Le 22 octobre 2021 :
Trente-et-unième jour d'audience
Procès - Jour 31: L'audience est reprise
#procès13novembre
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#procès13novembre
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Semaine 7 Jour 31
La cour doit entendre aujourd'hui d'autres proches de personnes décédées au Bataclan.
Bataclan : audition de Charles
Charles : "mon frère avait 40 ans quand il a respiré pour la dernière fois. il a été assassiné aux alentours de 21h40, il a pris une balle dans la tête. Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu'il aimait la vie. Il était beau, il aimait les gens."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 22, 2021
Charles : "néanmoins, comme aime à me le rappeler mon père : "ton frère a vécu alors que les terroristes qui lui ont ôté la vie ont tout simplement existé. Vous ne gagnerez pas, vous ne gagnerez jamais face à la tolérance et la vie".
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#13Novembre
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Charles :"Pour moi messieurs les terroristes vous êtes déjà morts depuis bien longtemps (...) Moi Charles Innocenti j'aurais préféré mourir sous les balles que d'être l'un des vôtres"
Bataclan : audition de Chloé
#13novembre
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Chloé : Mayeul était drôle, gentil. On a emménagé dans un appartement près de la porte d'Orléans. En novembre 2015 on fêtait ses 30 ans, on avait adopté in chat un peu fou à la SPA. On avait vu le dernier James Bond qu'on avait trouvé nul"
Chloé : "il allait à tous les concerts des Eagles of Death Metal en France et il cherchait généralement quelqu'un pour l'accompagner. Cette fois, il n'avait pas réussi".
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#13novembre
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Chloé:"il m'a dit qu'il était blessé,qu'il m'aimait; La dernière chose que je lui ai dite et je m'en veux encore c'est : fait semblant d'être mort.
Puis Chloé entend un grand bruit "comme quelque chose qui tombe". Elle n'entendra plus Mayeul, "mais j'ai gardé la communication, elle a duré 5 heures".
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Chloé : "j'ai du aller identifier Mayeul à l'IML, derrière une vitre froide".
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Elle fait projeter une photo de Mayeul en train de l'embrasser. "C'est la photo qui était dans on portefeuille, elle est tâchée de sang".
Chloé évoque sa descente aux enfers après : "ma mère m'a dit que c'était comme si je laissais les terroristes gagner, mais personne ne comprenais dans quel état de désespoir je me trouvais".
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Après avoir été hôtesse d'accueil, elle décide de préparer le concours de l'ENM.
#13novembre
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Chloé "Quand j'imagine Mayeul tout seul, au Bataclan, se vider de son sang, j'ai envie de mourir. "
#13novembre
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Chloé veut savoir comment son compagnon est mort, où précisément, connaître ses derniers instants: "A chaque fois que j'entends parler d'une personne aux cheveux frisés ou blessée à la fesse qui était dans le Bataclan, j'ai l'impression qu'on parle de Mayeul"
#13novembre
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Chloé lit un poème écrit par Mayeul qui finit par "les traces laissées par le souffle de tes caresses"
Bataclan : auditions de Jean-Pierre
#13novembre
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Jean-Pierre, le père de Stéphane Albertini est à la barre. Costume, cravate, tour de cou vert. Une photo de Stéphane souriant, en costume, derrière des fleurs est projetée à l'écran.
Jean-Pierre raconte tout d'abord ce #13Novembre 2019 où il retrouve son petit-fils. "Je lui ai dit : "aujourd'hui, c'est mercredi, il n'y a pas d'école, c'est le jour des papys et mamys". Il m'a regardé les yeux pleins de larmes et m'a dit : "non, c'est le jour où papa est mort".
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Ce soir-là, Jean-Pierre et sa mère regardent les informations sur les attentats jusqu'à 2 heures du matin. Et au moment de se coucher, ma mère a cette question : "tu crois que tes enfants pourraient être concernés?" Je lui dis : "mais non". Et puis on est allés se coucher."
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#13novembre
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Jean-Pierre se rend à l'IML. "Des bénévoles extrêmement gentils nous proposait des boissons chaudes. Un psychologue nous a proposé de l'aide: dans ma colère j'ai dit ce ne sont pas nous ce sont ces fous qui ont besoin d'aide"
Jean-Pierre : "perdre un père ou une mère c'est déjà très dur parce qu'on perd une partie de son passé. Mais perdre un enfant, c'est terrible parce qu'on perd une partie de son passé et tout son avenir."
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#13novembre
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Jean-Pierre:" Ce jour-là la laideur sous toutes ses formes a eu raison de la beauté. La peine de mort est réservée aux innocents et pas aux criminels et pour nous c'est perpétuité. "
Jean-Pierre : "Il a fallu annoncer à ce petit garçon de 4 ans que son papa était mort. Sa mère lui a dit : "chéri, j'ai quelque chose de très important à te dire". Et, comme Noël approchait, il a cru que c'était des cadeaux ou une surprise. Il disait : "c'est quoi maman?"
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#13novembre
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Jean-Pierre: "Il a fallu annoncer à ce petit garçon de 4 ans que son papa était mort.."On lui a dit :" ton papa est parti sur une fusée, vers une étoile. Et maintenant le petit garçon avait peur que l'étoile ne s'éteigne".
Jean-Pierre raconte qu'ensuite, lors d'une commémoration, il a rencontré une victime qui s'était occupé de son fils Stéphane Albertini à la sortie du Bataclan, avant de le confier à quelqu'un d'autre.
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#13novembre
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Jean-Pierre: "J'espère que Dieu les pardonnera et qu'il nous pardonnera de ne pas pardonner"
Jean-Pierre : "notre petit-fils aide à perpétuer la mémoire de son père, il est aujourd'hui pupille de la nation. "
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Bataclan : réactions de Jean-Pierre
#13novembre Réaction de Jean-Pierre, le papa de Stéphane Albertini décédé au Bataclan: "J'ai été très impressionné par la dignité de tous les témoins" pic.twitter.com/MeGsQTNKql
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#13novembre Jean-Pierre, le papa de Stéphane Albertini décédé au Bataclan revient, avec beaucoup d'émotion, sur la manière dont la compagne de Stéphane a annoncé à leur fils alors âgé de 4 ans le décès de son papa. pic.twitter.com/7apxIhS9IN
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Bataclan : audition de Kévin
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Kevin est amputé, porte une prothèse. Le président lui demande s'il veut s'assoir, il refuse.
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Kevin explique qu'il a rencontré sa compagne "au code de la route, c'est original". C'est moi qui l'ai initié au rock". Il cite Queen of the stone age et @eodm. "Nous avons décidé de célébrer nos un an à ce concert". Une amie se joint à eux pour le concert.
Kevin : "j'avais la jambe très abîmée, il y avait un morceau qui pendait."
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Il parvient néanmoins à sortir, se fait un premier garrot à l'aide d'une ceinture. Puis il est pris en charge par les pompiers qui lui font un massage cardiaque. "Je me dis : cette fois c'est la fin".
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Kévin se demande ce que va devenir son couple, ce que va devenir sa jambe. "après avoir fait le lourd choix de me faire amputer, je me suis concentré sur ma rééducation, je me sentais redevable"
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Kévin se souvient de réflexion déplacée de collègues, sous-entendant qu'il était privilégié. "J'ai tenu 6 mois puis coups de grâce, on s'est séparés avec Morgane. Mes propriétaires ont vendu. Puis séjour en psychiatrie en octobre 2016"
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Kévin : "En 2018, le verdict final tombe. Je ne serai pas réengagé. En octobre 2020, je quitte la @PompiersParis . La simple vue d'un camion de pompiers me donne envie de pleurer. J'ai beaucoup de rancoeur mais j'aime cette institution".
Kevin au sujet des accusés : "je les plains d'avoir été aussi naïves de croire qu'on peut aller au paradis en tuant des gens. Aujourd'hui, je suis victime de mon pays qui n'a pas su me protéger. J'espère qu'on en tirera des conclusions."
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Kévin : "Je suis venu ici aujourd'hui pour dire que je suis un menteur car en fait, quand je me retrouve seul le soir chez moi, je pleure. "
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Kévin : Je me dis que peut-être je ne vaux pas beaucoup plus que ces gens-là car aujourd'hui c'est ma colère qui me tient "
Bataclan : audition de Caroline
Caroline : "Parler aujourd'hui est sans doute l'exercice le plus difficile que j'ai jamais eu à faire. Et je voudrais peser chaque mot pour qu'il puisse rendre hommage à l'homme de ma vie, qu'on a arraché à sa vie".
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Caroline : "dans son monde à lui, les dieux étaient de grands musiciens. L'autopsie ne l'a pas dit mais la musique coulait dans ses veines. Le seul blasphème selon lui : celui de confondre une guitare et une basse. Il disait souvent : "on se reposera quand on sera vieux"
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Caroline : "nous passerons toute la nuit à téléphoner aux hôpitaux et il n'est nulle part. Les enfants se lèvent et quoi dire ? "Papa est à l'hôpital". "Pas là, papa?": mon fils de 2 ans ne comprend pas. Ma fille de 6 ans : "j'espère qu'il ne s'st pas cassé la jambe".
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Caroline : "le lundi, alors que j'ai déjà annoncé à mes enfants la mort de leur père, on me dit : "si, il reste une personne vivante non identifiée". Puis un policier : "non, désolé". Quelques minutes après, rebelote. J'ai l'impression qu'on me secoue la tête comme un cocotier".
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Caroline : "ses instruments se sont tus, son absence est immense. Elle prend toute la place. Plus de goût, plus de couleur. Et la présence d'une douleur indescriptible qui se dompte mais ne nous quitte plus un instant."
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Caroline: "il a fallu récupérer son téléphone, découvrir sa dernière photo à 21h45. Et depuis 6 ans, sans que je m'en rends compte, tous les jours je regarde l'heure à cette heure-là. Comme s'il allait se passer quelques chose. Et je suis soulagée qu'il ne se passe rien."
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Caroline : "pendant environ 3 ans, les enfants ne voudront pas aller ce coucher. La nuit c'est bien trop dangereux, on peut y perdre ses parents. A l'âge où le méchant ne devrait être qu'un loup dans un compte, il est devenu pour eux celui qui leur confisque leur avenir."
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Caroline : "pendant des années, s'absenter provoquait une panique incommensurable. Certains m'ont dit : "ton fils, il n'a pas trop s'en rendre compte?" Tandis que mon fils de 3 ans me demandait : "à quoi ressemble une balle, comment elle est rentrée dans le corps de papa".
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Caroline : "Chaque matin devant l'école, chaque adieu est une souffrance".
Caroline : "il a fallu faire le deuil de notre futur, de nos projets, de ce troisième enfant dont il évoquait l'idée. Alors mon obsession a été d'apaiser mes enfants."
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"#13novembre
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Caroline : "Christophe était très philosophe. Il m'aurait dit : tu sais bien que la mort fait partie de la vie"
"#13novembre
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Caroline : "J'ai expliqué à mes enfants la chance que nous avions, que leur papa nous a laissé tout son amour, cet amour-là n'a que faire des kalachnikovs. Il est immortel"
Le compte-rendu rendu de l'audience du jour, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > https://t.co/QD9kuemUZJ
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 22, 2021
Le 21 octobre 2021 :
Trentième jour d'audience
Procès - Jour 30 : L'audience est reprise
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Semaine 7 Jour 30 pic.twitter.com/jLhdad5Qwq
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— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Semaine 7 Jour 30
Aujourd'hui la cour doit entendre des proches des personnes décédées dans le Bataclan et une victime directe.
Le président de la cour, avant de commencer l'audience, a une pensée "à la mémoire de mon collègue Pierre Michel, juge d'instruction d'exception, assassiné il y a 40 ans jour pour jour presque à la même heure". Hommage du juge Périès au juge Michel.#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Bataclan : audition de René
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René est à la barre, veste grise, cheveux blancs, chemise noire, tour de cou rouge :"J'ai 82 ans bien tassé. Je suis le père de Pierre-Yves Guyomard, et le beau-père d'Anne Cornet, assassinés au Bataclan"
René parle d'une petite voix fatiguée et si lasse, si triste. René espère un verdict "maximum de ce que prévoit la loi française"#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre
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René :"Dans ma tête le procès est déjà terminé et la culpabilité ne fait aucun doute". Il espère "un verdict de la sévérité maximum de ce qu'autorise la loi française"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René : "Je ne peux pas croire que les propriétaires du Bataclan auraient organisé des concerts dans la salle sachant cela (...) On aurait pu éviter tout ce carnage"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René : "Les Sentinelle n'ont pas reçu l'ordre d'intervenir. Ils sont restés l'arme au pied. Pourquoi? J'aimerais savoir pourquoi ils n'ont pas reçu l'ordre d'intervenir".
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René :On sait que depuis la caserne des Célestins, boulevard Henri IV où se trouve l'élite des gendarmes, on se rend au Bataclan en 20mn, comment expliquer?"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René : "Dans le cadre de la tuerie c'est l'action immédiate qui compte, c'est ce qu'ont fait le commissaire et son adjoint qui ont eu le courage d'entrer dans la salle."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René : "Pendant ce temps mon fils perdait son sang et personne n'est venu le secourir."
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
René garde l'image de son fils, à l'institut médico-légal, en train de mourir, il ne l'oubliera jamais.
Bataclan : audition de Jean
Jean et sa femme sont réveillés dans la nuit par un coup de fil de métropole, on les prévient qu'il se passe quelque chose de grave au #Bataclan où se trouvent sa fille et son beau-fils.#13Novembre
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#13novembre
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Jean : "Notre plus jeune fille, notre petite Anne, ne fêtera pas ses 30 ans."
Comme tous les parents endeuillés, Jean dit la froideur de l'IML, moment "trop court" auprès du corps de sa fille, "trop impersonnel".#Procès13Novembre
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#13novembre
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Jean explique qu'on lui a dit qu'il existait des cercueils avec hublot pour voir plus longtemps l'être aimé, mais "les blessures par balle sur le visage d'Anne étaient visibles."
#13novembre
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Jean : "Pierre-Yves a été tué sous les yeux d'Anne. Anne a été achevée". "Certains disent qu'ils n'ont pas de haine, moi, j'avoue ma haine contre Daech."
Jean considère les cadres de #Daech comme "des bandits ivres de puissance". La mort du calife Abou Bakr Al Baghdadi l'a réjoui, il a ouvert une bouteille de champagne.#Procès13Novembre
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#13novembre
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Jean : "Pierre-Yves, le mari est grand amour d'Anne a été adopté par toute ma famille. Nous avons tout de suite été séduits par sa gentillesse. Il adorait son travail d'ingénieur du son, c'était aussi un excellent professeur"
#13novembre
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Jean : "Nous avons ressenti sa perte comme s'il était l'un de nos enfants"
Jean s'adresse aux les survivants qu'il a entendus ici à la barre, dire la culpabilité d'être encore en vie. Jean : "Je veux leur dire de ne pas avoir de remords. Je suis heureux qu’ils soient vivants. Le remords ne m’aurait pas rendu ma fille et mon gendre".#Procès13Novembre
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Extrait de la lettre : "Aujourd’hui, en plus du tabac et des maladies, les dessins tuent, l’ignorance tue. A mon oncle Pierre-Yves et ma tante Anne, des personnes ordinaires qui rendaient nos vies extraordinaires". #Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre
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Jean lit un texte de sa petite fille, en hommage à son oncle et à sa tante. "Depuis quand les Kalachnikovs s'invitent-elles au concert (...) Imaginer les balles qui fusent, les gens qui tombent, les blessures par balles, les gens piétinés"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Jean lit un texte de sa petite fille, en hommage à son oncle et à sa tante. " si vous avez une vie après la mort, j'espère que la Guinness et le rock y couleront encore plus que dans la précédente"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Jean lit un texte de sa petite fille, en hommage à son oncle et à sa tante. "A quel point il est important de dire à ce qu'on aime qu'on les aime"
Et Jean remercie le président Périès pour "l'humanité et la dignité" avec lesquels il mène ce #Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Jean-Louis Périès : "Merci, monsieur".
#proces13novembre #13novembre2015 témoignages poignants des parents qui ont perdu leurs enfants au Bataclan @infofrance2 @franceinfo @infofrance3 pic.twitter.com/fKc1GDsaPK
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 21, 2021
Bataclan : audition d'Aurore
Arrive à la barre Aurore, presque 56 ans, la femme d'Emmanuel, tué au #Bataclan où il était avec leur fils Wilfried. Wilfried a survécu. #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre Aurore: "On a eu une vie basée sur l'amour, l'humour (...) J'ai eu une chance inouïe de rencontré mon âme soeur (...) Notre amour était fusionnel, complique (...) On était juste heureux.(...) Emmanuel c'était mon pilier"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore et Emmanuel s'aimaient.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
"Avec son regard, j'avais l'impression d'être la première merveille du monde". Sans lui, sa vie est devenue un grand vide. "Je le cache, avec un grand sourire, surtout pour mes proches".#13Novembre #Bataclan
#13novembre Aurore: "Même en faisant des pas de géants, la tristesse et le vide sont omniprésents" (...) "Je continue à sourire pour mes enfants".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
(Des photos sont projetées à l'écran, sur l'une d'elle, le couple avec ses deux enfants)
Aurore dit qu'elle sait sa chance que son fils soit revenu du #Bataclan, certes "hagard, en sang, traumatisé", mais vivant. Elle pense aux parents qui ont perdu un enfant. Sait qu'elle aurait pu perdre son mari et son fils ce #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre Aurore: "Je ne leur demande rien, je ne m'attends pas à ce qu'ils se repentissent. Je crois que c'est trop compliqué pour eux de réfléchir"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Quand Aurore découvre qu'il y a l'attaque au #Bataclan, elle se dit : ils vont sortir. Son fils Wilfried l'appelle, sorti, elle se dit "papa ne serait jamais sorti sans toi", elle espère qu'Emmanuel a pu sortir.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore: "A 15h10, je rappelle le numéro qui nous dit qu'aucune des victimes du Bataclan n'est répertorié sur leurs listes (...) Nous voilà partis à l'École militaire"
Dans la pièce du haut, on lui dit brutalement : "Madame, j'ai le regret de vous dire que votre mari a été assassiné". Puis on lui "donne un petit cachet, vous sortez dans le coltard, et dehors, y a BFM qui passe et vous dit : c'est votre fils qui a été tué ?"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore: " Emmanuel avait le visage déformé par la balle qu'il avait reçue. La dame m'a dit :ne vous focalisez pas sur son visage alors qu'on voyait que ça. Outre la balle, , je ne sais pas si on l'a piétiné... "
Aurore a aussi dormi trois ans sur son canapé, de peur que des terroristes viennent "finir le travail", elle voulait protéger les enfants. #Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Aurore : "Emmanuel, c’était juste un mec extraordinaire, alors pour lui, je me suis dit que je n’avais pas le droit de faiblir, qu’il fallait que je remonte la tête avec ce sourire qu’il aimait tant".#Procès13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore lit un texte qu'elle avait écrit : "2129 jours sans ta voix, sans ton rire, sans toi, je ne m'en remets pas, tu n'es plus là. 2129 jours que le rire m'envahit (...) 2129 jours que je combats la haine..."
La vie d'Aurore, Emmanuel et leurs enfants, c'était la joie, les rires.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Et Aurore conseille aux accusés, "ces messieurs", d'essayer, "d'essayer de sourire, de danser, de goûter à la liberté, la vraie". #Procès13Novembre
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore finit par une citation d'Aragon. Puis ajoute : "J'aimerais bien que le gouvernement réponde de ses incohérences. Bachar el-Assad avait alerté d'un attentat sanglant. J'aimerais bien entendre @manuelvalls sur le sujet"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 21, 2021
Aurore : "Je me permets de jeter une bouteille à la mer. Un homme m'a dit à l'enterrement d'Emmanuel que son épouse était vivante grâce à Emmanuel. J'aimerais bien rencontrer cette femme. "
Et Aurore jette une bouteille à la mer, elle a entendu qu'une femme avait été sauvée par Emmanuel dans l'attaque au #Bataclan, elle aimerait connaître cette femme. "Même dans sa mort, Emmanuel a sauvé quelqu'un".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Dignes et très marqués par la perte d'un fils, d'une fille ou d'un conjoint, les familles des victimes du #13Novembre2015
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 22, 2021
racontent, les yeux hagards, six ans après, à quel point la douleur a transformé leur vie #proces13Novembre2015 @infofrance2 @infofrance3 @franceinfo pic.twitter.com/g9vzzik7yd
Bataclan : audition de Sophie
Sophie : "00h40, le téléphone sonne. Une femme. Si elle m'entend je veux lui dire merci, par son intermédiaire, c'est mon dernier échange avec Stéphane. Il est sous oxygène. Je lui parle. Stéphane est vivant". Sophie est soulagée qu'il soit blessé et hospitalisé. #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Le 14 novembre, les médecins disent à Sophie que la colonne vertébrale est touchée, on ne peut pas se prononcer. Mais elle espère. Les médecins redoutent la fièvre. Sophie apprend qu'une balle de kalachnikov perfore, vrille et infecte aussi.#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Stéphane meurt. La presse locale fait un article sur le 130e mort. Sophie a l'impression que la mort de son homme chéri ne lui appartient plus. Sa fille pleure. "Ce que nous vivons est un chaos, un chaos qui dure".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
A l'IML, il y a déjà le corps de Fred, le grand ami de Stéphane. Tout compte fait, Sophie se demande si Stéphane aurait pu vivre sans son cher Fred. Ils sont morts tous les deux. La femme de Fred fait une embolie pulmonaire à l'enterrement. #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 21, 2021
Sophie est en larmes à la barre. Joues et nez très rouges. Elle ne cesse de se moucher depuis qu'elle parle. Sa douleur est immense.#13Novembre #Bataclan
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#13Novembre
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Sophie :"J'ai connu le reflet de mon visage dans le miroir, un visage décharné, pas facile à regarder. Je ne comprends pas les horreurs que je traverse parce que je n'y étais pas"
Sophie dit aujourd'hui qu'elle se sent un peu mieux. "C'est un long chemin, mais je ne lâche pas, je ne lâche plus".
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Elle s'accroche pour sa fille Mathilde, qui avait une psy qui l'a lâchée du jour au lendemain. #13Novembre
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Sophie remercie le président et ajoute: "Et Stéphane aussi vous salue".
Le président la remercie pour sa déposition "très émouvante".
Bataclan : audition de Stéphane
Stéphane raconte que son fils Hugo était venu à Paris pour ce concert au #Bataclan. Ils devaient se retrouver après. Dernier sms de Hugo : "ça sent la bière, il y a une super ambiance, à tout à l'heure".#13Novembre
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Stéphane :"Mon dernier message à Hugo, je lui dis que je pense qu'il ne peut pas me répondre pour savoir comment ça va et que j'arrête de le contacter". Ma femme était partie se coucher;
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Stéphane : "Vers 5h du matin, j'arrive à contacter un numéro d'Hugo, je donne un signalement, fais mention de ses tatouages. "
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Stéphane reçoit 1 coup de fil:"J'ai retrouvé Hugo et j'ai quelque chose de terrible à t'annoncer. Pour la 1ere fois je me suis sentie vieux. Quelque chose était brisée. Nous avons perdu Hugo pour toujours".
Stéphane raconte le moment où il a appris la mort de son fils Hugo : "le monde venait de s'écrouler, j'ai hurlé de désespoir"#13Novembre #Bataclan
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Stéphane : "Hugo semblait dormir. Il souriait comme sourirait un enfant malade. J'ai pensé immédiatement au Dormeur du val. Hugo avait deux trous dans le corps, il a été touché notamment à l'artère fémorale."
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Stéphane : "Je peux imaginer ce qu'Hugo a ressenti aux derniers instants: la peur, la stupeur, puis la douleur. Il était seul au concert mais entouré par tant d'autres qui ressentaient la même chose". Il espère que son fils n'a pas trop souffert.
Stéphane veut aussi dire aux survivants de ne pas se sentir coupables. Hugo leur aurait dit pareil. Stéphane aussi a travaillé sur le sentiment de culpabilité. Culpabilité d'avoir offert à son fils "ses putains de places de concert" au #Bataclan le #13Novembre
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Stéphane : "J'ai avancé, écrit une dizaine de livres. Hugo était souvent mon premier lecteur. Le livre que j'ai commencé en 2015 je n'ai jamais pu le finir"
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Stéphane explique que son autre fils qui a aujourd'hui 8 ans est toujours traumatisé par la mort de son frère. Il ne comprend pas pourquoi Hugo a été tué. "Il a fallu lui expliquer".
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Stéphane : "Certains accusés ont exprimé des regrets, disant qu'ils s"étaient retrouvés là-dedans par manque de chance, mais ne nous y trompons pas, ce sont Hugo et les autres victimes qui ce soir-là n'ont pas eu de chance."
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Stéphane dit que certains soirs il a hurlé dans sa voiture "comme un animal", pour ne pas imposer ça à sa compagne et son fils. "SI je deviens un monstre, Daech aura gagné".
Stéphane : "Je me tourne vers vous pour vous dire sans violence et sans haine, que nous sommes debout. #Daech n'a pas gagné et ne gagnera pas. No pasaran".#Procès13Novembre
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Le président remercie Stéphane pour ces paroles.
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Stéphane qui un peu plus tôt avait lui aussi remercié le président, pour l'humanité et la dignité de ce #Procès13Novembre.
Humanité et dignité en effet omniprésentes sous la présidence du magistrat Jean-Louis Périès.
Aurélie à la barre du tribunal hier a raconté sa soirée du #13Novembre où elle a perdu le père de ses jeunes enfants #proces13Novembre2015 pic.twitter.com/xS4Bgzh5nB
— Elisabeth de Pourquery-Parmentier (@PourqueDe) October 22, 2021
Bataclan : audition d'Aurélie
Aurélie : "le #13Novembre2015, j'ai 34 ans". Ils se connaissent depuis qu'ils ont vingt ans avec Matthieu. Ils ont un petit garçon qui court dans l'appart. Et le ventre d'Aurélie s'arrondit. Ils savent depuis le 6 novembre que le bébé sera une fille.
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Le soir du #13Novembre, ils dînent en famille tous les trois avec leur fils. Matthieu n'a plus très envie d'aller au concert. Aurélie lui dit qu'ils ont toute la vie devant eux pour profiter de leur petite famille. Il met autour de son cou l'écharpe qu'Aurélie préfère.
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#13novembre
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Aurélie se souvient de Matthieu qui l'embrasse et embrasse Gary avant de partir au concert. Quand elle part se coucher elle laisse une lumière pour quand il va rentrer.
Quand Aurélie est prévenue par une connaissance qu'il y a une attaque au #Bataclan, elle allume la télé, a le pressentiment que Matthieu est mort, elle connaît la salle de concert, "on y est allés mille fois, toujours près de l'entrée".#13Novembre
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Aurélie ouvre avec ceux qui sont venus la soutenir la bouteille de whisky qui sert à l'improviste. Espoir. Mais plus de nouvelles. Ils cherchent Matthieu partout.#13Novembre #Bataclan
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Aurélie se transforme en automate. Son corps assis à côté d'elle. Dissociation. #13Novembre #Bataclan
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Aurélie : "J'arrive à lire un texte au funérarium. Ma maison est en ruine mais il reste un peu de lumière on dirait"
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Aurélie contourne le panier à linges où sont les vêtements sales de Matthieu, laisse périmer ses yaourts préférés dans le frigo, et garde sa brosse à dents, qu'elle n'arrive pas à jeter".
Aurélie : "Gary est d'un courage époustouflant". Il avait 3 ans le #13Novembre. Sa petite soeur naît quelques mois plus tard, Thelma.
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Aurélie : "Je sais que l'on saura heureux et que c'est la plus belle des vengeances, ils ne nous tueront pas".
Ce qu'elle doit à Matthieu.
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Aurélie : "Moi j'ai perdu l'homme que j'aimais, ma maison a explosé"
Aurélie dit tenir grâce à ses enfants. "Je n'ai pas la culpabilité du survivant mais la responsabilité du survivant".
Aurélie : "Je suis devenue une athlète du deuil. Je me suis sentie très seule. Le Matthieu que j'ai aimé et pleuré n'appartient qu'à moi."#13Novembre #Bataclan
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Aurélie :"Je peux vous dire aujourd'hui que je vais bien, Gary a 9 ans, et Thelma 5. Gary est le petit garçon le plus gentil du monde".
Aurélie : "Gary est triste mais a de la chance d’avoir eu pendant trois ans l'amour extraordinaire d’un père" #13Novembre #Bataclan
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Aurélie : "Quand je sors le soir, Thelma a peur que je tombe un jour, morte". Aurélie rassure ses enfants.#13Novembre #Bataclan
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Aurélie indique être venue presque tous les jours au procès: "c'est souvent très dur mais je repars souvent galvanisée par ce qu'il se passe : des gens qui s'étreignent, des mains qui se touchent, des gens qui s'enlacent".
Aurélie leur raconte aussi qu'un soir, des parties civiles ont donné de la nourriture aux accusés qui se plaignaient d'avoir faim.#Procès13Novembre
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Et Aurélie, qui aura livré cet admirable témoignage d'une voix douce, posée, sans larmes, termine par un sourire à la cour. Le président, presque sans voix, remercie. Silence et émotion dans la salle au moment où cette jeune femme regagne sa place, si dignement.#13Novembre
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@franceinter a aussi publié le magnifique texte lu à la barre par Aurélie Silvestre qui aimait Matthieu Giroud. Ils avaient un enfant de trois ans, elle attendait leur deuxième bébé. Elle est devenue veuve à 34 ans le #13Novembre2015.
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A lire.https://t.co/yrlhCI68p6
Et voici un compte-rendu web @franceinter du jour 30 au procès des attentats du #13Novembre. Avec les dessins de Valentin Pasquier @ValPSQRhttps://t.co/ihebfqVb9b
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Dates clés des neuf mois du procès :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.