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Vivre de la pêche et de l’agriculture, un héritage menacé pour le peuple amazonien; le Rio Xingu bientôt asséché, la qualité de l’eau menacée et des espèces détruites. Pour les habitants, le constructeur de Belo Monte minimise les conséquences de son barrage sur leurs vies. Nous ne pouvons plus vivre de l’écosystème. Il y a deux ans, c’était encore le cas. Maintenant, c’est dur. La forêt ne nous permet plus de subvenir à nos besoins. Le peuple de l'Amazonie, n'a-t-il comme autre choix, celui de l'exil ? Selon le gouvernement , près de 20 000 personnes doivent quitter leurs habitations. Ils nous ont dit qu’ils ne voulaient acheter que la moitié de mon terrain.
Mais moi je n’ai pas voulu ! Et ils nous ont entrainés devant les tribunaux.
Les batailles judiciaires, le feuilleton de Belo Monte. Au centre des litiges, les irrégularités des licences accordées pour ériger le barrage et la violation des droits du peuple indigène. Les études d’impacts environnementales et sociales sont aussi contestées pour leur objectivité. Réalisées par une entreprise française: Gdf-Suez, le constructeur du Jirau, un autre méga barrage en Amazonie, tout aussi controversé. Mais le directeur du site du Belo Monte assure la viabilité du complexe hydroélectrique. Le projet ne détruira pas l’écosystème. L’écosystème sera de notre côté et nous aidera à optimiser les travaux... L’énergie fournie par le barrage aidera à développer la région autour. Arguments indéfectibles pour les partisans du barrage: l’accès à l’électricité pour tous les brésiliens et une activité générant du travail. Ouvriers, ingénieurs et employés se relaient jour et nuit. Un rythme soutenu pour respecter les délais: les premiers essais pour 2015, le barrage opérationnel pour 2019.

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