Le 18 octobre 2021 :
Vingt-septième jour d'audience
Procès - Jour 27: L'audience est reprise
#procès13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 18, 2021
Semaine 7 Jour 27 pic.twitter.com/Z5FjK2KWG3
Bataclan : auditions de Danièle et Nicolas
Danièle profite du balcon "pour prendre quelques photos". L'une d'elle est diffusée sur le grand écran de la salle. On y voit le groupe sur la scène et les spectateurs du premier rang.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Lorsque l'attentat débute, Danièle et Nicolas se réfugient en rampant dans un cagibi.
Une fois sur le toit, "on a couru vers les fenêtres restées ouvertes d'un appartement, chez un jeune homme. On était une trentaine réfugiés là. Tout le monde chuchotait, on avait éteint les lumières. Une femme gémissait un peu, elle avait été blessée, elle devait souffrir."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Danièle : "j'aurais voulu connaître l'identité du jeune homme qui nous a reçu dans son appartement. C'est l'occasion pour moi aujourd'hui de lui témoigner toute notre sympathie et mes remerciements."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Danièle : "j'attends que justice soit fait, que le verdict soit à la hauteur des horreurs commises".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Nicolas, le conjoint de Danièle raconte à son tour : "le 14 novembre, c'était le 1er anniversaire de notre Pacs", même s'ils étaient ensemble depuis 20 ans.
Nicolas explique qu'il était "focalisé sur le sac à dos" que portait Danièle. "Parce qu'il y avait tout dedans : les clés de la maison, les papiers ...".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
"J'étais vraiment focalisé". Il se tourne vers Danièle, à ses côtés à la barre : "c'était même pas toi, c'était le sac à dos."
Nicolas : "à un moment donné on a du passer par un psychologue. Notamment quand Danièle a déclenché son deuxième cancer. C'était trop dur à vivre. Mais là, on se serre les coudes. On a failli se faire tuer tous les deux et on continuera toujours tous les deux."
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Nicolas : "je voudrais que ce procès serve à dégager des responsabilités. Pas pour mettre en cause mais pour voir où le système a pu faillir, où les erreurs ont été faites pour pouvoir rebondir. Pas pour trouver des têtes de turc mais pour avancer et éviter ce genre de drame."
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Bataclan : réactions de Nicolas
#13 novembre
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réaction de Nicolas, dans l'après-midi, au cours d'une suspension d'audience. Il n'a jamais parlé de l'attentat du Bataclan autour de lui. "Je ne voulais embêter personne avec ça. Je ne me sens toujours pas légitime" pic.twitter.com/OqggCpgMx3
#13 novembre
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réaction de Nicolas (suite) : " Les accusés, je n'attends rien d'eux, j'attends pas de rédemption et ils n'auront pas mon pardon. J'attends que l'on trouve des responsabilité mais pas pour de la vengeance, mais pour voir où l'on a fauté,s'il y a eu des erreurs" pic.twitter.com/YKTB2UHlGk
#13novembre
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Nicolas, rescapé du Bataclan :"Je suis vivant parce que des gamins sont morts et ça c'est insupportable" pic.twitter.com/2qGxf17mkw
Bataclan : audition d'Olivier
#13novembre
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Olivier, bruns,barbe, moustache,2 tours de cou. Il était avec sa femme le 13-11-15 au Bataclan. "La semaine était rude, ma femme était très fatiguée. Je lui ai dit: allez viens, ça te fera du bien, riche idée". Il offre des places à son oncle et sa tante "riche idée"
#13novembre
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Olivier :"Arrive ce bruit assourdissant qui recouvre le son de la musique, des flammes et la foule qui se couche comme des blés. Ma femme reconnait le bruit des armes et dit qu'il faut que l'on s'en aille, tout de suite".
#13novembre
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Olivier, la voix qui tremble les larmes aux yeux :"L'idée que toutes les personnes qui sont devant moi forment un formidable bouclier humain me traverse l'esprit".
Olivier raconte à son tour comme dans la loge, le plafond a commencer à se désagréger à cause d'une inondation au-dessus. "Je me retrouve à recueillir l'eau à l'aide d'un bac de frigo". Cela l'aide en lui occupant l'esprit.
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Ils sont libérés par la BRI.
#13novembre
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Olivier "Je glisse je trébuche et je suis obligé d'ouvrir les yeux et là je vois la mare de sang, les corps morts et entassés dans la fosse. Je vois surtout le corps d'un homme mort qui m'a fait trébucher, j'apprendrai à ce procès que c'est celui de Matthieu"
#13novembre
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Olivier :"Mathieu avait encore toute sa vie devant lui avec ses deux enfants. Je prie Me Topaloff de bien vouloir dire à Aurélie et François que je suis désolé pour ce geste. "
Aurélie la compagne de Matthieu Giroud, décédé au Bataclan, doit être entendue jeudi".
Olivier : "nous passons au milieu des journalistes. Certains font preuve de douceur et nous souhaitent bon courage. D'autres nous collent le micro sous le nez et nous sommes obligés de les repousser."
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Olivier : "en parallèle notre vie de couple commence à devenir compliquée." Lui qui voulait un enfant, voit désormais "trop de violence dans ce monde".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Et puis, "je ne me reconnaissais plus dans le miroir."
Olivier : "ma femme a finalement réussi à me convaincre que notre enfant contribuerait à rendre le monde meilleur". Il leur faudra deux PMA avant d'apprendre "que Virginie est enceinte". "Notre petit garçon a aujourd'hui 3 ans et demi et il vient de faire son entrée à l'école".
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#13novembre
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Olivier :"Ce procès j'en attendais pas mal pour recoller les morceaux du puzzle et je suis satisfait de ce côté-là"
Olivier : "40 ans après l'abolition de la peine de mort, nous vous offrons un procès juste. Evidemment les peines ne seront jamais assez lourdes pour nous, victimes. Mais nous aurons au moins la satisfaction d'avoir su nous élever face à la pire bêtise du genre humain".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Olivier : "avant l'été, j'ai emmené mon fils devant le Bataclan et j'ai commencé à lui expliquer. Il m'a dit du haut de ses 3 ans et demi : "on vous a fait du mal? C'est pas bien, ça." Voyez messieurs les accusés, même un enfant fait la différence entre le bien et le mal."
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Bataclan : audition de Thierry
#13novembre
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Thierry ": Je pense être le chat noir de ce procès: en 1986 j'étais dans le wagon du RER A entre châtelet et la gare de Lyon quand 1 détonateur a sauté.Ensuite il y a eu le Bataclan, c'est pas fini.
#13novembre
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Thierry: Puis je suis allé avec mon fils au Mandala bay, deux mois après un terroriste tire des balles et tue 59 personnes...
Thierry parvient à se réfugier dans la loge déjà évoquée précédemment. "Je ferme la porte, et on met un canapé et un frigo."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
"Je me mets sous une table. On entendait des tirs, la négociation. On entendait tout. Ensuite c'était : "on va tout faire sauter"."
#13novembre
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Thierry: "5 mn après ils ont essayé d'ouvrir. On entendait des tirs, la négociation. 'On veut des talkie-walkie, nananana, on va tout faire sauter !! et puis 06 nananana notez,dépêchez-vous, notez ! On entendait tout, ils étaient juste au-dessus de nous"
#13novembre
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Thierry: "Je me disais: qu'est-ce qu'ils foutent la BRI, c'était possible. Grâce au procès j'ai pu voir qu'en fait ils étaient là très tôt mais nous on le savait pas"
#13novembre
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Thierry: On se dit qu'est ce qu'il se passe? (il fait le bruit de quelqu'un qui toque à la porte) "Police".
Réaction de Thierry à ce moment "et moi ma grand-mère c'est la reine d'Angleterre"
Thierry : "on passe sur la scène et là : vision d'horreur. Je me retourne pour regarder la fosse. Et j'ai souvenir de trois ou quatre corps les uns sur les autres. Et j'ai le souvenir d'un jeune homme, blond, le regard clair, même pas encore de barbe. Je vois qu'il est mort."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Thierry : "moi, mon suivi psy, je l'ai fait avec les médias. J'ai fait BFM, puis RTL, la télévision espagnole ... et puis ça s'est enchaîné.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Et un ami m'a dit : "ta thérapie, tu l'as fait sur les plateaux". Du coup, quand les médias ont besoin, je prends toujours le temps."
#13novembre
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Thierry: "Le samedi d'après, comme quand vous tombez du cheval faut remonter. J'enchaine les concerts Thunder au divan du monde le 21-11-15 puis Scorpion, Johnny Halliday et cette chanson que j'ai prise pour moi: Rester vivant. "
Thierry : "ce qui me choque un peu c'est que vos accusés, il n'y a pas un français. Que des étrangers. Alors, il paraît que je suis un mécréant. Mais si être un mécréant c'est manger une planche de charcuterie, aimer les belles femmes, alors j'en suis fier. Vive la France."
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Bataclan : réaction de Thierry
#13novembre
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Voici Thierry que nous venons d'entendre :https://t.co/ZuTZtEa1Yo
Bataclan : auditions de Joseph et Milan
Joseph : "je vois Nick se faire tirer dessus. Puis, je vois tout à travers les balustres." Pendant quelques secondes, "plus de tirs". "On se sauve : on a marché sur tous les cadavres." Mais sa femme tombe. Il se retrouve dans la rue sans elle.
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Joseph : "j'attendais qu'Armelle passe, j'attendais et elle n'est jamais venue. Mon fils avait 13 ans, ma fille 11 ans. Aujourd'hui, mon fils me dit : "papa, au moins, il y en a un qui est vivant"."
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Milan : "mes jambes ont cédé, je pleurais dans la cuisine, je ne voulais pas faire de bruit pour ne pas réveiller ma soeur. J'ai eu le temps d'avoir des réflexions sur lequel des deux parents sortira. Chez qui on ira si les deux y restent?"
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Milan : "ce soir-là, on a eu ma mère mais on n'aura jamais ma liberté. C'est un combat pour la liberté que ma mère m'a toujours inculqué. Cette liberté et ce combat contre les obscurantismes, j'espère continuer à les mener".
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Président: "vous faites quoi comme études?"
- Du droit
#13novembre La soeur de Milan est en terminale. et n'a pas voulu témoigner au procès. Milan :"Elle a l'intelligence de savoir qu'elle n'a pas fini sont processus de reconstruction et ne va pas assez bien pour être ici devant vous et mettre un pied dans cette cour d'assises".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 18, 2021
Le compte-rendu de l'audience du jour, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > https://t.co/p1TjHY82iO
— Charlotte Piret (@ChPiret) October 18, 2021
Le 15 octobre 2021 :
Vingt-sixième jour d'audience
Procès - Jour 26 : L'audience est reprise
#procès13novembre Jour 26 pic.twitter.com/qLcYcqo5Dg
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13novembre Une source proche du chien me dit que :"Woogle a 8 ans, qu'il vient de la SPA. Son maître le récupèrera quand il sera à la retraite. Sur 20 chiens, il a été choisi comme étant le meilleur en matière d'explosifs". Il a pour signe distinctif d'avoir les pattes blanches. pic.twitter.com/OSOwgpKqZ0
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13novembre Une source proche de moi me dit que :"1 chien qui renifle pendant 40mn,c'est l'équivalent d'1 marathon pour 1 humain.Le chien mange après sa mission. Le maître explique:"C'est comme si vous vous mangiez avant de faire du sport". C'est pour cela qu'il le nourrit après.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Bataclan : audition de Sylvie et Mélissa
Sylvie espère qu'à travers cette photo, quelqu'un dans la salle d'audience reconnaîtra Frédéric, et pourra donner des indications sur la mort son petit frère au #Bataclan le #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Mélissa, la fille de Sylvie, prend la parole à son tour pour parler de son oncle Frédéric, surnommé "Titi". "Ils sont morts fusillés d’avoir été libres" dit Mélissa.#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Sylvie : "Nous avons transformé cette épreuve en force. Depuis nous avançons tous les trois, mon mari, ma fille, moi. Chaque moment, nous tenons à le vivre pleinement en mémoire de Titi" #Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Melissa aux victimes non blessées :"Nous on porte un deuil mais elles c'est des blessures, des images, des sons qu'elles portent aussi, elles ont toutes légitimité"
Mélissa dit aux survivants qui se sentent coupables d"avoir survécu, qu'il ne faut pas avoir cette culpabilité. Que tous les témoignages à la barre, c'est comme un "puzzle". "Notre puzzle à nous : à quel moment a-t-il été touché ?"#Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Sylvie :" Il faut les juger en tant que criminels et non en tant que radicalisés
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Sylvie :"Les premiers temps, la haine était entrée en moi mais au fur et à mesure elle s'est transformée en colère gérable et contrôlée qui me permet aujourd'hui de m'exprimer avec des propos sobres et respectueux"
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Melissa : "Vous avez cru être plus forts, plus intelligents que tous les mécréants. Raté. je suis de vous, pleine de vie et face à vous, qui être derrière ces vitres, ternes. Vous avez perdu,le paradis ne sera pas pour vous "
Bataclan : audition de Florence
Florence parle d'une voix. Et remercie ceux qui "se sont occupés de Caroline". Maud, d'abord, "elles sont mortes enlacées". Puis elle remercie des policiers de la #BRI, Gilles, Marc, pour leur aide et leur douceur, dans l'annonce de la mort de Caroline.#Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Florence précise que Maud et Caroline ne se connaissaient pas. Mais elles sont mortes enlacées. #Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Florence dit de sa fille Caroline : "Caro était toute fine, mais son amour des gens dépassait les monuments".#Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
#13novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Florence, partie civile :"Ils ont tous été tués parce que libres et insouciants. Caroline a été tuée pour ce qu'elle était : un doudou qui va à un concert de hard-rock"
#13novembre
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Florence, partie civile explique que Maud a été touchée par une balle, puis Caroline. "Une balle t'a traversé le crâne, de ton oreille gauche, à ton oreille droite"
A la barre, Florence, la maman de Caroline, a la voix qui tremble : "Je suis une maman désenfantée. On a tué la chair de ma chair, au pif, sans humanité. Je suis une douleur sur pieds. Tu me manques tellement."#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Bataclan : audition de Marc / intervention d'un accusé
#13novembre
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Marc était avec de très nombreux amis ce soir-là au Bataclan. Le traducteur, après un souci de micro, traduit directement le texte de Marc. Le président rappelle que la procédure est orale.
Le président:" continuez", "follow
#13novembre
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Mohammed Amri : je regarde où je veux monsieur le président
Le président: Ah non ça, ça va pas.
Cet homme vient chaque jour au #Procès13Novembre. Portant un t-shirt de la femme de sa vie, Justine, assassinée à 34 ans. On le sent profondément désespéré. Il avait crié ce désespoir à la barre, il y a dix jours, disant que lui aussi avait connu dans le passé le box des accusés.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
#13Novembre Grégory sort de la salle, entouré de gendarmes et de son avocat.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
A la barre, Marc reprend.
#13Novembre Marc :" J'ai vu après une autre ombre dans la salle (..) Je me suis dit que j'allais passé à l'opposé de la salle sinon j'allais mourir? J'essayais de me frayer un chemin je m'arrêtais, je repartais, je m'arrêtais, je repartais"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre Marc : "Elle avait les yeux bleus, plein de peur, de crainte, de douleur. Tout d'un coup, elle est devenue blanche. Je pense qu'elle est morte à ce moment-là. Tout ce que j'ai pu voir c'est ses yeux". Il se met à pleurer et s'en excuse.
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre Marc :"Un homme très bien coiffé, brun, une barbe de 3 jours, il avait entre 20 et 30 ans. Je pense qu'on lui avait tiré dessus. C'est la raison pour laquelle il est tombé et ne s'est pas relevé".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre Marc : "J'ai senti la panique revenir. Je me suis jeté sur les marches de cet escalier. Là, j'ai heurté des corps." Il se relève. "une femme m'a tiré vers l'extérieur"
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre Marc : "Le flic nous a dirigés vers le bd Voltaire. Ophélie est tombée sur le sol, grièvement blessée, on lui avait tiré dessus. Un de nos amis l'a aidée. Moi j'ai commencé à compresser mon bras. Le sang giclait".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre Marc : "Ensuite ceux qui pouvaient marcher se sont levés et ont commencé à marcher. Une ambulance est arrivée, Sandrine était dans cette ambulance, Ophélie aussi, elle criait de douleur. Tout ce que je pouvais faire c'était lui caresser la tête avec mes mains".
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Marc : " Je vais à des concerts depuis 40 ans et c'est vrai que maintenant les concerts ne sont plus comme avant. La première chose que je fais quand j'arrive dans une salle c'est chercher les sorties de secours"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Marc : " Aujourd’hui je suis anxieux de façon permanente. Bien que je suis déterminé à ne pas laisser ces sentiments m'empêcher de faire quelque chose."
Il conclut qu'il est chanceux d'être sorti en vie du #Bataclan avec son groupe d'amis : "I am lucky".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Bataclan : audition d'Annie
Arrive à la barre Annie, petite robe à carreaux noirs et blancs, tatouages sur les bras et les jambes. "I am lucky", commence-t-elle et veut parler pour ceux qui ne peuvent plus.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Avec son mari, ils ont pris l'Eurostar spécialement pour ce concert des Eagles of Death Metal au #Bataclan. Ils laissent leurs six enfants à la maison. Postent un selfie sur Facebook en arrivant. Tous leurs amis les savent donc au Bataclan ce #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Son mari lui dit de se mettre au sol, qu'il va la protéger, elle lui dit qu'il ne peut pas, que ce sont des coups de feu.#13Novembre #Bataclan
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Annie écrit ce sms à sa fille aînée, pour lui dire que quelque chose de terrible est arrivé : "s'il te plaît, n'appelle pas, please don't call, we love you".#Bataclan #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Quand la police arrive, derrière la porte, Annie croit qu'il s'agit des terroristes, pense que c'est la fin, puis comprend que c'est la police, ils sont délivrés.#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Annie lui répond alors : "Bien sûr que ça va nous changer !" Et elle raconte le changement, depuis le #13Novembre, sur eux et leurs six enfants.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
A l'époque, les enfants avaient entre 10 et 22 ans. Pendant plusieurs heures, ils ont eu peur de perdre leurs parents au #Bataclan
Annie explique que son enfant de 10 ans est toujours suivie et ne veut plus qu'on parte. Annie dit qu'elle-même ne peut plus dormir dans le noir, "il me faut toujours une lumière allumée"#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Annie:"Je vis ma vie pleinement. Je déteste les terroristes. Il y a suffisamment de haine dans le monde. Je ne les hais pas, j'ai de la pitié pour eux."
#13Novembre
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Annie:"le terrorisme ne vaincra jamais .J'aimerais leur dire un dernier mot. J'aimerais leur dire :'Fuck you'". Rires dans la salle. L'interprète ne traduit pas
Bataclan : audition de Max / interventions des accusés
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Le président l'interrompt : "qu'est ce qu'il se passe dans le box?"
Abrini s'enerve (il parle des gendarmes) : "Avec cette équipe d'handicapés, on n'a que des problèmes, avec ces andouilles"
Le président ; oh ça va ! vous allez sortir.
Abrini : avec plaisir
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Atar s'y met aussi.
Le président: "Je peux terminer M Attar. Vous ne pouvez pas discuter quand des personnes sont à la barre."
Atar dit que lui et les autres accusés respectent la parole des parties civiles depuis le début.
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Abrini : "Moi je parle, j'ai envie de parler, je parle avec mon pote (son voisin Salah Abdeslam) Ca fait 6 ans que je l'ai pas vu, je lui parle, je fais ce que je veux"
Le président, ferme : "Non, c’est pas vous qui décidez c’est moi !" Et il ordonne à tous les accusés du box : "maintenant, vous vous calmez !"#Procès13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
A la barre, Max, le mari d'Annie tente de reprendre son récit.
Salah #Abdeslam se lève à son tour. Veut quitter le box.
— Sophie Parmentier (@sophparm) October 15, 2021
Le président : "Vous vous asseyez. C’est pas vous qui décidez !" Abdeslam répond, surenchère. Le président : "on se calme, c’est vendredi, on va suspendre"#Procès13Novembre
#13Novembre
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L'audience est suspendue.
#13Novembre
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Le président dit avoir fait preuve de considération à l'égard des accusés et aimerait qu'il en soit de même de la part des accusés.
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Me Johnson, avocat de Bakkali : (..) le respect est maintenu et sera de part et d'autres.
Abrini se relève.
Le président: Non M. Abrini, vous vous rasseyez.
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Max, partie civile :" on entendait les tirs, les cris, puis cette explosion à quelques mètres de nous quand l'un d'eux a déclenché sa ceinture explosive"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Max, partie civile :"Il y avait des piles de corps, des cadavres partout. Nous avons dû enjamber des cadavres pour pouvoir sortir. Le sang qui coulait sur le sol était très épais.
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Max, partie civile a des liens avec la France depuis qu'il est petit. Il s'est fait tatouer trois nouveaux mots récemment : "Liberté", "Égalité", "Fraternité"
#13Novembre
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) October 15, 2021
Mohammed Amri: "Cette personne ça fait 3 jours qu'elle me fixait, je pouvais pas laisser passer ça. Je ne veux pas me sentir menacé dans 1 cour de justice"
Le président:"Je suis au courant de l'incident, vous avez remarqué, j'ai demandé à cette personne de sortir.
Amri fait référence à l'incident qui a eu lieu plus tôt dans l'après-midi, quand il a interpellé une partie civile qu'il accusait de le fixer. L'homme, sur le banc des parties civiles, est sorti de ses gonds. Puis de la salle.#Procès13Novembre
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Dates clés des neuf mois du procès :
Associations d'aide aux victimes :
Site de l’Association Life for Paris, 13 novembre 2015.
Site de l’Association 13onze15.
Site de L’Association française des victimes du terrorisme.
Site de l'Association Fraternité-Vérité.
Guide pour l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.