d'accord?"
Abdeslam: "oui"
#13novembre
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Abdeslam: "Je voulais m'investir dans le domaine du commerce."
Avocat général : c'est pour cela que vous avez passé ce diplôme de gestion, et pas la suite vous intégrez la STIB.
Salah #Abdeslam : "Ce jour-là je sortais avec des amis pour boire un verre et voilà, au final, on s’est retrouvé là au final à cause de l’alcool, c’était une erreur, on m’a pas éduqué comme ça, j’ai jamais volé qui que ce soit"#Procès13Novembre
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Me Chemla l'interroge sur les gens qui lui écrivent en prison.
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam : "Ça me fait plaisir, c’est tout, quand la majorité des gens vous détestent"
Me Chemla : "Y a un certain nombre de jeunes femmes qui vous écrivent ?"
Abdeslam : "Ça arrive." #13Novembre
#13novembre @catherineszwarc continue sur les liens avec son frère Brahim.
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Abdeslam: chez nous, on respecte les grands frères. Tant qu'ils nous commandent des choses convenables"
#13novembre
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Me Reinhart : vous continuez à jouer aux échecs?
Abdeslam : Non j'ai arrêté, j'ai appris que c'était interdit pas l'islam
#13novembre
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Me Reinhart : Pourriez-vous consentir à avoir une expertise psychiatrique?
Abdeslam : oui
Me Ronen: c'est en cours
#13novembre
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Avocat de la partie civile : avez-vous perdu un membre de votre famille. Votre réaction?
Abdeslam : j'ai déjà perdu des membres de ma famille. J'ai eu des réactions comme tout le monde, j'ai été triste.
Son avocate, Me Ronen, avance à la barre pour l'interroger et l'appelle par son prénom, uniquement : "Salah..."
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Jusqu'à présent, chacun l'a appelé "Monsieur #Abdeslam" ou Salah #Abdeslam.#Procès13Novembre
Me Olivia Ronen : "Vous êtes placé à l'isolement, vous pouvez nous décrire votre cellule, votre quotidien ?"
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam : "Ma cellule elle fait 9 mètres carrés, y a deux caméras de surveillance, je peux rien faire"#13Novembre
#13novembre Le président; Vous ne voyez pas le ciel? Je l'ai visitée votre cour
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Abdeslam : oui je vois le ciel mais il y a les barreaux.
(Il a aussi une fenêtre dans sa cellule qui avait au départ un plexi)
#13novembre
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Le président:vous savez pourquoi les caméras ont été installées?
Abdeslam : oui, pour éviter le suicide.J'espère que cela ne se reproduira pas pour les autres parce que c'est injuste.
Si quelqu'un veut se suicider, avec ou sans les caméras, il arrivera à le faire.
Salah #Abdeslam toujours en réponse aux questions de son avocate dit qu'il aurait aimé étudier, le français, les mathématiques, mais que c'est pas possible. Son avocate dit à la barre qu'il fait ses propres exercices de français. #Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
#13novembre Me Ronen : un de vos anciens conseils avait fait un recours sur les caméras. vous avez eu une indemnité de 500 euros
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 2, 2021
Abdeslam :oui mais j'ai refusé cet argent. Moi je voulais qu'on me retire les caméras, j'ai pas besoin d'argent.
#13novembre
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Me Ronen: Salah Abdeslam n'est pas dans des conditions luxueuses ou privilégiées, c'est pour lui éviter un contact avec l'extérieur qu'il possède notamment des équipement, c'est pas pour préserver sa dignité qu'il est mis à l'écart.
Le président Périès demande à Salah #Abdeslam s'il a demandé des cours par correspondance, le CNED ?
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"Non"#13Novembre
Le président lui fait remarquer qu'il s'était plaint le premier jour de ce #Procès13Novembre en disant qu'il était traité "comme un chien" !
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Salah #Abdeslam dit que c'était surtout pour défendre un co-accusé, F. Kharkhach qui avait fait un malaise.
Ainsi s'achève l'interrogatoire de personnalité de Salah #Abdeslam. Voix douce de bout en bout pour l'accusé le plus médiatique de ce #Procès13Novembre, le seul membre encore en vie des commandos parisiens. Les faits reprochés seront abordés ultérieurement.
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Profil personnalité : audition de l'accusé Mohamed Abrini
#13novembre Mohamed Abrini, chemise blanche, barbe courte, cheveux court. Il a ôté lui aussi son masque. Il était domicilié à Molenbeek jusqu'à cette affaire.
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Mohamed Abrini est aussi celui que l'on a surnommé "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles, le 22 mars 2016. Il était incarcéré en Belgique jusqu'en juillet 2021, et depuis à "la merveilleuse prison de Fresnes" ironise Abrini qui téléphone seulement à sa famille depuis.
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#13novembre
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Abrini : les visites je n'en veux pas trop. Je suis à la merveilleuse prison de Fresnes, à l'isolement. En Belgique, c'était une fois par semaine. Nous sommes une famille nombreuse. Pour l'instant ça n'est qu'au téléphone
#13novembre Abrini a été transféré à Fresnes le 1er juillet dernier.
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Le président : "vous êtes célibataire"
Abrini : "oui"
Le président : "sans enfant"
Abrini : "heureusement"
Abrini a une compagne
#13novembr
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Abrini sur ses surnoms: "brioche "
Le président : "Brioche" pourquoi?
Abrini : c'est une viennoiserie (rires dans la salle)
#13novembre Abrini : mon autre surnom, le meilleur; Abou Yahya (kunya,om de guerre, de son frère)
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#13novembre Abrini : mon autre surnom, le meilleur; Abou Yahya (kunya,om de guerre, de son frère)
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#13novembre
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Abrini : "J'ai eu une enfance normale". Il jouait au foot de 5-6 ans à 20 ans". "Puis vous le savez, échecs sportifs, échecs scolaires, échec et mat";
"J'ai pas réussi à avoir mon diplôme, l'école c'était pas fait pour moi". Il a arrêté à 17 ans
Le président : "Pourquoi ?"
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Mohamed Abrini : "vol avec effraction"#Procès13Novembre
#13novembre
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Le président revient sur le casier judiciaire de Mohamed Abrini, l'accusé conteste certains faits qui lui sont reprochés".
#13novembre
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Abrini : J'ai roulé 20 ans sans permis, j'ai jamais fait d'accident.
Le président : enfin il suffit d'une fois.
#13novembre
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Abrini ne cesse de tripoter le micro quand il parle
Le président : arrêtez avec le micro, vous allez l'arracher.
Le président tient beaucoup à ce que les micros restent en bon état et reprend souvent les personnes qui les "maltraitent".
#13novembre
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Abrini : j'ai travaillé en intérim. Technicien de surface, élagage, serveur dans un Quick, je sais pas si je peux dire les enseignes. J'ai travaillé en toiture.
Mohamed Abrini parle de ses boulots "technicien de surface", "j'ai travaillé dans un Quick".
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Le président : "vous êtes pas obligé de le dire", il reprend "vous avez travaillé dans un fast-food"#13Novembre
#13novembre
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Abrini : Certaines personnes réussissent, c'est très bien pour eux. On ne peut pas rester à rien faire, les bras croisés alors on vole.
Le président : Oui enfin votre frère il a travaillé, on peut réussir à Molenbeek.
#13novembre Abrini: si vous mettez dans la balance ceux qui ont raté et ceux qui ont réussi,c 'est du 80-20. je fais partie de ceux qui n'ont pas réussi
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#13novembre Abrini: "Déception d'échec scolaire, échec sportif. On donne beaucoup la chance à ceux issus de l'immigration, noirs, arabes. Dans les 20 dernières années dans le football, chez nous les Belges c'est pas comme en France. "
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#13novembre
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Abrini : les sandwiches ça marchait bien. (rires)
#13novembre
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Le président : Quels jeux au casino ?
Abrini : un peu de tout, " la roulette russe".
Le président :"c'est autre chose la roulette russe, on n'a pas beaucoup de chance de rejouer normalement". (rires dans la salle)
#13novembre
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Comme Abdeslam, Abrini avait une petite amie et devait se marier. "Tout était prêt" selon lui. Mais les attentats ont changé ses plans.
Le président lui demande si avant cette femme il avait eu d'autres relations.
Abrini : j'ai eu des trucs de CP, d'école.
:#13novembre
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Abrini : (revendicateur) de mes droits, oui. Du traitement inhumain qu'on a eu pendant les premières années de détention. La torture psychologique est une forme de torture, et c'est sans commune mesure avec ce qu'ont vécu les victimes du 13 novembre.
:#13novembre
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Abrini : "j'ai vu des choses incroyables, fallait presque leur rappeler qu'on était des êtres humains. Parfois vous avez envie de frapper des agents, c'est compliqué. "
:#13novembre
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Abrini : "J'ai déjà été en prison (...) quand je compare mes régimes de détention avant et maintenant c'est le jour et la nuit". (rires dans la salle)
:#13novembre
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Abrini :"Quand je sors de prison. Mon quartier est assez vide? Beaucoup de gens sont partis en Syrie, mon petit frère a été tué. J'entends un tel a été tué, un autre a été tué.
#13novembre
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Abrini Je sors de prison, je n'ai plus envie de faire quoi que ce soit à part aller en Syrie, c'est un peu difficile"
#13novembre
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Abrini au président : "vous avez réduit le problème à : tu discutes avec Salah Abdeslam. Un jeune à la barre a dit qu'on se moquait des accusés, eux pardon des victimes. C'est pas vrai. On s'est jamais moqué des accusés. heu pardon des victimes.
#13novembre
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Abrini : "Mio j'ai tué personne, je n'étais pas le commanditaire, j'était pas là le 13".
#13novembre
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Abrini: Amri je le connais de vue. Les autres je connais pas. Chouaa; je sais que c'est de ma faute tout ça; il a été en prison à cause de moi. Les autres c'est juste de vue. Atar, Bakkali, je connais pas. Dahmani,on se connait depuis 20 ans, là il est en Turquie.
Abrini sous-entend que même le dalaï-lama n'aurait pas réagi sagement. Ce qu'il dit sans le dire. Mohamed Abrini semble avoir plus de mal que Salah #Abdeslam a répondre aux questions de la cour. Moins à l'aise en parlant. Moins calme.#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) November 2, 2021
Une juge de la cour l'interroge sur sa consommation des stupéfiants. Il tente d'expliquer que c'était occasionnel et Mohamed Abrini dit : "On n'est pas sorti du ventre de nos mères comme ça avec une kalachnikov dans les mains"#Procès13Novembre
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#13novembre
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Abrini : "Moi ce qui m'a énervé dans ces 6 années de détention. Nous on a été en discothèque, on a bu, on a fumé, on est pas sorti du ventre de nos mères avec des kalachnikovs à la main. On a été des enfants, on a grandi dans un monde violent".
#13novembre
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Abrini sur ses voyages "à des fins touristiques". "J'ai été aux Pays-Bas, Allemagne, en France, Egypte,Maroc, Syrie"
2e assesseure: pas d'autres voyages
Abrini : c'est déjà pas mal
Audience suspendue. Questions après à 17h.
#13novembre
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Avocat général à Abrini: en 2019, vous aviez dit qu'ils étaient en Belgique depuis 40 ans.
#13novembre
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Avocat général ; vous ne manquiez de rien
Abrini : oui je le confirme
Avocat général : vous aviez le confort matériel et la solidarité familiale
#13novembre
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Abrini : ma maison (en Belgique) était collée à celle de la famille d'Abdeslam, le commerce d'Abaaoud était à côté.
Parmi les chaînes qu'il regardait beaucoup, Al Jazeera. "Je voyais des enfants se faire massacrer". Mohamed Abrini a précisé aussi que son père a tout fait pour lui, "payer le foot" qu'il aimait, et il aurait voulu que son père soit fier de lui.#Procès13Novembre
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#13novembre
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Abrini : J'aurais tellement aimé rendre fier mon père. Il a payé chaque année mes inscriptions aux clubs de foot, à l'école. Et à la fin, il n'y a pas de résultats"
Mohamed Abrini ne se voit pas comme un grand délinquant, "je suis pas Mesrine", dit Abrini.#Procès13Novembre
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#13novembre
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Me Violleau :Abrini a une attitude spontanée, s'il répond aux questions des enquêteurs moi ça m'intéresse. Pourquoi donnez-vous autant de détails?
Abrini : "Je réponds aux questions des enquêteurs parce que pour moi je devais répondre. Il fallait que je sois clair"
#13novembre
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Abrini : "J'ai tué personne, je n'étais pas le commanditaire. Il fallait éclairer les choses. J'ai répondu aux questions qui m'étaient posées."
Le président: "spontanément"
Abrini : "spontanément. "
Réactions d'une Partie civile
#13novembre Réaction de @Arthur_Dvx enregistrée devant la salle d'audience après les interrogatoires de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini sur leur personnalité : "Sur les informations, on n'a rien appris aujourd'hui" pic.twitter.com/dpC6Wp2dil
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 2, 2021
#13novembre Réaction de @Arthur_Dvx enregistrée devant la salle d'audience suite aux déclarations de Mohamed Abrini qui a dit que les accusés n'étaient pas sortis du ventre de leur mère avec une Kalachnikov à la main": C'est quelque part une réalité qu'on ne peut pas nier." pic.twitter.com/mhhKbRdIgj
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 2, 2021
Profil personnalité : audition de l'accusé Yassine Atar
Yassine Atar est debout dans le box, vêtu d'une chemise bleu ciel BCBG. Marié. Un fils. Agé de 6 ans. Il avait prénommé son fils Oussama, comme son frère. Le prénom a été changé. Mais la cour ne lui pose pas cette question, mais lui demande s'il peut les avoir au téléphone. "Oui"
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#13novembre
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Yassine Atar a eu "un parloir" de ses 2 soeurs depuis qu'il est à Fleury-Mérogis" (5 mois). Il prend des nouvelles de toute sa famille dès qu'il le peut. "C'est par rapport à mon solde, je vis en moyenne avec 200€ par mois" dit l'accusé avec un léger accent belge.
Le président : "Vous avez des frères et soeurs ?"
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Yassine Atar explique qu'il a trois soeurs et "Oussama que vous connaissez"
Le président : "de nom, c'est tout"
Yassine Atar : "malheureusement"
"Ensuite y a mes deux petites soeurs jumelles, moi je suis le 5e enfant"#13Novembre
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Yassine Atar : "Quand il est parti, j'avais 14-15 ans . Mes parents étaient dévastés. Moi j'aurais aimé grandir avec un frère....."
Le président : "vous n'aviez qu'un frère."
Atar : "oui je n'avais qu'un frère"
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Yassine Atar : A 18 ans je travaillais la nuit en tant que pâtissier, puis intérimaire, taxi poste, restauration, puis j'achetais et je vendais des voitures. Je n'avais pas de problèmes financiers avant de rentrer en prison.
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Yassine Atar : "Là-bas je prospectais. Un centre commercial s'était ouvert. je voulais ouvrir un restaurant là-bas (à Tanger)"
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Yassine Atar : "j'adorais la musique, le cinéma, les voyages: Guadeloupe, Danemark, Thaïlande, Turquie..."
Le président:pour le tourisme?
Atar: oui pour le tourisme. Je sortais pas de l'hôtel. (rires dans la salle) Je prenais des 'all-in'.Parfois je visitais un peu
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Le président : vous êtes où le 25 juin 2015?
Yassine Atar : j'étais à Tanger, j'ai appris que j'étais convoqué pour une histoire de stupéfiants. Je suis écouté par la police en décembre 2014 et le procès stup est tout le temps décalé.
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Yassine Atar : Après 1 jour de prison, le directeur m'explique que comme je n'ai jamais été condamné je vais avoir la faveur du bracelet électronique mais comme il n'y a plus de bracelet, je suis convoqué en février 2016 pour mettre le bracelet.
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Le président :vous vous êtes toujours montré très correct pendant votre détention
Yassine Atar :"oui bien sûr"
Yassine Atar ajoute qu'il a mal aux dents depuis 5 mois et "on m'empêche de voir le dentiste"#Procès13Novembre
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Atar : "beaucoup de détenus ne veulent pas parler avec moi. Je ne sais pas pourquoi c'est dommage".
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Atar :" j'ai pas beaucoup d'ami à Molenbeek, peut-être même aucun."
Il a été dans un collège où était Abdeslam mais assure qu'il ne le connaissait pas
Atar : "J'avais jamais entendu le nom d'Abdeslam avant les médias".
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Atar explique avoir fait bénéficier El Haddad d'un billet après que quelqu'un a décommandé "on a fait du shopping on est rentré à Bruxelles, c'était en 2009"
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Atar dit n'avoir jamais entendu parler des autres accusés avant, sauf certains dans les médias, "J'avais même jamais vu leur visage"
Et l'audience s'achève avec l'interrogatoire de l'accusé Yassine Atar, particulièrement prolixe, très à l'aise. Un avocat général du PNAT a souligné son "excellente mémoire". Fin des interrogatoires pour aujourd'hui.
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Reprise demain à 12h30. #Procès13Novembre
Réactions d'avocats des Parties civiles
#13novembre Réaction de Me Chemla :"M. Abdeslam a expliqué qu'il avait eu une enfance heureuse, pas de difficulté dans sa vie (…) Il s'est présenté de façon parfaitement normale ce qui est intéressant parce qu'on va partir d'un homme normal qui a eu un comportement anormal" pic.twitter.com/Bta3qXY9LM
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#13novembre Réaction de Me Chemla après les interrogatoires de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini :"Ils étaient ensemble pour les faits du mois de novembre". pic.twitter.com/oGAKZG0xLd
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#13novembre Réaction de Me Chemla après les interrogatoires de Salah Abdeslam et Mohamed Abrini :"Saucissonner les interrogatoires de personnalité complique les choses, on aurait préféré parler d'une personne complètement : sa vie, sa religion, son expertise psychiatrique". pic.twitter.com/OFmxLB6yHb
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#13novembre Réaction de Me Chemla,avocat de parties civiles, sur les conditions de détention de certains accusés notamment Salah Abdeslam et Mohamed Abrini pic.twitter.com/Ec3FtWpMc3
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#13novembre Réaction de Me Casubulo-Ferro, avocat de parties civiles après les interrogatoires d'Abdeslam et Abrini: "ils ont voulu se présenter comme des enfants de bonnes familles, qui ont fait de bonnes études, Qui après sont peut-être partis un peu en vrille parce que..." pic.twitter.com/CqmZ70ijqM
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#13novembre Réaction de Me Casubulo-Ferro, avocat de parties civiles :" si on avait abordé la religion aujourd'hui, et quand on l'abordera, on ira beaucoup plus loin. Par la religion se pose le problème de la radicalisation. A quel moment ils ont basculé?" pic.twitter.com/4NcBItKnbY
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Et voici le compte-rendu web @franceinter de ce jour 37 au procès des attentats du #13Novembre, avec le premier interrogatoire de personnalité de Salah #Abdeslam, qui a affiché un calme surprenant de la 1ère à la dernière minute.
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Dessins signés @ValPSQR https://t.co/X5xuw6blA3
Le 29 octobre 2021 :
Trente-sixième jour d'audience
Procès - Jour 36: L'audience est reprise
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Dates clés des neuf mois du procès :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.