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#Procès13novembre
Semaine 12 Jour 48 pic.twitter.com/d2h0ndnLXz

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#Procès13novembre
Semaine 12 Jour 48
Aujourd'hui, la cour va entendre un enquêteur autrichien qui parlera des auditions d’Adel Haddadi et Muhammad Usman en Autriche. Puis l'enquêtrice de la DGSI 020SI qui était venue vendredi et qui revient parler des frères Clain.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Le président : "c'est vrai que le contexte sanitaire s'aggrave de jour en jour, s'il arrive à garder le masque. Mais s'il souhaite le retirer je l'y autorise". #COVID19
Deux interprètes vont se relayer pour traduire

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien, 52 ans, domicilié à Vienne, a des notes devant lui qu'il va utiliser.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

L'enquêteur autrichien commence à parler. Le président demande à l'interprète si elle peut traduire simultanément. Des phrases s'enchaînent. L'interprète traduit, et raconte le jour de l'arrestation de Haddadi et Usman. #13Novembre

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien :"Nous avons réussi à les localiser le 20 décembre 2015 vers 18h. Avce plusieurs agents de police nous nous sommes rendu dans le camp de réfugiés à Salsbourg et nous avons arrêté ces deux personnes"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien :"Nous avons procédé à l'interrogatoire de 1ere comparution d'Adel Haddadi. Le 11 décembre 2015, à celui de Muhammed Usman (les 2 sont alors connus de la police sous de fausses identités"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien :"Nous avons réussi à voir comment Haddadi et Usman étaient entrés en Autriche. Ils sont arrivés le 15-11-15, vers 2h du matin, avec des centaines de migrants.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Il n'y avait pas eu de registre d'enregistrement de ces personnes dans les camps car il était prévu qu'elles continuent vers l'Allemagne. La capacité vers l'Allemagne était de 6000 migrants par jour vers l'Allemagne"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien:"Le 4 décembre ils étaient entendus pour leur demande d'asile. Haddadi s'était présenté comme Abrahim Fozi et Usman comme Faisal Alaifan"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Ils ont été séparés dans un car pour Salzbourg. Le 5 décembre, ils ont eu un logement, un ancien garage, provisoire, où tous les deux ont dormi dans des lits côte à côte et depuis ce moment-là ils ne se sont plus quittés"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

A leur procès #13Novembre, dans le box, Adel Haddadi écoute et regarde l'enquêteur autrichien. Muhammad Usman baisse la tête, appuyé sur une main. Souvent, Muhammad Usman semble dormir derrière la vitre du box.

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "La 1ere audition était caractérisée par le fait qu'on a essayé de taire beaucoup de choses. Nous avons pu soulever des contradictions au cours de ces auditions. Les mis en cause n'ont pas fait de déclarations spontanées"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Les mis en cause ont dit des choses quand on leur a présenté des documents. Ils étaient à un moment très émotifs et ont cédé sous la pression. Avec une logorrhée, ils ont commencé à s'ouvrir et à parler"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Lors du 5e interrogatoire, Haddadi a fondu en larmes et a marmonné que ça n'était pas facile de tuer des personnes"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Usman est devenu + froid et détaché quand a été décidé l'extradition vers la Franc"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: Ils n'ont pas avoué librement, à chaque fois ça a été laborieux, on a du leur présenter des choses pour qu'ils reconnaissent. Haddadi a été interrogé 14 fois et Usman 7 fois"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

Haddadi s'est aussi embrouillé sur son passeport. Il a dit qu'il l'avait perdu lors de "la traversée en mer". Dont il n'avait pas parlé avant.#13Novembre

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "La 5e audition a eu lieu sur demande d'Haddadi, il souhaitait s'exprimer. Je me rappelle très bien de ce moment-là. Il nous a dit qu'il avait besoin d'aide car les gens de Daech étaient des gens très dangereux"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
enquêteur autrichien:"Il a raconté l'histoire sans s'arrêter, spontanément. Il a dit que 3 commerçants de meubles l'accompagnaient pendant ce voyage, qu'il a passé 2 nuits à Istanbul. Qu'il a pris l'avion pour Gaziantep où il a vu un homme rencontre sur FB en 2014"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Haddadi est resté 2 mois dans un bâtiment où il a eu un entraînement. Il a fourni beaucoup de détails sur la formation, la journée rythmée par les prières en fonction du soleil, la manipulation des armes comme l'AK-47"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Il a eu un passeport de Daech avec son nom. Quelqu'un lui a donné son AK-47, il avait toujours cette arme au travail, au restaurant, dans son appartement"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

Adel Haddadi a parlé aux enquêteurs de Abou Ahmad alias Oussama Atar (commanditaire présumé des attentats du #13Novembre) et l'a décrit comme "svelte, avec une barbe 10 cm de long et un pistolet Glock"

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "On est revenu à la charge. On a dit: 'vous avez dit 'tuer' mais dans la terminologie de Daech on dit 'massacrer'. Lui est resté avec le mot tuer"

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Des messages échangés par sms sur des téléphones turcs embarqués depuis la #Syrie pour Haddadi et Usman. Atar lui, toujours resté en Syrie.#13Novembre

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Haddadi était encore une fois très émotif, il a dit que plus rien n'importait dans sa vie car de toute façon Daech allait le retrouver et le tuer"

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L'enquêteur autrichien évoque maintenant l'accusé Usman qui leur a déclaré qu'il a quitté le Pakistan pour des problèmes d'héritage avec son frère. Le père est mort quand Usman était très jeune.#13Novembre

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: " Usman a dit qu'on leur avait demandé d'aller en France pour commettre un attentat suicide."

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Usman à la 3e audition a répondu de manière agressive, sans vouloir répondre aux questions, c'était très diffus, un changement par rapport à une attitude sereine et calme des auditions précédents. Il donnait l'impression d'être agacé"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: "Usman voulait se rendre en Syrie, vivre dans le califat, en lien avec la charia. on lui a dit qu'il y avait des punitions violentes en cas d'adultère par exemple. Lui a dit que non, que c'était la façon de vivre, qu'Allah décidait"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Le président : "Quand Muhammad Usman vous donne-t-il sa véritable identité? "
Thomas P., enquêteur autrichien : "Jusqu'à aujourd'hui je ne suis pas convaincu qu'on connaisse sa véritable identité .... en tout cas pas moi."

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

L'assesseuse demande qui était le meneur, et qui était le suiveur du duo Usman Haddadi ?
Enquêteur autrichien : "Haddadi était le meneur".#13Novembre

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P., enquêteur autrichien : "On dit toujours qu'il y a 1 scénario de sortie, je ne sais pas quel aurait été le scénario si Haddadi s'était par exemple noyé en mer. Mais tout au long des auditions Usman a dit qu'il accomplirait sa mission en France"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien :"Je pense qu'ils n'avaient nullement l'intention de rester en Autriche, cette demande d'asile faite en Autriche par Usman et Haddadi a été faite dans l'unique but de ne pas être expulsés"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: Haddadi je l'ai interrogé 12 fois sur les 14. Il était posé, réfléchi, mais contrôlait tout ce qu'il disait. A des moments, il parlait librement, il fallait l'arrêter, pour structurer le propos.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien: Haddadi je l'ai interrogé 12 fois sur les 14. Il était posé, réfléchi, mais contrôlait tout ce qu'il disait. A des moments, il parlait librement, il fallait l'arrêter, pour structurer le propos.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien:Mais il y a certainement certains faits qui resteront cachés à jamais. Jusqu'à son arrestation, il est en contact avec Ahmad, le 11 décembre il répond à une question dont on ne connait pas le contenu"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Thomas P. enquêteur autrichien : Quand Usman et Haddadi ont montré leurs émotions, ce n'est peut-être pas de vrais sentiments qu'ils ont exprimé. Même si quelqu'un montre des émotions, on peut se dire qu'il pleure son propre sort, qu'il est mal à l'aise.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien: Nous avons tout essayé pour avoir des preuves et trouver la vraie identité mais les autorités pakistanaises ont refusé toute information à la diplomatie autrichienne.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur : Usman est très concentré pendant ses auditions, très poli mais il s'est perdu dans ses https://t.co/HrSIduaLYC a montré une disponibilité à coopérer. Parfois il a essayé d'avoir des infos de notre part, de savoir à quel point nous savions des choses

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien: "Non, quand on a parlé à Haddadi et Usman des morts dans les attentats, il n'y a pas eu de réaction émotionnelle. Même pas un petit peu. Haddadi a dit 1 fois que Dieu avait interdit de tuer des personnes mais ça n'était pas dans ce contexte."

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien :"Le seul moyen que nous employons en Autriche est de mener une conversation. C'est un entretien, on pose des questions et les réponses s'enchaînent"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Me Dordilly : "Haddadi n'est pas assisté d'un avocat, vous rapportez des incidents fréquents: des sanglots, des crises d'angoisse, un malaise, 'très émotif'. Pour vous ça reste une garde à vue qui se passe bien?

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Me Dordilly :Ce que vous nous dites c'est que l'enquête se déroule sous un climat de tension particulier.
Enquêteur autrichien : Je ne peux pas parler de pression, je n'ai pas ressenti ça pendant ces auditions.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Me Dordilly : "Haddadi décrit une garde à vue très pénible, psychologiquement et physiquement. Même s'il maintient ses déclarations".

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien: je peux comprendre qu'Haddadi a senti une pression psychologique, ces auditions n'était pas facile, il s'agissait de la mort de beaucoup de personnes

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre
Enquêteur autrichien: Moi je l'interprète telle quelle, qu'il n'est pas facile de tuer des êtres humains ou de tirer sur des personnes. Personne n'a demandé à Haddadi de dire cette phrase, il l'a déclarée librement.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre2015
Enquêteur autrichien: avant qu'Haddadi nous en parle, nous ne savions pas que quelqu'un de l'ambassade algérienne lui avait rendu visite. Pourquoi il y a eu cet incident. Je ne peux y répondre de façon diplomatique.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

#13novembre2015
Enquêteur :"UN citoyen autrichien qui reçoit en prison un représentant de l'ambassade autrichienne ne serait pas du tout inquiet. Je ne peux pas vous dire pourquoi quand un citoyen algérien reçoit quelqu'un de l'ambassade d'Algérie a ce genre de réactions"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 24, 2021

Et le président Périès, à l'enquêteur autrichien : "Merci beaucoup ! Danke schön, si je peux me permettre !"
Ainsi s'achève ce 48e jour de procès #13Novembre
L'audition de l'enquêtrice DGSI sur les frères Clain est à nouveau reportée en raison de l'heure tardive...

— Sophie Parmentier (@sophparm) November 24, 2021

#Procès13novembre
Semaine 12 Jour 47 pic.twitter.com/vDlZ8luADW

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre Adel Haddadi et Muhammad Usman, et les deux Irakiens Ahmad Al Mohammad et Mohamad Almahmod ont quitté la Syrie le 1/10/15 destination la France. Les 2 Irakiens sont parvenus à traverser l'Europe avant de commettre l'attentat le 13-11-15 au Stade de France.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#Procès13novembre
Aux policiers autrichiens Adel Haddadi, Algérien né le 17 juillet 1987, a déclaré notamment "Ils m'ont dit que je devrais aller en France, pour y accomplir une mission et que je recevrais des instructions là-bas",

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Après son interpellation,Haddadi était placé en détention provisoire dans le cadre d’une procédure autrichienne. Remis à la France le 29-07-16, il était mis en examen du chef de participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle & placé en détention.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
On entend maintenant l'enquêtrice de la DGSI 287SI (anonymisée et en visio floutée ombre chinoise) qui aura une vidéo. "Il n'y a pas d'image violente" précise le témoin.
Le président: "je laisse le son à l'Algérie heu la régie"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "dès le début 2016, on apprend qu'il serait artificier dans un groupe terroriste sunnite pakistanais, proche des Talibans et d'Al-Qaïda. Plus tard, en 2018, on apprend qu'il avait disparu de son village natal pendant près de 10 ans pour rejoindre les Talibans"

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "monsieur Usman a toujours nié ces informations : que ce soit l'appartenance à un groupe djihadiste pakistanais tout comme le fait d'avoir été formé comme artificier. Malgré ses dénégations, monsieur Usman prend la décision de quitter son pays et rallier l'EI"

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "il va prendre un bus jusqu'à Istanbul, puis un autre bus jusqu'à Gaziantep. A la tombée de la nuit, il est pris en charge jusqu'à la frontière turco-syrienne. Il est aussitôt récupéré par deux combattants de Daech."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "il explique qu'il n'a jamais eu de contact avec l'Etat islamique avant son départ, décide de s'envoler vers la Turquie, pour voir s'il pourrait s'installer sur place comme l'a fait, dit-il, un jeune de son quartier. Il quitte son pays sans prévenir sa famille"

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "il va se laisser convaincre par un certain Abou Ali [de rejoindre les rangs de l'Etat islamique, ndlr].
Il est pris en charge par un passeur jusqu'à ce qu'il lui dise de continuer à pied. C'est comme cela qu'il rejoint les rangs de l'Etat islamique."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

L'enquêtrice 287SI revient à l'accusé Muhammad Usman, une fois arrivé en Syrie. Après quelques jours, "il est conduit, contre sa volonté dit-il, à Falloujah en Irak. Il explique qu'il n'a entendu ni bataille, ni bombardement, qu'il n'a participé à aucun entraînement, ni combat."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

"... les homosexuels, on les monte au sixième et on les jette dans le vide. On coupe la main des voleurs. J'ai retrouvé là-bas toute la pureté de l'islam", a encore déclaré Muhammad Usman au sujet de l'Etat islamique, raconte l'enquêtrice de la DGSI.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "en août 2021, une information transmise par les renseignements américains, nous permet d'identifier Muhammad Usman. C'est une vidéo d'une durée de 6 minutes et 8 secondes dans laquelle apparaît Muhammad Usman après la bataille de la ville de Ramadi."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Le président demande à ce que soit rediffusé, au ralenti, les passages où apparait Muhamed Usman, armé, au milieu d'une foule de jeunes hommes, qui célèbrent la victoire de Daech, doigt levé vers le ciel, drapeaux de l'Etat islamique brandis.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13novembre
Enquêtrice 287SI : "La vidéo aurait été tournée mai 2015. Usman était présent à Ramadi en mai 2015 et apparait dans les rangs de l'EI armé. Cela démontre qu'il était sur zone bien avant août 2015"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre Edward Huylebrouck avovat d'Usma,: "M. Usman s'exprimera sur cela et sur le reste en janvier, il y a un planning "
Le président : 'il n'est pas obligé de répondre mais s'il avait accepté de répondre nous prenions sa réponse".
L'accusé se rassoit.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

On repasse à l'accusé Adel Haddadi dont apparaît une photo, arme à la main, à côté d'un drapeau de l'état islamique.
Enquêtrice 287SI : "Adel Haddadi a expliqué que la photo avait été prise à Raqqa, mais il dit que la kalachnikov ne lui appartient pas, qu'elle lui a été prêtée"

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287SI : "Adel Haddadi explique qu'il a été choisi parce qu'il est quelqu'un de bien, qu'il travaillait dur. Il comprend qu'il remplace une personne qui s'est désistée et qu'il est envoyé comme kamikaze en France."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13novembre
Enquêtrice 287SI :"Ils doivent utiliser la route des migrants pour gagner l'Europe. Une somme de 3000 $ leur est remise ainsi qu'un moyen de communication pour rester en contact avec le commando divisé en 2 binômes. "

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Enquêtrice 287SI :"Le commando se procure des vêtements et des sacs à dos. Ils sont munis de faux passeports syriens avec leurs photos. Il s'agit de ce qui s'appelle de vrai-faux."

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

L'enquêtrice 287SI poursuit le récit du voyage vers l'Europe des quatre djihadistes avec la traversée, en zodiac de la mère Egée jusqu''île grecque de Leros.
Là, les quatre hommes sont enregistrés.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Enquêtrice 287 SI : "le 3 octobre 2015, quand ils sont enregistrés sur l'île de Leros, les autorités grecques les prennent en photo.
Les irakiens vont poursuivre leur périple funeste mais Muhammad Usman et Adel Haddadi sont arrêtés, leurs faux passeport ayant été détectés".

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13novembre
Enquêtrice 287SI :"Usman et Haddadi ont té lbéré de la prison de Kos le 28-10-15. Ils vont prendre conatct avec un pakistanais qui leur permet de contacter Abou Ahmad donc Oussama Atar. Une somme d'argent leur est expédiée"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

Selon l'enquêtrice, les deux accusés suivent la même route que les kamikazes du Stade de France : Macédoine, Serbie, Croatie "puis le train direction la Slovénie le 14 novembre 2015. Et enfin, un bus direction l'Autriche".
C'est en Autriche qu'ils seront finalement interpellés.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13Novembre2015 Le président: "Dans l'appartement il rencontre Oussama Atar."
Enquêtrice 287SI : oui c'est ça

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13Novembre
Enquêtrice 287SI : "Ils ont tous participé à cette fameuse vidéo, on peut imaginer qu'ils se sont tous croisés"

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13Novembre
Enquêtrice 287SI répondant à l'avocate générale : "Non absolument pas. L'État islamique recrute des profils qui ont fait des preuves de détermination et de loyauté".

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

Camille Hennetier : "que peut-on déduire du fait qu'Haddadi et Usman dès leur sortie de prison de Kos aient tout fait pour contacter Oussama Atar [le commanditaire des attentats, ndkl]"
Enquêtrice 287SI : "ils décident d'obéir aux instructions et de reprendre le plan initial."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Me Chemla : "pour tous les auteurs morts dans l'attentat du #13Novembre 2015, il y a une vidéo de revendication?
Enquêtrice 287SI : "oui"
- Ce qui permet de déduire que des vidéos étaient prêtes [pour Adel Haddadi et Muhamad Usman ndlr] mais n'ont pas été diffusées?
- Exactement.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13Novembre
Me Chemla: Usman et Haddadi sont partants de Syrie dans le même parcours que les 2 Irakiens du Stade de France. On ne peut pas douter du lien qu'il y avait des deux équipes.
Enquêtrice 287SI : "tout a fait "

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

Me Simon Clémenceau poursuit ses questions pour souligner la collaboration de son client avec les services d'enquête. "Adel Haddadi a aidé à l'identification d'Oussama Atar ? [le commanditaire des attentats du #13Novembre 2015, ndlr]

Enquêtrice 287SI : "il y a participé, oui."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Me Léa Dordilly (Adel Haddadi) : "il a toujours déclaré avoir été cuisinier. Vous avez des éléments objectifs pour confirmer qu'il aurait été combattant?"
Enquêtrice 287SI : "vu le fonctionnement de l'EI et l'ampleur du projet, il est peu probable qu'il ait juste été cuisinier."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13Novembre
Enquêtrice 287SI: La langue arabe parlée par Haddadi n'est peut-être pas la même que celle parlée en Syrie.
Me Huylebrouck : vous dites qu'Haddadi aurait été arrêté sur un test d'arabe, c'est bien ça
Enquêtrice 287SI: c'est une hypothèse

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

Me Edward Huylebrouck (Muhammad Usman) soutient "qu'il y aurait eu le temps d'aller chercher messieurs Usman et Haddadi en Grèce" une fois ceux-ci libérés de leur prison de Kos. Il rappelle pour cela que la cellule belge a multiplié les allers-retours en Europe, dont la Grèce.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

Me Edward Huylebrouck revient sur la date de naissance jugée peu plausible par l'enquêtrice.
Enquêtrice 287 SI : "je ne veux pas offenser monsieur Usman mais il a les traits d'un homme plus âgé que né en 1993."
- cela fait partie de vos méthodes d'enquêtes?
- non, pas du tout

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

L'audience reprend avec l'audition, toujours par visioconférence derrière une vitre opaque pour garantir son anonymat, de l'enquêteur de la DGSI 571 SI.
"Dans le cadre des attentats du #13Novembre j'ai eu à exploiter les téléphones portables de Muhammad Usman et Adel Haddadi."

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

L'enquêteur 571 SI fait projeter des captures d'écran d'un téléphone d'Adel Haddadi. On découvre une conversation, via l'application Telegram alors qu'Adel Haddadi est en route vers l'Europe avec Oussama Atar, commanditaire des attentats du #13Novembre 2015 resté en Syrie.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13novembre
Enquêteur 571SI toujours sur "La Magie des filles"
Atar: où êtes-vous arrivés
Haddadi :Nous sommes en route, c'est encore loin peut-être qu'à 3 h du matin on sera arrivés
Atar : voici le numéro de Walid

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Enquêteur 571SI
11 décembre conversation avec le numéro d'Atar
18h30: oui mais pas encore
18h31: le médicament n'est pas bon
18h31 : tu sais
18h31 : et toi chéri comment tu vas
15 décembre
15h55 : comment tu vas
15h55 : qu'est ce que tu deviens?

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

L'enquêteur 571SI a également analysé le compte Facebook d'Adel Haddadi sur lequel a été postée une photo de lui, arme longue à la main, posant à côté d'un drapeau de l'Etat islamique, vraisemblablement en Syrie. Il porte un T-shirt bleu et un chapeau.

— Charlotte Piret (@ChPiret) November 23, 2021

#13novembre
Le président: "comment on explique qu'ils aient une adresse IP commune aux États-Unis, en Italie, Arabie Saoudite alors qu'ils n'y sont pas?"
Enquêteur 571SI : On utilise des logiciels pour démarquer la connexion réelle. I

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Avocate générale: Quand Atar dit "pas encore", "le médicament n'est pas bon", il fait référence à quoi.
Enquêteur 571SI : un langage codé pour passer sous les radars pourraient signifier beaucoup de chose mais je ne saos pas à quoi il fait référence

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Avocate générale: Potentiellement, les utilisateurs de ses comptes ont utilisé les mêmes postes et se sont trouvés au même endroit
Enquêteur 571SI : tout à fait

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
Me Chemla à l'enquêteur 571SI: Je le dis car Usman dit aussi que 'Pour un adultère, la sanction est la lapidation. Les homosexuels, on les monte au sixième étage et on les jette dans le vide'."

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021

#13novembre
enquêteur 571SI: non le téléphone était utilisé par d'autres migrants donc..
Me Clémenceau : Je précise que des recherches ont été faites en français sur les trains Vienne Paris.

— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) November 23, 2021